My sweet baby-sitter/ Sortie prévue sur Amazon en juillet 2021

Chapitre 21-Baby-sitter jour n°330 DOC

Je me relève en sursaut, la bave aux lèvres et la queue aussi raide que la justice. Bordel, j'ai vraiment l'impression d'être redevenu pour toujours un putain d'ado en rut qui fantasme sur une nana qui n'en a rien à carrer de sa gueule. Je me passe la main sur le visage pour en essuyer la sueur et me tapote la bite histoire de la détendre un peu, sans succès, bien évidemment.

— Merde, enragé-je en me relevant, la tête encore pleine des souvenirs devenus, depuis presque deux mois, des rêves récurrents.

Mon incapacité à me rapprocher à nouveau de Mia m'obsède et me fait me sentir bien minable un peu plus chaque jour. Force est de constater que je suis trop subtil dans mes intentions à son égard ou que je baise comme un pied. C'est de plus en plus clair : ma jolie blonde ne souhaite pas réitérer notre incartade. Cet événement a au moins eu le mérite de m'ouvrir les yeux sur l'attirance évidente que je vouais depuis un paquet de temps. J'ai tout de suite essayé les allusions scabreuses, sans succès. Quand je me les suis repassées une fois seul, je me suis senti tellement con que je crevais d'envie d'être avalé par le sol. Le lendemain et le surlendemain ainsi que tous les autres j'ai tenté de me montrer gentil, prévenant. Je suis resté plus longtemps après le boulot, j'ai retenté le coup des cartes postales, j'ai prolongé religieusement chacune de nos conversations en tâchant toujours de me rapprocher le plus possible d'elle.

Sans résultat.

Mia et moi n'avons pas recouché ensemble.

Chaque centimètre que je réduisais dans l'espace qui nous séparait était immédiatement comblé par dix mètres de distances. Et même si son amie Nauz me trouve cool, même si Mister M. continue sans le savoir à me soutenir et à m'adorer, je sais que de son côté, Mia reste hermétique à ce que je croyais faire mon charme.

Je me dépêche de mettre de côtés mes frustrations et file sous une douche qui me ressuscite un peu. Je m'habille en vitesse. Je me mords les lèvres pour ne pas succomber à une terrible envie de fumer et sors illico de chez moi. Je ralentis le pas en passant devant la porte de Mia mais choisis de m'en aller.

Je suis attendu et puis de tout façon, je n'ai pas envie de l'emmerder. Je le fais déjà assez tous les jours.

***

— Amène-le, la prochaine fois. Franchement, je reste persuadé que tu aurais dû. Ça peut faire pencher la balance.

Je lève les yeux au ciel en m'engouffrant dans le pick-up de Luck. Il commence à me souler avec ses histoires. Présenter Marius comme étant mon fils dans ce genre de circonstance est impossible. Je sais que ça serait plus facile pour Luck et moi de mentir en espérant que la situation s'arrange mais non. Je refuse de me servir du bout de chou pour que nos problèmes s'arrangent et ça, mon cousin ne le comprend décidément pas. Luck démarre le véhicule en soupirant son exaspération de ne pas parvenir à me faire changer d'avis.

— On va faire les courses pour l'anniversaire du petit, c'est bien ça ? s'assure-t-il d'une voix neutre qui trahit son état d'esprit.

J'opine du chef et le laisse prendre la route du centre commercial. Je n'ai rien dit à Mia mais je voudrais organiser une grande fête pour l'anniversaire de Mister M. Elle travaille toute la journée et déplorait de ne pas avoir eu le temps de le faire elle-même. Le queutard que je suis a saisi l'occasion au vol de me rapprocher une nouvelle fois d'elle. J'ai convié Carmelle, les parents de Mia et même son amie Nauz. Elle doit emmener Marius chez le pédiatre ce qui me laissera le temps de tout préparer étant donné qu'il est situé à Soho, dans la clinique d'oncle Francky, là même où elle a accouché du petit. Luck a eu pitié de moi. Vu que je n'ai pas de voiture et que mes finances au beau fixe m'ont fait penser les choses en grand, il a accepté de m'accompagner faire mon shopping. Là-dessus, Luck est un type en or, toujours serviable et sympa. Mais il reste quand même un pur casse-couille.