Chapitre 2 - Rencontres fortuites

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Cela faisait déjà plusieurs semaines que nous étions arrivées au château, et je n'avais pas vraiment eu le temps de profiter des beaux jours qui restaient encore. En effet, dès le premier jour, les professeurs nous avaient bombardés de devoirs visant à nous préparer pour les ASPIC. Ils passaient beaucoup de temps à nous mettre la pression et à nous sermonner sur notre manque de travail depuis la première année. Serena, Margaret et Lena récoltaient bien plus de réprimandes que moi. Je ne suis pas une Serdaigle pour rien. J'avais revu cette fille dans les couloirs du château. Cela me frappa d'ailleurs. Je ne l'avais jamais remarqué durant six ans et voilà maintenant que je la voyais dès que nous étions au même endroit. Et ce qui me frappa encore plus c'était de ne l'avoir jamais remarqué avant ! Elle était pourtant du genre bruyante avec sa bande d'amis. Ils ne passaient pas inaperçus, surtout qu'ils étaient célèbres, grâce à leur talent pour le Quidditch. Je ne comprenais pas comment on pouvait s'intéresser à des gens pareils. Tout dans les bras, rien dans le cerveau. La tension autour d'eux s'accentua à l'approche du premier match de Quidditch qui devait opposer Poufsouffle à Gryffondor. Le jour du match, Lena dû user de tous ses contacts au sein des Serdaigles et de tous les chantages possibles pour me faire venir au match.

"- Vraiment tu es pas possible ! Lâche-moi ce foutu livre ! Rater un match de Quidditch pour lire !

- Mais je suis sur le point d'apprendre ce qui arrive au troisième frère du conte !

- De quoi parles-tu?, demanda Serena qui nous avait rejoints.

- J'ai emprunté à la bibliothèque les contes de Beedle le Barde et je lisais le conte des trois frères.

- Cette histoire pour enfant ? Ma mère me lisait ça quand j'avais quatre ans .

- Je te rappelle que Fanny et moi nous avons été élevées par des moldus, à quatre ans on nous lisait plutôt Blanche neige et les sept nains ou encore Cendrillon. "

Notre discussion sur les contes dura jusqu'à ce que nous arrivions à nos places dans les gradins. Le commentateur présenta un à un les joueurs. D'abord ce fut l'équipe de Poufsouffle, Lena acclama d'ailleurs plutôt fort l'une des joueuses, il faudra que je pense à surveiller ça. Puis ce fut au tour de l'équipe rouge et or. Lorsque la Capitaine entra sur le terrain, je me forçai de ne pas la regarder tournoyer sur son balai mais cela allait contre ma volonté. Mais pourquoi ?

Le match dura environ une heure. Les Potter, James et Lily étaient excellents, l'un en tant qu'attrapeur et l'autre en tant que poursuiveuse. J'admirais beaucoup les joueurs et la manière dont ils volaient, chose dont j'étais incapable. J'admirai surtout la manière dont une certaine capitaine renvoyait les cognards avec sa batte. Mais qu'est ce que je raconte moi ?! Il faut vraiment que j'arrête !

Ce sont finalement les lions qui ont remporté la victoire. Toute la foule les acclamait et je me doutais qu'il y aurait une fête dans leur salle commune. J'étais plutôt heureuse de ne pas être leur préfète. Toutes les trois nous sommes allées rejoindre Margaret pour la féliciter de ses prouesses et de tous les buts qu'elle avait marqués. Puis nous avons pris la direction du château.

Cependant à mi-chemin, Margaret se rendit compte qu'elle avait oublié ses gants au vestiaire. Dans ma grande générosité je me proposais d'aller les chercher pour elle. Nous avons convenu de nous rejoindre dans la grande salle et elles sont parties en direction du château tandis que je retournais au terrain.

J'entrais dans le vestiaire des Gryffondor et je cherchais les gants de mon amie. Je n'étais jamais entrée dans un vestiaire de Quidditch alors je me suis permis de regarder ce qui m'entourait. Il y avait des photos des équipes précédentes. Je reconnus Harry Potter, ainsi que tous les Weasley qui avaient joués dans l'équipe ( c'est-à-dire presque tous). Soudain j'entendis du bruit derrière moi. Je me suis retournée, étonnée car je pensais être seule. Le rouge me monta immédiatement aux joues. La capitaine se trouvait devant moi, en brassière de sport et en short. Elle était visiblement en train de se changer lorsque je suis entrée. Nous sommes restées là quelques instants à nous regarder. Je ne savais pas quoi dire et j'étais surtout occupée à ne pas admirer son corps, et ses muscles.

"- Tu vas rester longtemps comme ça à me dévisager ? me demanda-t-elle. Très gênée, je détourna le regard.

- Heu... Désolé... Margaret ... Ses gants.... Enfin elle les a oubliés. ai-je réussi à bégayer.

- Ah oui j'avais vu. Je comptais les ramener mais si tu es là autant te les donner. "

Elle prit la paire qui était posée sur son sac et s'approcha de moi pour me les déposer dans ma main. J'étais persuadée que mon coeur allait s'arrêter de battre. Elle était si proche de moi que je pouvais sentir son odeur, voire sentir son souffle. Je n'arrivais pas à dire un seul mot. Je levai les yeux et nos regards se croisèrent. S'il était possible de me noyer dans ses magnifiques yeux verts, je l'aurai fait. Je voulu baisser les yeux, cependant ils tombèrent sur sa poitrine et je les releva immédiatement, priant pour qu'elle n'ait rien vu. Mais, étant donnée son air fier, elle avait vu ...

"- Je m'appelle Léonie. me dit-elle tandis qu'un léger sourire apparaissait au coin de ses lèvres. Je savais qu'elle s'amusait bien de me voir figée, comme stupéfixée.

- Fanny. " Je dis seulement. Et incapable de tenir cette tension qui s'installait entre nous, je m'enfuis en courant.

Mes amies se doutaient qu'il s'était passé quelque chose dans les vestiaires car j'étais revenue rouge dans la grande salle. J'ai jeté un " pas faim" et j'ai couru en direction de mon dortoir. J'ai attrapé mon livre et je suis partie me cacher dans l'un de mes coins lectures. Je choisis celui qui se trouvait près de la cabane d'Hagrid. Je m'installais et commençais tranquillement ma lecture. L'après-midi passa d'un coup et lorsque je releva la tête, il faisait déjà presque nuit. Je couru en direction du château, espérant ne pas trouver Rusard sur mon chemin et fila directement dans mon dortoir. Mais, cela ne se passa pas comme prévu. Je courrais, et je ne regardais pas vraiment où j'allais, ce qui entraîna donc une chose plutôt logique : je fonçais dans quelqu'un. Je vous laisse deviner qui est ce quelqu'un. Le hasard fait bien les choses....

"- Décidément, tu n'es pas douée toi, me lança Léonie"

Je commençais déjà à rougir de ma bêtise, et de la voir.

"- Tu es sûr que tu n'es pas une gryffondor? Parce qu'entre tes cheveux roux et ton visage tu en as la couleur tu sais." Me dit- elle pour me taquiner.

J'avais si honte que je ne trouvais rien à dire et je préférais utiliser ma technique préférée.. Fuir! Je me suis remise à courir, ne regardant pas derrière moi. Mais les bruits de pas qui me suivaient m'indiquaient qu'elle était derrière moi et qu'elle ne lâcherait pas l'affaire cette fois-ci. Je me dirigeai vers le couloir du septième étage espérant qu'elle ne pourrait pas me suivre dans la salle sur demande. J'aperçus la porte de la salle face à moi et m'y faufilai le plus rapidement possible. Hélas pour moi, la magie de la salle n'opérait pas comme je l'espérais et Marion put me suivre. C'était encore pire que tout à l'heure. Nous étions dans une salle, rien que nous deux, personne ne savait où nous trouver... Elle s'avança vers moi, sûrement avec le dessein de me torturer mentalement.

"- Ne t'approche pas de moi ! "lui crie ai-je. Ce qui eut pour effet de la stopper net. Elle sembla blessée et je regretta immédiatement mes mots.

"- Tu aurais pu le dire d'une autre manière". Sur ces mots elle fit demi-tour, me laissant seule dans la salle avec mes remords. 

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