Chapitre 8 - Myriam

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Durant toute la semaine, j'ai essayé tant bien que mal d'aller voir le Professeur McGonagall, mais elle était toujours en déplacement pour "affaires extérieures". Ce fut la même chose la deuxième semaine. Au bout de la troisième, je n'essayais plus vraiment car j'avais d'autres préoccupations. En effet, les vacances de Noël arrivaient, et les professeurs ne cessaient de nous rappeler que les ASPICS approchaient tout en augmentant la dose de travail. Cette dose de travail et les entraînements de Quidditch m'empêchaient d'ailleurs de voir Léonie. Je la voyais à peine quelques instants au repas, alors que nous avions passé ces dernières semaines constamment l'une avec l'autre. Cette distance entre nous alors que nous venions enfin de nous rapprocher me peinait énormément. Cependant, je ne pouvais pas me laisser abattre à cause d'une simple histoire d'amour. Je me plongeais avidement dans mon travail, ne ressortant le nez de mes livres que tard le soir. De plus, mes obligations de préfète ne me simplifiaient pas la tâche, m'obligeant à patrouiller deux soirs par semaine. Depuis mon agression, j'avais peur de me retrouver tard le soir seule dans les couloirs de Poudlard. Ainsi, j'avais demandé à la préfète des Gryffondor, une amie de Margaret, de patrouiller avec moi. Ces patrouilles nocturnes nous avaient d'ailleurs beaucoup rapprochées.

Un jour, alors que je travaillais avec Serena et Margaret dans la bibliothèque, j'aperçus la préfète assise seule à une table non loin de nous.

"- Eh les filles. J'aperçois Myriam qui travaille seule, on lui propose de venir avec nous ?

- Avec plaisir, j'en profiterai pour lui demander ses notes de métamorphoses. Répondit Margaret, sans lever les yeux de son livre d'arithmétique.

- Myriam ! dis-je en haussant le ton sans non plus crier pour ne pas m'attirer les foudres de la bibliothécaire.

L'intéressée se retourna vers moi. Je lui fis signe de nous rejoindre. Elle me fit un grand sourire, prit ses affaires et vint s'installer à notre table.

-Je ne savais pas que vous étiez en train de travailler ici. Nous dit-elle.

- Pas le choix, Fanny nous force à venir ici tous les soirs depuis quelques semaines.

- C'est plus chaleureux de travailler en groupe non? Et puis vous êtes bien contente que je sois là lorsqu'il s'agit de vous aider à finir vos devoirs de potions.

- Et de métamorphose. Ajouta Serena.

- Et de sortilèges. renchérit Margaret.

- Vous allez citer toutes les matières où je vous aide ? Parce que si c'est le cas, on est encore là demain. "

Notre petit manège fit rire Myriam.

"- Vous avez une telle complicité alors que vous êtes dans des maisons différentes. Je vous admire beaucoup pour ça.

- Disons que c'est parce qu'on se complète. lui répondit la serpentarde. Margaret et moi on est plutôt les meneuses du groupe, celles qui entament les choses, qui poussent les deux autres à sortir de leur routine. Et Fanny et Lena sont plutôt du genre à nous rappeler sur terre lorsqu'il le faut. Elles sont le cerveau et nous le corps.

- Je n'ai d'ailleurs pas oublié la fois où vous m'avez obligé à monter sur l'hippogriffe qui se trouve chez ton voisin ! J'en ai encore des frissons rien que d'y penser.

- Tu rigoles ! C'était génial ! La sensation de vol sur un hippogriffe est totalement différente de celle que tu ressens sur un balai ! s'exclama Margaret, levant pour la première fois la tête.

- Je me rappelle encore de Lena qui est descendue de l'animal et qui a éclaté en sanglots. Ses jambes se sont dérobées, on a dû s'y mettre toutes les trois pour la relever ! dit Serena.

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