Chapitre 13 - Apprendre à faire confiance

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J'appréhendais car je retournais aujourd'hui en cours. Après avoir passé beaucoup de temps à l'infirmerie, j'étais rentrée chez moi pour les vacances de Noël. La directrice avait décidé de me les prolonger d'une semaine afin de me donner le plus de repos possible. Cela me faisait peur de quitter le cocon qu'avait d'abord été l'infirmerie, puis chez moi. J'allais devoir me replonger dans un immense flot d'élèves où se cachaient mes agresseurs. J'avais pourtant également hâte d'aller en cours et de redécouvrir tout ce que j'avais perdu, même si j'en avais retrouvé une grande partie en relisant les cours. Le professeur Mcgonagall tenait à m'attendre devant le château et je me doutais que mes amies attendaient de pied ferme aussi. Elles m'accompagnèrent toutes jusqu'à mon dortoir. Après que j'ai installé mes affaires, elles me firent visiter et m'aidèrent à prendre pied dans ce nouvel endroit. Le soir, je m'assis sur mon lit et fixa la fenêtre qui se trouvait à côté. J'avais une vue sans pareil sur le parc du château. Je ne pu décrocher mon regard de cette vue durant quelques secondes.

« - Déjà lors de notre premier soir tu n'avais pas pu lâcher la fenêtre du regard. » dit une voix derrière moi.

Je me retourna vivement. Derrière moi se trouvait une fille de mon âge, à la peau mate, avec une longue chevelure noire, bouclée. Elle était plus petite que moi, et très fine.

« - Je me rappelle très bien, c'était en première année, notre tout premier soir à Poudlard et nous étions toutes terrifiées, dans ce nouvel endroit, si grand et qui nous était inconnu. Et lorsque nous sommes arrivées dans la chambre, tu étais déjà là, tu regardais cette fenêtre comme absorbée. Nous avions peur de t'interrompre dans tes rêveries donc nous avons essayé de faire le moins de bruit possible en entrant dans la chambre. Mais Emilia est tombée en se cognant dans une valise et en essayant de se rattraper au rideau du lit, elle l'a déchiré. Sa chute a fait tant de boucan, tu t'es retournée en sursaut, complètement paniquée. Après quelques instants à nous regarder, nous avons fini par toutes éclater de rire. »

Son récit me fit rire.

« - Je m'appelle Maytée » me dit-elle en me tendant la main.

Je la serrai à mon tour, sachant qu'il était inutile pour ma part de me présenter.

« - Si je comprends bien, tu es l'une de mes camarades de chambre.

- Exact, avec Emilia et une autre serdaigle qui s'appelle Max. C'est une vraie furie celle-là quand elle passe. »

Nous nous sommes installées près de la fenêtre, et nous avons discuté durant de longues minutes. Elle me racontait toutes les bêtises que nous avions faites dans ce dortoir. Heureusement que Flitwick n'en a jamais rien su, car je n'aurai jamais eu mon insigne de préfète-en-chef. Elle était en train de raconter la fois où nous avons rassemblé tous les matelas des filles de notre année dans la même chambre et que nous avons toutes dormies ensemble. En plein milieu d'un fou rire, deux filles entrèrent dans le dortoir en discutant. Lorsqu'elles me virent, elles interrompirent leur discussion et me regardèrent. L'une d'entre elles poussa un cri à réveiller les morts du château, et se précipita vers moi pour me prendre dans ses bras.

« - Max j'imagine. » Dis-je en lui rendant son étreinte et en interrogeant avec un sourire Maytée.

« - La seule et l'unique.

- Je suis si heureuse de te voir ! Si tu savais comme j'étais inquiète pour toi ! Et comme c'était triste le dortoir sans toi ! dit-elle d'une traite, sans reprendre une seule fois son souffle, après m'avoir enfin lâchée.

- Mais je suis de retour désormais. Dis-je avec un sourire. Je n'avais plus de souvenir de cette fille, comme de tout le monde, mais je me suis tout de suite sentie bien auprès d'elle.

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