Chapitre 7 - Le rêve

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Les vagues venaient s'évanouir sur mes pieds. Elles me chatouillaient et me faisaient rire. Je voyais du coin de l'œil qu'elle me fixait, un sourire au coin des lèvres. Je viens lui prendre la main pour l'emmener dans l'eau avec moi. Elle résista au début, puis se laissa faire. Nos corps se rapprochèrent. Alors que je regardais l'horizon, elle prit mon visage entre ses mains et me força à la regarder. Nos regards se noyèrent dans celui de l'autre. J'ai posé mes mains sur ses hanches et nos lèvres se touchèrent enfin.

Elles se décollèrent de longs instants après. Elle posa sa main dans le creux de mon dos et me tira vers elle. Nos peaux presque nues se touchaient tout à fait. Elle me mordit le lobe de l'oreille. Et je sentis sa langue descendre dans mon cou. Son souffle frôlait ma peau et me donnait des frissons. Je voulais en faire de même pour elle mais lorsque je m'approchais,elle me mordait plus fort l'oreille, me faisant comprendre que c'était elle qui commandait. Elle me poussa pour que nous nous enfoncions plus profondément dans l'eau. Lorsque la mer m'arrivait à la taille, Léonie nous stoppa.

Elle entreprit de défaire le nœud qui retenait mon maillot de bain dans le dos. Mes seins furent très vite à l'air libre. Elle les regarda quelques instants, souriante, comme satisfaite d'elle-même, puis reporta son regard sur mon visage. Visiblement, le fait que je sois très gênée l'amusait beaucoup. En effet, je cachais mes seins avec mes mains. Elle les prit et les enleva, pour les caler près de mon corps. Elle vint titiller avec sa langue la pointe de mon sein gauche. Puis elle bloqua dans mon dos mes deux bras, les retenant d'une main et de sa main droite, elle caressa mon sein droit.

Comme si elle ne pouvait être rassasiée, sa langue remonta dans mon cou, et elle murmura mon prénom dans mon oreille, m'excitant encore plus. Tandis que l'une de ses mains s'occupait de ma poitrine, l'autre descendait, plongeant dans l'eau et se glissant dans le bas de mon maillot de bain.

Mes yeux s'ouvrirent. J'ai dû attendre quelques instants pour réaliser où j'étais .C'est-à-dire dans mon lit, seule et visiblement, il était très tard. Je m'habilla vite, sachant très bien que j'allais recevoir des remarques de la part de mes amies. Il ne m'arrivait jamais de faire une grasse matinée. Cependant, je n'ai pas eu à atteindre la grande salle pour voir mes trois amies. En effet, elles campaient devant l'entrée de ma salle commune, un petit déjeuner emballé pour moi dans les bras.

"-Parfait, vous m'avez amené le petit déjeuner. Dis-je en attrapant un croissant. "

Elles se jetèrent aussitôt sur moi, me demandant si j'étais malade, si j'allais bien,pourquoi me lever aussi tard. Leur inquiétude me toucha beaucoup.

"- Je vais très bien, ne vous en faîtes pas.

- On a plutôt du mal à le croire, tu ne te lèves jamais tard et il est plus de midi ! me dit Margaret.

- Oh je n'avais pas remarqué l'heure aussi tardive. J'étais sûrement très détendue à cause du bain hier soir?

- Un bain ? Tu te lèves tard et tu prends un bain? Mais qui êtes-vous? Où est passé la fille acharnée de travail que nous connaissons? Rendez-nous notre serdaigle ! "cria presque Serena.

Je ris à sa remarque et j'espérais pouvoir changer de sujet, cependant Lena ne m'en laissa pas l'occasion.

"- On ne te lâchera pas tant que tu ne nous auras pas donné une explication valable et crédible. "

Je les connaissais assez toutes les trois pour savoir que je n'aurai jamais la paix tant qu'elles ne sauraient pas. Je les guida donc vers l'un de mes coins lectures, celui-là même où j'avais emmené Léonie pour tout lui raconter. Les filles m'entouraient, attendant que je me livre à elles. Je pris une grande inspiration et leur expliqua toute l'histoire. De mon attirance pour Léonie, en passant par l'agression. Je finis en leur parlant de notre bain nocturne et de ce rêve que j'avais fait et que je ne comprenais pas.

Mes amies mirent un peu de temps à réagir. Je comprenais qu'il fallait qu'elles digèrent tout ça. Cependant, leur silence se faisait un peu long, et je commençais à m'inquiéter de leur non réaction. Enfin, l'une d'elle eut un mouvement. Lena vient vers moi et me pris dans ses bras. Alors que j'étais contre son épaule, je la sentais trembler. Elle resserra son étreinte autour de moi. Puis, Serena la rejoint et enfin Margaret. Nous étions collées les unes aux autres. Les larmes commencèrent à me monter aux yeux. Et je craqua. Je me mis à pleurer, je lâchais toute la pression que j'avais toujours gardé en moi. J'avais l'impression de me reposer sur mes amies, de ne plus rien contrôler, et enfin de me sentir vide.

Nous avons longtemps parlé dans notre cachette, tout le dimanche en fait. Margaret et Serena réclamaient vengeance. Je leur expliqua que ce choix m'appartenait et que je ne désirais pas me venger. Lena, plus prévenante, préférait prévenir McGonagall.

"- Et elle les punira? Ce serait une autre forme de vengeance. Lui dis-je.

- Je ne pensais pas spécialement à ça. Pense plutôt au fait que tu n'es peut être pas la seule à qui c'est arrivé, ou alors qu'ils pourraient recommencer. "

Soudain, mon égoïsme me sautait aux yeux. Comment avais-je fait pour ne pas penser à ça?

"- Ne commence pas à te dire que tu es égoïste, prévient Serena.

- Vous lisez vraiment en moi comme dans un livre ouvert.

- Disons qu'on te connaît plutôt bien. Dit Margaret.

- J'irai voir la directrice dans la semaine. "leur promis-je. 

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