Chapitre 12 - L'amour ?

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 Deux semaines après, je me trouvais encore à l'infirmerie. Ted n'avait pas pu venir me voir, trop absorbé dans son travail. Son parrain venait par contre me voir presque tous les jours. Il me posait bien sûr énormément de questions sur l'attaque ou de ce dont je ne pouvais me souvenir. Mais il prenait également beaucoup de mes nouvelles, m'en apportait du monde des sorciers, m'expliquait certains évènements de la gazette du sorcier que je lisais avidement chaque matin. Je pensais que cette manie m'était nouvelle à cause de ma perte de mémoire, mais Harry m'expliqua que non car à chaque fois que je venais chez lui, le matin j'attendais patiemment qu'il lise le journal, et qu'à la seconde où il le posait, je bondissais afin de le dévorer. Mes amies venaient me voir tous les soirs après leurs heures d'études. Elles passaient énormément de temps avec moi, si bien que je m'inquiétais du retard que je pouvais leur faire prendre. On m'avait expliqué que nous étions en dernière année et que nous devrions passer des examens afin de valider toutes nos années d'étude. Au début, cela m'a créé un vertige car j'avais peur d'avoir perdu toutes ces années à travailler pour rien. Les filles voyant mon inquiétude ont bravé l'interdiction de McGonagall de me donner de quoi travailler. Tout d'abord, elles m'ont apporté les cours de première année. Cependant, je me suis plongée dedans, et cela me passionnait tellement qu'en deux petits jours, j'avais tout lu. Elles m'avaient donc amené les cours des années suivantes. Parfois, je me trouvais tellement plongée dans les livres que j'en oubliais de dormir et passais ma nuit à lire. Lorsque Mme Pomfresh s'en est rendu compte, j'ai subi une réprimande de sa part puis du professeur McGonagall.Elle ne m'a pourtant pas retiré mes cours ensuite. Je pense qu'elle était heureuse de voir que je n'avais pas perdu ma curiosité. A l'aide des filles, je réapprenais au fur et à mesure les sortilèges, en ayant commencé par les plus simples et en essayant d'en apprendre des plus compliqués . Puis lorsqu'elles partaient, je continuais mes entraînements.

Un soir, je lisais un cours de sixième année, et je tombais sur un mot que je connaissais pas dans la marge de l'un de mes parchemins. Il s'agissait du mot Patronus. Je fouillais dans de nombreux livres afin d'en apprendre le plus possible. J'appris donc qu'il s'agissait d'un sortilège résultant d'un souvenir heureux, extrêmement compliqué à produire et qui était un puissant protecteur face aux détraqueurs. Pour les sorciers les plus expérimentés, il prenait la forme d'un animal. Enthousiasmée par ce nouveau sort, je me leva, prête à l'essayer. Cependant, au moment de prononcer la formule, je me rappela que je n'avais plus de souvenirs. La déception s'empara de moi, et je me rassis sur mon lit, dépitée par cette révélation. Les souvenirs que je m'étais fait depuis n'étaient pas assez fort pour que je puisse produire un tel sort. Alors que je m'apitoyais sur mon sort, j'entendis derrière moi le son de la porte qui s'ouvrait. Ayant peur chaque nuit que ceux qui m'avaient attaqués viennent finir le travail, je me retournai, pointant fermement ma baguette sur la personne qui s'était introduite. Mon étonnement fut grand lorsque je constata qu'il s'agissait de Léonie. Elle resta sur le pas de la porte, ne sachant quoi faire, puis elle esquissa un pas vers moi. Instinctivement, je recula. Elle le vit immédiatement car elle s'arrêta, et son visage montra qu'elle était peinée par mon mouvement. Je regrettais alors mon geste, sans que je ne sache vraiment pourquoi.

« Est-ce que je peux entrer ? » me demanda-t-elle. Je hocha la tête. Elle entra alors progressivement dans l'infirmerie comme si j'étais un chat sauvage qui allait s'enfuir au moindre mouvement brusque. Ce que j'étais d'ailleurs. Je lui désigna le lit qui se trouvait à côté du mien et nous nous sommes assises l'une en face de l'autre. Au début, entre nous se trouvait un silence très gênant. Je ne savais pas quoi lui dire car tout ce que j'entendais d'elle, c'était qu'elle cherchait par tous les moyens à me blesser. Pourtant, maintenant qu'elle se trouvait face à moi, elle ne me semblait pas dangereuse. Ou alors était-ce ma nature trop optimiste. Mon côté poufsouffle comme dirait Lena.

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