"J'ai pris tous les risques du monde pour arriver dans le tien, j'ai vendu mon âme au diable pour me retrouver, et pourtant c'est toi que l'on voit se détruire." - L
Depuis la révélation étrange de Louis, soit quatre jours, je n'ai pas dormi. Du moins pas plus d'une heure consécutive. Je ne voulais pas revoir Louis dans mes 'rêves', et c'est la raison aussi pour laquelle je n'allais plus à la fac. Je prenais simplement mes cours à domicile, et me débrouillais. En réalité j'ai peur, peur parce que je sais que je vais craquer, Louis a prit une importance incroyable à laquelle je ne m'attendais pas, ces quelques jours devenaient presque cauchemardesques. Je pleurais beaucoup. Trop même. Je passais mes journées en pull trop grand et jogging à prendre des médicaments qui m'évitait le sommeil. Je regardais les gens aller et venir buvant des cafés à en devenir dingue. Mon manège aura duré presque une semaine, jusqu'à ce que mon corps ne supporte plus, et me dise tout simplement merde. Je me suis effondré dans le parc universitaire alors que je prenais juste l'air, et c'est cette personne que je fuyais qui était assise en face de moi, en tailleurs le regard bleu azur lourd à porter encore poser sur moi.
-Et là tu vas me dire que je rêve c'est ça ?
Un rire lui échappa, et il secoua la tête ce qui eut le don de me déstabiliser.
-Arrête tes conneries Harry. Tu es en train de t'auto détruire.
Je relevai alors la tête d'un mouvement brusque, choqué par ses propos, comment savait-il ? Son regard était froid et prouvait qu'il était sérieux. Je restais là à le fixer alors qu'un silence lourd nous entourait, la vie s'était arrêté autour de nous, et lorsque j'eus le courage de regarder autour de moi, nous étions seuls. Ou plutôt j'étais seul, et allongé dans l'herbe. Je me suis alors relevé d'un bond, regardant partout autour de moi, mais rien. Mon rythme cardiaque était bien trop élevé, et ma voix de plus en plus basse. Lorsque mes paupières papillonnaient sous le manque de fatigue, je voyais Louis quelques secondes, le regard froid et l'air sérieux, faisant encore raisonner ses précédentes paroles. Je finis par courir partout hurlant son prénom les larmes aux yeux, j'ai couru dans tout le parc, mais il n'était nul part. Alors la suite la plus logique était dans la salle de cours, mais que je suis entré au beau milieu du cours de Français, tous les regards se sont posés sur moi. Sauf le sien. Il n'était pas là, et j'avais l'impression de devenir totalement fou. J'ai alors claqué la porte violemment avant de repartir vers mon appart.
J'étais adossé au mur, les larmes ruisselantes et le souffle entrecoupé. Je devenais fou. Totalement fou. J'ai eu beau chercher Louis partout, il n'était pas là, comme s'il n'avait jamais existé. Lorsque je demandais aux gens s'ils savaient où il était, personne n'avait l'air de le connaitre. Mais je sais qu'il est là quelque part, je sais qu'il va venir me voir, et qu'il va tout m'expliquer. Je l'espérais sincèrement ...
Les yeux entourés de cernes creuses et noirs tirant sur le bleu, j'errais dans les couloirs de la fac. Même la nuit, il n'est plus là. Plus un seul message, plus un seul mot. Il a totalement disparu, et mes souvenirs s'effacent peu à peu. J'ai peur, parce que je me demande si je ne l'ai pas rêvé, et si ma place n'est pas à l'hôpital. Pourtant je m'accroche à l'idée qu'il va revenir, car au final, je n'attends que ça. Il m'a fallu presque deux semaines pour l'admettre.
-Putain !!! Fais chier !!
Alors que tout ce qui se trouvait sur la table basse volait en éclats, je me levais plus qu'énervé. Moi qui pensais qu'en l'admettant, il reviendrait, je me retrouve face à un mur, seul et perdu. Je ne pouvais plus supporter cette pression. Celle du manque et de besoin de savoir. J'étais soumis à cette accumulation qui me rongeait progressivement, et le besoin de revoir Louis devant moi, ses yeux bleus me transperçant, son visage fin et son sourire angélique, appuyé par ses cheveux châtains en bataille. Je le voyais là devant moi, un sourire amusé et je me suis effondré. Son image me hantait et me rendait à l'agonie. Mes larmes me brûlaient les joues et perçaient mes yeux déjà trop blessés. Mais l'impression d'être observé, ajoutait à ce sentiment de perte et de douleur profonde une pointe étrange et sombre. En relevant la tête, comme depuis deux semaines, il n'était plus là, et je comprenais que j'avais encore halluciné. Pourtant le sommeil ne me manquait plus, mes nuits étaient longues et noires. Pas une image, pas un sourire, pas un baiser ... Je devenais fou. Fou de lui, et dans tous les sens du terme. Plusieurs fois, je me suis réveillé dans la nuit le voyant assis à mes côtés, veillant sur moi, puis disparaissant au moindre battement de cils.

VOUS LISEZ
Black Things
FanfictionLes indices sont partout. Les mensonges aussi. Sauras tu comprendre sans tomber dans le piège ? Combien de temps tiendras tu Avant de finalement abandonner.