En me réveillant, j'étais encore une fois fatigué, et mon corps était douloureux. Aucune marque spécifique ne pourrait me donner une idée de ce qu'il m'est arrivé. Pourtant, ces douleurs sont bien là, et me brisent le dos et les poignets. Mes jambes sont lourdes, et ma tête pèse une tonne. Et ça ne s'arrange pas lorsque je me retrouve dans les rangées du milieu de la fac, seul, à tenter de comprendre le cours de philo.
- Qu'est-ce qui vous prouve que ce qui vous entoure est réel ? Avez-vous une seule preuve que ce que nous vivons est la réalité ?
Mon regard se lève de mon IPhone pour trouver celui du prof, qui venait de réveiller une partie de l'amphi. Un sourire satisfait se dessinait sur ses lèvres, avant de continuer.
- La question, reste la même, la réalité existe-t-elle ? Y a-t-il une réalité ? Qu'est-ce qui me prouve que vous voyez le même bleu que moi ? Qu'est-ce qui me prouve que tu me vois comme je te vois ?
Personne n'osait répondre, et je finis par lever les yeux au ciel, retournant à mes conversations. Les paroles du prof avaient un sens il n'y a pas à dire. Mais je n'aime pas les remises en question. Pour moi, la réalité, c'est ça, dormir, travailler, manger, c'est peut-être simple, mais il y a tous les petits plus qui s'ajoutent. Comme l'amour, les sentiments, le plaisir ... Le plaisir.
Ma main fouille dans ma veste pour sortir cette petite carte, "Qu'est-ce que le plaisir ?" Un frisson me parcourt, et une impression d'observation me prit. En tournant le regard, je vis Louis, cet homme à l'allure si froide, me dévisageant une nouvelle fois de ses yeux bleu glaçant. Mais pas question de faire mon faible, et je répondis à son regard d'une manière le plus noir possible. Un ricanement ? C'est ça que ça lui provoque ? Il m'énerve. À la fin de l'heure, je me presse dans le couloir pour le rattraper, il est déjà à l'autre bout du couloir.
-Louis !Bon sang ce qu'il marche vite. Je cours derrière lui, l'attrapant par le bras pour le faire se retourner et sans attendre, j'attaque.
- C'est quoi ton problème !?
Il me regardait, surpris, me jaugeant, un petit sourire amusé, complice, mais avec qui !
- C'est à moi que tu demandes ça Styles ?
Cette voix... Je suis certain de la connaître. Elle n'est pas nouvelle pour moi. Il y a quelque chose qu'il ne me dit pas. Et pendant que je réfléchis, il se dégage de ma poigne, reprenant son chemin, et je ne trouve rien à dire. Je le regarde juste s'éloigner sans comprendre.
En rentrant, une nouvelle lettre à mon nom trône dans ma boîte aux lettres. Comme la dernière fois, seul mon nom et emplacement de chambre y est inscrit. Je m'installe alors sur mon lit, ouvrant l'enveloppe pour en sortir un nouveau petit papier avec inscrit un texte plus long cette fois."La réalité. Qu'en est-il ? Et si Platon avait raison ? Si ce qu'on nous met sous les yeux n'est qu'une illusion ? Et si le plaisir, le rêve, et la réalité était lié ? Serais-tu prêt à vouloir connaitre ce qui est la vérité ?"
Je reste bouche bée. Immobile. Mes pensées s'embrouillent, et mon cœur fait un bond. Qu'est-ce qu'il essaie de me faire comprendre ? Qu'elle est le but de ses messages ? Je relis plusieurs fois, puis m'intéresse à la phrase sur platon. "Et s'il avait raison ?'' Je prends alors mon ordinateur entre mes jambes, faisant quelques recherches, et très rapidement, je trouve sur quelque chose, une allégorie appelée, 'L'allégorie de la caverne' je lis les explications, et sens des frissons me parcourirent au fur et à mesure que mes yeux s'ébaillissent.
"Prenons des hommes enchaînés dans un renfoncement de grottes. Vous les asseyez devant un mur, avec un feu de bois allumé derrière eux, faisant refléter les ombres. Ils grandissent en ne voyant la vie que par des ombres. Si un jour, vous leur proposer de découvrir la vraie vie, et que par curiosité, il décide d'aller voir, ce qui est chose rare, il sera terrorisé, et fera tout pour retourner à sa vision du monde. Sa réalité."
Je ne trouve plus de mots. J'essais de comprendre, de mettre en rapport cette découverte avec quelque chose, mais rien ne me viens. Je tourne en rond, je fais des schémas, qui finissent gribouiller et jeter à l'autre bout de ma chambre étudiante. Les seules choses que j'ai comprises, sont que chaque homme grandit en voyant une réalité, mais que certains en voix une autre. Ensuite je me suis demandé, si ce n'est pas quelque chose que je dois prendre comme un message personnel, et je me suis dis que peut-être, je ne voyais pas les choses comme je le devais, mais en repensant au message d'hier, sur le plaisir, et le fait qu'il se rapporte à la douleur, mon cuir chevelu s'est mit à piquer, me faisant de nouveau tout jeter au après avoir rouler le papier en des boulettes. Puis épuisé, à bout de nerfs, je m'étale dans mon lit, encore en jogging et pull, et m'endors comme ça, bien trop épuisé.

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Black Things
FanfictionLes indices sont partout. Les mensonges aussi. Sauras tu comprendre sans tomber dans le piège ? Combien de temps tiendras tu Avant de finalement abandonner.