Illusions

1.4K 57 5
                                    

«Le mots plaisir est si vaste, que personne n'en connais la réel définition, ni même les réels limites. »

 
 


 
 
 

Musique : Hurricane; 30 seconde to mars

 
- Il t'en faut du temps, petite nature !

Si mes yeux n'étaient pas bandés, il aurait pu admirer mes paupières s'écarquiller face à ma surprise. Sa voix cristalline si froide et dure me fit peur et je recommençais à tirer sur mes liens, criant à travers le mord, ma peur, ma douleur et mon anxiété.

- Ferme-là Styles ! Et arrête de tirer tu vas te blesser !

À l'entente de mon nom, ma tête tourna vers l'endroit d'où venait sa voix, cherchant à voir quelque chose, mais rien, le néant. Je tentais d'articuler des phrases qui ne ressemblaient finalement qu'à des plaintes incompréhensibles. Cet homme me connaît, il me voie et à tous les droits. Moi je suis attaché, bâillonné, et livré à lui. À cet instant, j'avais simplement envie de pleurer, mais aussi de mourir.

Plus je tirais, plus mes poignets devenaient douloureux et c'est à bout de souffle, le bout de tissu me cachant les yeux trempés, que je me laissais retomber contre la planche, du moins je suppose, grimaçant de l'inconfort. Je n'entendais plus un seul bruit, étais-je de nouveau seul ? Cette idée me fit frissonner, laissant mes larmes s'accumuler, me brûlant la peau.

Comment avais-je pus atterrir ici ? Je ne me souvenais de rien, du moins d'hier soir ... Ou il y a deux jours. Je ne sais pas, je ne sais plus, toutes mes notions du temps ont disparu, je ne sais pas quel jour nous sommes, ni l'heure qu'il est.

Ce qui me ramena à la réalité, fut une sensation chaude et agréable sur ma cuisse, qui remontait progressivement, frôlant mon entre-jambe sans s'y arrêter, puis sur mon torse. La sensation était délicieuse, douce et agréable me faisant soupirer de bien-être. Cette sensation s'amplifiait selon les zones touchées, mes abdos étaient hyper sensibles, ainsi qu'au-dessus des hanches. Des endroits qui pourtant, me semblait si banale, provoquaient une vague de bien-être en moi, allant jusqu'à l'excitation. Une deuxième source de chaleur se posa sur mon autre cuisse, faisant des aller et retour, jouant avec mes nerfs, frôlant mon intimité. Je me surpris moi-même à gémir malgré ma position. Une autre sensation s'ajouta aux autres, plus intense et délectable que les autres. Une bouche j'imagine, jouait sur mon torse, se dirigeant directement sur mes tétons, durci par le plaisir. Je ne comprenais pas ce qui se passait, je suis dans la pire des positions, je ne sais pas qui me touche, mais je gémis et savoure les sensations, peut-être suis-je devenu fou ?
Je cambris soudain mon dos, l'arquant au maximum, lorsque que sa main remonta, cette fois-ci jusqu'au bout, caressant mon membre durcit contre mon grès.

-Tu vois Styles, tu crois ne pas aimer ça, alors qu'en réalité, c'est la seul chose que tu espères.

Un nouvel élan de panique me prit, alors c'est lui qui me fait ça ! Je ne sais même pas qui il est, je ne peux pas le voir ni communiquer, ma peur devenait de plus en plus grande, et lorsque le mord fut extrait de ma bouche, me libérant enfin, je me mis à hurler de rage.

-Mais putain t'es qui toi ? Qu'est ce que tu me veux ? D'où tu me connais ? Pourquoi tu me fais ça bon sang !

Un long silence prit place, me laissant le souffle court, énervé, jusqu'à son rire, mélodieux, mais pourtant si terrifiant me coupa le souffle. Ses mains se retirèrent de mon corps, et je sentis une chaleur au-dessus de moi. Qu'est-ce qu'il fait encore ?!

Tu parles trop quand t'as rien dans la bouche ! Suce !

Je n'eus pas le temps de réaliser ce qu'il venait de dire, que je me retrouvais avec son sexe en bouche, dans un cri de stupeur, il agrippa mes cheveux bouclés, m'obligeant à suivre un rythme rapide et sans relâche, me provoquant des hauts de cœur. Je pleurais, je voulais crier, mais c'était de nouveau impossible. Lorsque je sentis mon souffle partir, me faisant tourner la tête, et que ses mains ne me lâchaient pas, je refermais d'un coup fort mes dents, le faisant se retirer dans un cri de douleur.

-STYLES !! Tu vas le regretter !!


Tout s'arrêta, me laissant juste entendre des gémissements de douleur qui me ravissait, puis plus rien. Pourtant il est encore là, je le sens, il m'oppresse. D'un coup, sans prévenir, je me retrouve sur le ventre, mon érection écrasée contre le bois, et les bras tendus et croisés.

-Alors tu veux jouer au petit malin, c'est ça Harry ? Très bien, je vais t'apprendre qui est le maître, et qui est le soumis. Je veux que tu comptes chaque coup que je te donne. Est-ce que c'est compris ?!

Je sentis quelque chose de dure, mais rigide me caresser les fesses, me faisant frissonner. J'étais totalement perdu, je ne comprenais pas ce qui se passait, je ne savais pas à quoi m'attendre, et lorsqu'un bruit sourd de claquage résonna dans la pièce, me faisant hurler de douleur, je compris ce que signifiais "compter les coups". Mes larmes s'intensifièrent, pendant que mes muscles se crispaient tentant d'évacuer la douleur.



-Je t'ai dis de compter !

Un nouveau coup retentit, mais cette fois sur la fesse d'à côté, me faisant de nouveau hurler en articulant le mieux possible.

-Un !

Cette horrible torture aura duré jusqu'à quinze coups, mes larmes avaient fais gonfler mes yeux sous le bandeau. Mes fesses étaient endolories et brûlantes. Lorsqu'il me retourna de nouveau, ma respiration se bloqua. Je ne sais pas ce qui est le pire. Le fait que je ne puisse rien voir et donc de ne pas pouvoir anticiper aucune action, ou le fait d'être attacher, me rendant totalement vulnérable. Ou alors le mélange des deux, qui dégageait finalement une lueur érotique et barbare à la chose. 


-Qu'est ce que tu veux ... Pourquoi moi ... ?

Je balbutiais, terrorisé et fatigué. Mes sanglots ne s'arrêtaient plus, m'étouffant presque. Lorsque je sentis mes chevilles se faire détacher, je soupirais de plaisir en ne sentant plus cette brûlure permanente qui s'était mise en place à force de tirer sur mes attaches. Puis ce fut au tour de mes mains, qui ne furent pas lâcher une seule seconde jusqu'à être liées ensemble à ce que je suppose être des menottes.

-Debout !

Je n'avais plus de forces, et n'avais aucune envie d'obéir, de toute façon, je ne savais même pas comment faire, je ne sais ni sur quoi je suis allongé, ni à quelle hauteur. De plus, sans aucune visibilité, et les bras dans le dos troublant mon équilibre, la tâche semblait être un réel défi.

-J'ai dis debout !! Maintenant !

Le ton de sa voix me fit sursautwe, elle était pressante mais surtout menaçante, je me redressais alors doucement, et descendis de la planche où j'étais attaché.

-Bon garçon ! Maintenant tu vas me suivre et ce n'est pas une question !

Je sentis quelque chose glisser sur ma gorge, s'entourant autour de ma peau avant de s'y plaquer, me serrant légèrement. J'aurais voulu toucher, savoir de quoi il s'agissait, mais mes liens m'en empêchaient ce qui me déstabilisait légèrement. Je compris de quoi il s'agissait lorsqu'un tirement se fit du côté de ma nuque, me poussant vers l'avant. Il vient de me mettre un collier et lui m'attire par une laisse l'utilisant comme si je n'étais qu'un vulgaire chien. Je suivais son pas, me cognant contre lui lorsqu'il s'arrêtait, recevant un coup à chaque fois.

-Vilain ! Recule !

Je n'en pouvais plus, pourtant, je ne disais rien, bien trop épuisé par ce que je vivais. Je faisais attention à ne pas tomber, et lorsque j'entendis le 'clic' de la porte, mes sens se mirent en éveille. Chaque bruit prenait un sens, comme cet infime grincement qui signalait que la porte était maintenant grande ouverte, et se bruit de tissus, m'indiquant qu'il fallait marcher.

-C'est bien, tu commences à comprendre.

Sa voix parut plus douce, malgré sa sonorité grave. Je le suivais, docilement laissant mon cerveau réfléchir à ce qu'il venait de dire. Qu'y avait-il à comprendre dans tout ce cirque ? Il y a donc un sens à ses agissements ? Un but à atteindre ? Je me stoppais automatiquement lorsque les frottements de jean s'arrêtèrent, ne rentrant pas dans son dos. Une caresse fut déposée sur ma joue, avant une pression de lèvres, douces et fines malgré de petits piquants de barbe naissante. Le baiser était si doux et délicat, que l'excitation de la position s'éveilla en moi, me brûlant la peau. Que se passait-il ... Je suis attaché les yeux bandés, et tenu en laisse par un inconnu, mais j'y trouve un plaisir. Pourtant, la boule qui se formait plus bas, me confirmait ce que je ressentais. Des doigts coururent sur mon entre-jambe me faisant frissonner dans un gémissement.

-Voila ... Tu comprends enfin ...

Ses paroles n'étaient qu'un chuchotement au creux de mon cou, faisant frémir ma peau au contact de son souffle. L'érotisme de l'imagination des actes était si fort, que je gémissais sans raison au simple frôlement de peau. Lorsque ses doigts saisirent ma verge d'une main sûre, un tressaillement me fit me cogner à son torse, poussant un soupir.

-Haaa ...
-C'est ça Harry, ressent ce plaisir, ressent cette vague qui se propage dans ton ventre, concentre-toi sur mes doigts ...

Malgré l'obscurité obligée, je fermai les yeux sous mon bandeau cherchant à me concentrer sur ma peau. Ses doigts couraient le long de mon torse, pendant que sa main palpait doucement mon membre. Lorsque ses doigts effleurèrent mes tétons, je m'effondrai sur le lit derrière moi. Depuis quand il y a un lit ? Sous ces sensations, je ne me suis rendu compte de rien, nous avons changé de pièce, et me voilà allongé sur un lit, l'inconnu au-dessus de moi me faisant gémir alors que ses doigts tortillaient mon téton. Une sensation plus chaude et humide surgit sur mon autre téton, me faisant cambrer en poussant un cri rauque. Soudain, plus rien. Plus aucune sensation, plus aucun point d'appui. Je me redressais alors cherchant à comprendre. Mais rien. Mon excitation devenait insupportable, me provoquant des douleurs dans le bas-ventre. Je me tortillais doucement cherchant à me soulager, haletant.

-Sens cette frustration te croquer, te supplier, et ce corps qui n'obéit qu'à lui-même ... Vois à quel point la douleur et la frustration te donnent du plaisir. Je veux que tu comprennes Harry, que tu sentes ce que je t'apprends.

Mon corps se mouvait inlassablement, cherchant à croiser les cuisses. Je grimpais alors sur le lit, me mettant à quatre pattes, frottant mon érection contre le drap en gémissant. Lorsque je sentis des doigts courir dans le creux de mon dos, la sensation en fut décuplée, me faisant vibrer d'une excitation que je ne pensais pas possible. Un nouveau cri résonna se mêlant au frottement et à son souffle, saccadé comme pressant. Je ne pouvais plus rien retenir, mon besoin de me soulager, mon besoin de me donner du plaisir, rendait la chose plus magique et intense me laissant pantelant.

-Tu comprends Harry ?
-Oui ... c'est si ... Haaa
 
Alors c'est ça qu'il veut me montrer, que le plaisir de l'attente et de la frustration rendait les choses plus intense ?

-Aller Harry, jouis maintenant, libère-toi.

Ses mots étaient comme une prière, je penche alors la tête en arrière, gémissant. Je relâchais mes muscles un à un, laissant mes frissons les défroisser. Le plaisir était à l'état pur, me rendant euphorique. Puis tout se contractait de nouveau, mon souffle se coupa, et un long cri rauque résonna, un cri de libération. Me laissant m'étaler sur le côté, reprenant mon souffle, avant que des lèvres collées à mon oreille viennent me chuchoter ces derniers mots.

-La frustration et l'attente est un mélange provoquant l'euphorie et le besoin, ne l'oublie pas.

Ce dernier choc dans ma poitrine m'assomma, me faisant m'endormir sans attendre, reposant tous mes muscles endolories dans une harmonie parfaite.

Black ThingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant