Black Things

Revelation

Je restais un instant muet cherchant à déceler une trace d'humour chez le métis. Mais rien. Son visage était des plus froid et sérieux, aucune ride ne trahissait un sourire réprimé, aucun rictus montrant un point d'ironie sur ses mots.

-Je ... Je t'écoute...

Je lui fis signe  de le rejoindre dans le canapé, m'installant confortablement, de sorte à encaisser tous les chocs. Zayn me rejoignit sans attendre me regardant gravement, prenant une longue inspiration pour démarrer.

- Tu n'es pas en sécurité ici Harry, et tu le sais. D'ailleurs tu ne seras en sécurité nulle par aux côtés de Louis.

Je le regardais stupéfaits, perdu dans ses paroles. Comment pouvait-il dire ça ? Qu'en savait-il ? Comprenant son silence, il hocha la tête et continua son discours.
 
- Louis est un danger public bon sang ! Deux ans que tu as disparu ! Et c'est avec lui qu'on te retrouve. Non je ne suis pas d'accord. Je suis ton ami le plus proche... Arrête de le suivre partout, et reviens, repars avec moi.
-Repartir ? Mais où ça ?
-A Holmes Chapel voir ta famille ou à Londres pour voir tes proches...
 
Quelque chose sonnait faux dans ses mots. Il y avait quelque de pas clair et je devais comprendre de toute urgence pour ne pas faire d'erreur. En tournant la tête, je vis les photos que nous avions étudié avec Louis, je pris la première du tas précipitamment pour la montrer à Zayn.

- Tu te souviens de ça ?
-Impossible de l'oublier en effet. La première soirée ou ce Tomlinson en faisait partit. Comment dire que vous étiez des fantômes, vous deux, mais comme toujours, il est le premier a accaparer quelque chose et ce n'est jamais pour de faux.

Un grand vide. Le néant. C'est comme si le temps s'était arrêté. Je repris alors la photo qu'il tenait encore, les yeux amplient de haine presque meurtrière. Si j'en crois les paroles de Louis, Zayn est une personne ancrée dans le rêve et se fait appeler un parasite. Il a pour but de me faire rester ici, jusqu'à ce que ma conscience s'efface totalement. Je ne sais même pas si c'est mon subconscient qui l'avait fait apparaître, ou s'il avait subit le même sort qu'il essayait de me faire subir. Mais en soit, cette questionne m'importait peu, la véritable énigme est comment est-il au courant d'un souvenir qui me concerne, que j'ai moi-même oublié. D'autant qu'il a confirmé notre couple et la possessivité de Louis, donc il est au courant de plus de choses que moi. Une lueur d'agacement se lut sur mon visage, trop de questions se bousculaient. Notamment sa proposition de retourner voir ma famille et mes proches. C'est impossible. Comment peut-il m'emmener là-bas, il n'en a pas la capacité, d'autant que je ne sais même pas où nous sommes. C'est un contact chaud sur ma cuisse qui me fit lever la tête vers lui. Son regard avait changé, on y percevait une chaleur et un désir violent ce qui me fit inspirer de surprise. Mes muscles se crispèrent lorsqu'il remontait lentement sur mon entre-jambe, faisant glisser ses doigts sur la pliure du jean. Lorsqu'il arriva au niveau de mes adducteurs, je fis un bond, laissant libre recourt à ma colère serrant le poing pendant que j'indiquais la porte du doigt.

-Sors. Tout de suite.

-Allez Harry, je sais que tu en meurs d'envie.
-Sors d'ici. Tout. de. suite !

Ses bras m'entourèrent et ses lèvres glissèrent dans mon cou sans que j'eu le temps de le repousser. Sa force nettement supérieure à la mienne et sa position de force me laissa à sa merci lorsqu'il chuchota à mon oreille.

-Hors de question Harry, je t'ai toujours désiré, et je n'échouerais pas cette fois.
-Il me semble pourtant qu'Harry a été assez clair à ton égard. Il ne veux pas de toi. Alors maintenant tu dégages ou je prendrais un malin plaisir à le faire.
 
 
Zayn recula d'un pas, tournant la tête vers Louis se défiant du regard cherchant à savoir qui céderait en premier. Louis restait impassible, le regardant simplement alors que Zayn tremblait et grimaçait de rage prouvant sa difficulté à garder son sang-froid. Je ne savais pas si je devais être rassuré ou au contraire inquiet. Pourtant, le premier à bouger fut Louis, qui se plaça derrière moi, les bras autour de moi comme pour me protéger, et il replaça son regard en me chuchotant.