Ton ange gardien (Yandere X Reader)

Chapitre XVII: Tragédie

"[Noomm] !"

Tu détournas ton regard de l'antique porte d'ébène que tu t'apprêtais à ouvrir il y a peu, si les gémissements de Solis de t'avais pas interrompu dans ton cheminement. Une poignée de main s'agrippa à la tienne comme pour implorer ton attention, t'obligeant alors à te barrer chemin.

"Écoute Solis, on a déjà eu cette discussion plus qu'il n'en faut. Si tu sors de cette pièce, tu sais comment les gens se débâteront dans les couloirs pour obtenir la bénédiction de purifier leurs yeux de ta lumière." Soupiras-tu sarcastiquement, mettant fin à tout débat de sa part.

La réponse n'avait pour la unième fois pas l'air de lui convenir, boudant enfantinement alors que sa prise sur toi ne faiblit pas un instant. 

"Mais je n'ai pas envie de pourrir ici quand je sais que ta présence n'est qu'à deux murs d'ici. Aller s'il te plait [Nom], j'ai besoin de toi.. On a même pas eu la conformité de bien organiser nos retrouvailles et tu comptes déjà me quitter!" 

La scène te paraissait comique, presque surréaliste à ce stade. L'homme si distant et indépendant te suppliait pour te suive comme le bon chevalier qu'il était, ne supportant pas le simple fait de t'avoir hors de sa vu. Seulement, personne ne meurt de ne plus être rattaché à quelqu'un pendant quelques heures.

"La rumeur de ta présence s'est très vite répandu à travers les Royaumes ces jours-ci. Il y aura sans doute des personnes de pouvoir qui essaieront de te rallier à leurs causes, il faut rester sur nos gardes. Pour l'instant repose toi et évitons de créer un regroupement inutile où les préparations pour ce soir ne seront pas terminés à temps." Le raisonnas tu maternellement, alors que tu caressas affectueusement sa joue t'attardant un peu plus qu'à ton habitude sur la profondeur de ses orbes azurs. 

Ces yeux. C'était comme si ils n'attendaient que ce moment où tu leurs donnerais toute l'attention qu'ils méritaient pour enfin vivre pleinement et briller comme les plus rares cristaux que ce monde ne puisse offrir. Vous étiez comme vital pour les faire étinceler du gouffre obscur dont ils étaient depuis si longtemps prisonnier. 

La poigne autrefois au contact de ta peau se dirigea vers ton doux touché, s'imprégnant de chaque sensation que tu lui procurais avant que ces longs cils enneigés ne se closent de bonheur. 

Brisant ainsi la liaison de vos pensées, tu sortis de ta transe et retiras ta main de la chaleur de sa peau laiteuse, obtenant ainsi un grognement de la part du mâle insatisfait.

"J'y vais. Je ferai de mon mieux pour te rejoindre au plus vite." Lui souris-tu chaleureusement, abrégeant finalement votre moment par ces simples mots. 

N'osant rencontrer le regard brisé de l'ange, tu fis ce que tu aurais déjà dû clôturer en refermant cette porte. Tu ne remarquas cependant pas le regard vitreux et le sourire absent qui lui servait à présent d'expression, le laissant avec un vide si ancré et profond dans sa poitrine, que ça lui faisait mal.