Des nouvelles du passé

Chapitre 8 : Sakura... n'oublis pas

Une goutte, puis deux, et trois... le bruit de gouttes tombant à un rythme régulier berçait le fond sonore avec écho, et laissait entrevoir un sol humide. La pénombre cachait les recoins de ce paysage froid et hostile tant rien ne transparaissait au delà de son propre corps. C'était déroutant, paisiblement déroutant. Comme si le temps accordait un moment de répit au milieu de rien, sans aucune sensation ni sentiment. Le néant.
« Ou suis-je? »

Une goutte, puis deux... le son que procurait ces gouttes tonnait le temps qui passe, imperceptible, annonçant la fin d'un tout, ou plutôt rien, comme si tout cela ne signifiait plus rien. Si ce n'est qu'un son. Tout était clair et pourtant si flou, c'était à n'y rien comprendre et pourtant, était-il utile de le vouloir?
« Que sait-il passé? »

Une goutte... puis le silence.
« Qui suis-je ? »

*

« Ino? Ino? INO!!!!! »

*

« Pourquoi? Pourquoi moi? Pourquoi n'est-il jamais revenu? Pourquoi m'a t'il abandonné? Pourquoi suis-je seule? »
Un sanglot retentit.

*

« 🎵 Moi, cette langue je ne la comprends pas, que ferais-je si je me perds ?
Gentille fillette japonaise, deviens mon amie et joue avec moi.
Deviens mon amie et joue avec moi🎶 »

*

« Sakura! Sakura! »
« Sasuke..?»
J'ouvrais enfin les yeux!
Ne bougeant pas d'un yota, je laissais seulement mes iris vaguer de droite à gauche, laissant mon instinct me dicter si je pouvais faire un mouvement ou non. Rien. Pas l'once du moindre être vivant, objet ou paysage. Mais où étais-je? Mon cœur s'accéléra, cherchant par tous les moyen de trouver une source de réconfort, mais encore une fois rien. Ce rien devenait vite gênant, presque oppressant.
Ils fallait que je me lève, que j'analyse ce qui m'entourais et déterminer ce qu'il s'y passe.
Mais la tête tourne, me martèle comme si elle tentait de me dire quelque chose que je ne comprenais pas. Lancinante, la douleur m'interdisait de sombrer à nouveau dans un sommeil dont je ne me réveillerais peut être jamais. Mais étais-je même éveillée? La vérité c'est que je n'en savais rien.

J'eu un gémissement, a la fois de douleur mais aussi de tristesse fasse à mon destin, mais le voilà qu'il est muet. Écarquillant les yeux, je mis mon cerveau en pause, que venait-il de ce passer? Cela le donna un courage inconscient de me relever tant bien que mal, me tenant la tête d'une main comme pour ne pas la perturber de ne plus être apposée au sol. Je regardais autours de moi, et en effet rien, tel l'espace sans étoile. C'est comme si le monde avait disparut. Je pris alors une inspiration et tentais quelque chose.
-Oh eh!
Surprise, je m'attendais à entendre ma voix dans un écho, mais aucun son ne parvint à mes oreilles. Comment était-ce possible? Est-ce mon imagination ?

Dans un dernier effort, et rassemblant toute mon énergie, je me mis à courir. Ou? Je ne savais pas, mais je ne pouvais pas rester ici à ne rien faire. Je courais encore et encore, je ne saurais dire depuis combien de temps, mes pas claquaient sur le sol, et pourtant je n'entendais rien, je suffoquais, plus de la situation que de ma course effrénée, et ce paysage inexistant persistait sans jamais annoncer la moindre parcelle de couleur.
Je n'en pouvais plus, rien n'allait, rien n'avait de sens. Je m'arrête, m'effondre serait plus exact, et les larmes commencent à monter pour finalement noyer mes yeux. Je n'en peux plus, je suis fatiguée. Et comme pour appuyer mes dires, une larme coula sur ma joue et s'écrasa sur le sol.

Cela eu le même effet que dans une flaque, comme si le planché était fait d'eau, la laissant ruisseler d'une lueur bleutée. C'était étrange, attrayant, je m'y perdais. Et plus je regardais, et plus je découvrais quelque chose au fond de cette eau qui me semblait familier. Plissant les yeux, j'observais avec attention ce trouble qui perdurait et qui petit à petit laisser apparaître des tâches de couleurs jusqu'à voir une scène que je connaissais bien. Des souvenirs?
Je me revoyais enfant, allant à mon repère dans la forêt de Konoha, ma petite cachette que j'avais fortement décoré de fleurs et plantes. Je le surpris à ressentir les sentiments qui m'habitaient en ce temps. Le soulagement d'être enfin dans mon antre tant les moqueries des autres enfants m'atteignais. Déjà à cette époque j'étais faible devant les autres, préférant me terrer pour éviter d'affronter la réalité. Mon cœur s'accéléra devant cette scène pourtant innocente.