She's Mine

8. Une histoire de chocolat et de coca

Je me rappelle encore la façon dont Juvia s'est serrée contre moi, hier. Je ne crois pas pouvoir me souvenir d'une seule fois où une personne m'avait serré aussi fort. Mais bon, je ferais mieux de ne pas trop y penser. Je dois me préparer, on commencer à tourner notre film, aujourd'hui. Je ne sais pas trop comment on va s'y prendre, mais je suis sûr que les filles vont avoir pleins d'idées. L'avantage d'être avec deux filles dont l'imagination carbure en un temps record.

Je mets mes chaussures, on doit se retrouver en bas de chez Juvia, quand mon téléphone sonne. Je soupire en voyant que c'est un message de Meldy. Qu'est-ce qu'elle veut ?

« Je suis malade, je ne pourrais pas venir tourner ajd. Mais bonne chance 😉 »

Je souffle, elle choisit bien son moment, elle ! SI elle ne vient pas, je ne sais pas comment on va faire pour avancer dans le projet. Bon, en même temps, ça va me permettre de passer du temps avec Juvia et d'avancer un peu. Ouais, en fait, merci. Je lui réponds que ce n'est pas grave, lui souhaitant de se rétablir et que le projet va être mené à bien, quoi qu'il se passe.

Je sors donc de l'appartement et me dirige tout seul vers l'immeuble de Juvia. Elle est déjà en bas, et ne semble pas étonnée de me voir seul, Meldy a dû la prévenir.

-Salut, je lance, ça va ?

Elle me sourit, elle semble être heureuse de ne plus être dans son appartement.

-Tu fais une sacrée tête, on dirait que tu viens d'être délivrée. Il y a eu un soucis avec ton frère ?

-Quoi ? Non, pas du tout. Je suis juste contente de prendre l'air.

Son sourire me fait comprendre qu'elle a bel et bien fuit son appartement. Je m'apprête à lui demander ce qu'il se passe vraiment, mais elle me devance :

-Je n'en peux plus. Tu crois qu'ils font des pauses ?

Je ne comprends pas de quoi elle parle, mais son regard et plein de sous-entendus.

-Euh..

-Je veux bien croire qu'Erza a une bonne forme physique, mais bon quand même...

J'écarquille les yeux puis éclate de rire. Vraiment, c'est ça le problème. Je rigole tellement que je dois m'arrêter et m'appuyer au mur, pour ne pas tomber. La pauvre, elle a une tête de déterrée !

-Sérieux ? Non, franchement Juvia, c'est pour ça que tu avais l'air aussi bizarre ?

Je crois qu'elle a envie de me frapper, mais qu'elle se retient. Ce qui fait redoubler mon rire.

-C'est pas drôle ! C'est super gênant !!

Je la fixe, on dirait vraiment que ça la perturbe.

-Tu es si gênée ? C'est humain, tu sais.

Elle rougit encore plus et fuit mon regard. Ok, je crois que je viens de comprendre quelque chose, que je garde dans un coin de ma tête. Très bien.

-Aller, oublie que ton frère a une vie sexuelle, et viens. On va aller se poser dans un café, pour discuter du projet !

Je lui tends la main, qu'elle saisit, et nous nous dirigeons vers le café au coin de la rue. Nous nous asseyons a une table et une serveuse vient prendre notre commande.

-Qu'est-ce que je vous sert ?

Je laisse Juvia parler en premier, je suis un gentlemen, après tout.

-Un Coca. Et une part de fondant au chocolat.

-Très bien. Et vous ?

-Oh, euh, la même chose, merci.

La serveuse s'éloigne et je regarde Juvia.

-Oui ?

-Non, rien, je croyais que tu n'aimais pas le chocolat, c'est tout.

-Pardon ? C'est mon dessert préféré. D'habitude, je le mange avec...

-Une boule de glace.

-Oui ! Eh bien, on a les mêmes goûts, apparemment. C'est une bonne chose pour des amis, pas vrai ?

-Oui !

Je lui souris, nous avons plusieurs points en commun, c'est déjà une bonne chose. Cela va dans le bon sens, Juvia se rapprochera bientôt de moi et quittera Lyon. Comme prévu.

-Sinon, par quoi tu veux commencer pour le film ?

Je relève la tête, ah oui ! le film.

-Ah, je pensais faire la première scène à ton anniversaire. Tu penses que c'est faisable ? A part si ça te dérange, hein.

-Non, non, c'est même une bonne idée.

Elle semble à nouveau perdue dans ses pensées, je décide de lui parler un peu de son copain, sans trop que ça paraisse suspect.

-Sinon, tout va bien ? Avec Lyon ?

Elle me regarde, comme si je venais de poser la question taboue.

-Euh, oui, bien sûr. il a beaucoup de travail, alors on ne se voit pas beaucoup, mais tout va bien, merci. Pourquoi ?

-Euh, pour rien, pour rien, je me demandais juste. Tant mieux. On ne vous voit pas souvent ensemble, c'est tout.

-Ah, bon. On sera ensemble à mon anniversaire.

-Oui.

Je change de sujet, mais j'ai bien remarqué qu'elle se crispe lorsqu'on aborde le sujet de son couple. Cette journée ma ouverte plein de porte, c'est fantastique.