19. Dans mon cœur

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Je vais ouvrir la porte et me retrouve nez à nez avec elle. Elle pénètre dans l'appartement au même moment où Erza se lève et prend ses affaires.

-Je vous laisse !

Elle sort de l'appartement, et je me retrouve seul avec Juvia. C'est elle qui est venue à moi, et je me trouve encore plus lâche, mais ce n'est pas le moment de faire une crise identitaire, Gray.

-Je...

-Il faut qu'on parle, Gray. J'ai besoin de réponses.

Je hoche la tête et lui indique ma chambre. Je sais que personne ne va rentrer en me sachant avec elle, mais on ne sait jamais. Je ferme la porte et m'assois sur le lit, à côté d'elle. Aucun de nous deux ne dit rien pendant au moins cinq bonnes minutes, puis elle ouvre la bouche :

-Pourquoi ?

Sa voix est toute petite, et je sens qu'elle se retient de pleurer.

-Parce que je suis un con, Juvia, voilà pourquoi. Je m'en veux, je ne voulais pas qu'on en arrive là, vraiment.

-Alors pourquoi tu as continué, Gray ? Pourquoi tu m'a fait souffrir ? C'était quoi, une vengeance personnelle ?

Je baisse la tête, je me sentais déjà mal, mais la voir comme ça me faire encore plus souffrir.

-Je suis désolé, Juvia. Je ne peux pas revenir en arrière et effacer ce qu'il s'est passé. Je voudrais bien, pourtant, mais je ne peux pas. Je ne suis pas capable d'effacer le mal que j'ai pu te faire, alors que je m'en veux comme pas permis. Oui, c'était une vengeance personnelle, et je me suis servi de toi, je le reconnais. Je voulais arrêter, je te le promets, mais j'étais trop dedans, trop aveuglé par tout ça que je n'ai pas pu...

-Tu m'as fait souffrir, mes sentiments pour toi étaient réels, Gray. Bon sang, ils le sont toujours ! Je devrais t'en vouloir, je devrais te détester, mais je n'y arrive pas ! Je ne peux pas t'en vouloir, faire comme toutes ces filles et te dire d'aller te faire foutre, je n'en suis pas capable !

Elle pleure pour de bon, et je me rends compte que je suis fou amoureux d'elle, je voudrais la serrer dans mes bras et ne plus jamais la lâcher. Mais je ne le ferais pas, tant qu'elle ne m'en donne pas l'autorisation.

-Juvia, je sais que j'ai merdé, et tu as le droit de m'en vouloir. Je voulais arrêter, et je voulais que ce soit vrai, entre nous.

Elle relève la tête, ses yeux rougis font se serrer mon cœur encore plus.

-Ah bon ?

Je sens l'espoir dans sa voix, et je crois que c'est le bon moment pour lui dire :

-Oui, parce que je me suis rendu compte de quelque chose. Je me suis menti à moi-même, j'ai voulu faire comme si ce n'était pas le cas, mais je me suis rendu à l'évidence : je suis tombé amoureux de toi, Juvia.

Ses yeux s'illuminent et ses larmes disparaissent. Son sourire est si beau que j'ai envie de la capturer, pour ne plus jamais l'oublier.

-C'est vrai ?

Je souris à mon tour et la prend dans mes bras.

-Oui, je murmure dans ses cheveux. Je suis amoureux de toi, Juvia, et je suis prêt à tout pour construire quelque chose avec toi.

-Je t'aime.

Elle me regarde dans les yeux et sourit encore plus, et je devine qu'elle ne pleure plus de tristesse, du moins je l'espère.

Je l'embrasse, je ne suis pas capable de lui dire autre chose. Elle répond à mon baiser, et je me dis qu'il faut que nous fêtions notre réconciliation, de la bonne manière. Je vous laisse deviner comment.

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Lorsque le soleil se lève, je suis heureux de sentir le corps nue de ma copine – ma copine bordel – contre le mien. Je dois dire que je pourrais vite y prendre goût, mais je ne veux la forcer à faire ce qu'elle ne veut pas faire. Je serais le copain parfait. Je m'en suis fait la promesse.

Je me lève en essayant de ne pas réveiller Juvia, et me dirige vers la salle de bain. Je règle le jet d'eau et entre dans la cabine de douche. Je soupire, l'eau me fait du bien, après la nuit que j'ai passé. Je crois que je n'ai jamais été aussi heureux. Sérieusement, malgré tout ce qu'il s'est passé, je suis heureux que tout se termine ainsi, avec Juvia dans mes bras, pour de bon cette fois-ci.

Je m'apprête à attraper le gel douche quand je sens deux petits bras passer autour de ma taille. Ma respiration se coupe. Je me retourne doucement et plante mes yeux dans les siens. Les coins de sa bouche se soulèvent et elle me sourit d'une façon qui fait fondre mon cœur. Elle monte sur la pointe des pieds et m'embrasse doucement sur les lèvres. je réponds à son baiser avec avidité, je ne me lasserai jamais de cette fille. Elle enfonce les doigts dans mes cheveux, m'attire encore plus près d'elle. Elle se cambre contre moi.

Je me penche instinctivement, lui donnant un meilleur accès à mes lèvres, à mon cou. Je caresse ses seins.

-Je t'aime.

Je ferme les yeux, le cœur battant.

Elle halète, s'accroche à mes épaules et se colle à moi. Je crois que je ne vais pas pouvoir tenir sans être en elle.

Je la plaque contre le mur, elle gémit en sentant le carrelage frais dans son dos. Je prends la pointe de son sein dans ma bouche. Je la lèche avec avidité. Ma peur n'a pas disparu, bien au contraire, mais je sais que nous y arriverons. Je reviens à sa bouche, je l'embrasse avec violence, en perdant la tête.

Je me penche pour l'attraper par les cuisses et la soulever. Elle entoure ma taille de ses jambes, et je sonde son regard, lui demander son accord, qu'elle me donne sans hésiter. Je la pénètre et je soupire de soulagement. Elle souffle, gémit, me supplie de continuer. Sa tête tombe en arrière contre le carrelage, sa poitrine ondule.

-Oh mon Dieu...

Je chuchote :

-Tu ressens la même chose que moi ?

Juvia hoquette brièvement, me serre contre elle aussi fort qu'elle peut, pour être coincée entre le mur et moi. Je vais et viens, un peu plus vite. Mon orgasme est imminent. J'aimerais la porter jusqu'à mon lit, la lécher et la prendre encore jusqu'à ce qu'on s'effondre tous les deux. Je ne m'habituerai jamais à la sentir sans latex entre nous.

Je la pénètre en me concentrant sur ses gémissements et en m'excusant encore et encore. Je suis bouleversé par la sensation qu'elle soit si proche de moi, par ses paroles, le fait de savoir qu'elle est mienne, désormais.

Je la pénètre plus fort, plus profondément, mes cuisses frappent contre les siennes. Son dos est plaqué contre le mur, mon corps se met à bouillonner, je jouis si fort que mes cris résonnent dans la cabine de douche.

Je crois que je n'ai jamais joui aussi vite de toute ma vie. Je me sens à la fois euphorique et légèrement horrifié.

Juvia tire sur mes cheveux pour que je l'embrasse. Après un petit baiser, je m'extirpe d'elle avec un grognement et tombe à genoux. J'écarte ses jambes et je suce son clitoris. Je ferme les yeux, en appréciant ses gémissements, la sensation de son sexe contre ma langue.

Elle crie et entoure ma tête de ses bras. Je souris et bouge la tête pour caresser son clitoris du bout du nez. Elle commence à jouir, sa poitrine rougit, ses joues également. Elle ouvre très grand la bouche.

Je ne m'en lasserai jamais. Je ne me lasserai jamais d'elle. Le plaisir de la posséder me submerge, elle jouit intensément.

Nous sortons de la douche, je l'enroule dans une serviette avant d'en nouer une autour de ma taille. Je la porte jusqu'à la chambre, je l'assois sur le bord du lit et je la sèche avant de l'aider à s'allonger sur le matelas.

-Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée, me murmure-t-elle.

Je l'embrasse sur la joue et la serre contre moi.

-Tu n'imagines pas à quel point tu es faites pour moi, je lui répond, la tête dans ses cheveux, avant de fermer à nouveau les yeux.

She's MineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant