11. Le début des ennuis

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-Et donc, je lui ai dit que ce n'étais pas une manière de parler aux filles, tu vois. Enfin, je lui ai plutôt hurlé, mais on ne va pas faire de chichi. Et tu sais ce qu'il me répond ?

-Non, dis-moi.

Le téléphone coincé entre mon oreille et mon épaule, j'écoutes ma petite sœur se plaindre – encore une fois – des garçons de son écoles. Mon dieu, j'étais comme ça aussi, à 12 ans ?

-Il a eu le culot de me dire qu'il faisait ce qu'il voulait, puisque c'était un mec ! Non mais tu te rends compte ?

Je soupire, ses disputes de collégienne sont aussi passionnantes que lorsque Lucy nous raconte son rendez-vous chez la manucure...

-Quel monstre.

-Gray ! Arrêtes de te moquer de moi, je suis sérieuse !

-Petite sœur, ce gars est un con, et tu t'en es rendue compte toute seule, c'est un bon début tu ne crois pas ? C'est pas que je ne t'aime pas, mais j'ai du travail ma puce. Je t'aime.

Je raccroche, je suis épuisé par ma petite sœur. Sa vie sentimentale à l'air encore plus compliquée que la mienne, c'est fou de se dire qu'une gamine de 12 ans a plus de problèmes sentimentaux que moi, alors que j'ai 19 ans. Pathétique.

Je continu mon dessin pendant encore environ une heure, avant de rejoindre Juvia au parc, pour continuer notre film, et peut-être aussi continuer l'avancement de notre...relation. Je range ensuite mes affaires, au cas où Natsu aurait la bonne idée de venir fouiner, et sors de chez moi. Je me dirige vers le deuxième parc de Crocus, plus proche de chez elle que de chez moi, ce qui est bon à savoir.

J'arrive là-bas environ dix minutes après et joue sur mon téléphone en attendant Juvia. Meldy ne peut encore une fois pas venir, elle est « malade ». Je pense surtout qu'elle s'en fout, et ce n'est pas mon problème, tant qu'elle ne cherche pas à profiter de la note finale sans avoir rien fait. En même temps, ce n'est pas Meldy que je veux avoir, mais Juvia, et le fait qu'elle ne soit pas là m'aide un peu.

Dix minutes après, Juvia me rejoins, et je suis très heureux de la voir, même si je ne devrais pas être si heureux, puisqu'elle n'est qu'un pion dans l'histoire de vengeance que je mène. Ouais, je suis un bâtard.

-Excuses-moi, on a eu un petit problème de chauffage. Jellal a piqué une crise parce qu'Erza n'aime pas avoir trop froid et qu'elle venait ce soir et, bon, tu sais comment il est quand ça concerne Erza...

Elle soupire et je rigole, elle a toujours un peu de mal à l'idée que son frère ait une vie sexuelle, pauvre petite.

-Ouais, je vois. En même temps, Erza est chiante, donc ils vont bien ensemble, non ?

Elle ne répond pas, mais je la vois sourire. Un point, même si je n'ai fait qu'énoncé une vérité générale. Jellal et Erza sont chiants, donc ils sont faits pour être ensemble, point.

-Aller, oublie-les, on doit continuer notre projet, donc viens.

Nous nous dirigeons vers le lac et filmons tout ce qui nous semble être pertinent sur « l'instant présent ». l'après-midi s'écoule doucement, et vers 15h, je vois bien qu'elle fatigue un peu, alors je lui propose de s'asseoir un peu avant de continuer à filmer. Nous nous installons dans l'herbe, il fait un peu frais mais assez bon, donc aucun de nous ne tomberas malade ou attrapera froid, même si l'herbe est un peu fraîche.

Elle me sourit et je lui rends, et l'espace d'un instant, je me sens un peu coupable de ce que je projette de faire avec elle, je me dis que ce n'est peut-être pas une idée si brillante, après tout.

She's MineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant