Chapitre 14 Un invité à la maison

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Il m'a donné rendez-vous dans mon jardin, quand j'y arrive, je ne le vois pas et je l'appelle en essayant de ne pas ameuter toute la ville. Il fait nuit, ce qui est légèrement effrayant. Une main touche mon épaule et je me retourne en m'empêchant d'hurler de peur. Rafe est sortit des buissons, la lumière des lampadaires laisse apparaitre un visage humide et abattu. Il semble perturbé et avant que je n'ai eu le temps de lui demandé ce qu'il se passait, il me prend dans ses bras. Je ne l'avais jamais vu ni senti aussi mal. Je reste simplement là, à la câliner et le réconforter comme je le peux. Au bout de deux ou trois minutes, il se recule, les yeux remplient de larmes et le regard toujours terrorisé.

- Il m'a viré de la maison.

- Quoi ?! Raconte-moi ce qu'il s'est passé.

- Je... On s'est disputés et il m'a mit à la porte. Il ne m'aime pas Mya. Et maintenant, je suis seul et sans abris.

- Je suis vraiment désolé Rafe. Mais tu n'es pas seul et je ne te laisserai pas dans la rue. Tu vas venir chez moi.

- Et ton père ?

- On lui demandera demain. Pour le moment, suis-moi, tu es mon invité.

Je tends une main vers lui qu'il saisie. Je l'emmène ensuite à l'intérieur et jusqu'à ma chambre. Je fais un arrêt par le dressing de mon père pour lui emprunter des vêtements qu'il ne met plus. Je retrouve ensuite Rafe dans ma chambre. Il est assis sur mon lit, le regard vide. Le voir comme ça me brise le cœur.

- Merci de me laisser dormir ici.

- Tu crois que j'aurais accepté que tu dormes dehors ? J'espère juste que mon père sera d'accord pour que tu restes.

- J'espère aussi, j'avoue que je commence à m'habituer à dormir avec toi.

Debout face à lui, je me penche, l'embrasse dans le cou et lui chuchote à l'oreille.

- Moi aussi, j'aime que tu sois prêt de moi.

Il me serre fort. Nous desserrons notre étreinte et sans trop s'éloigner, nous nous embrassons. Ce que j'aime avec lui, c'est que quand nous sommes ensemble et qu'il ne joue pas son rôle de mec supérieur, il ne nous suffit que d'un regard et nous nous comprenons. Nos mains commencent à être baladeuses et à parcourir le corps de l'autre. Très vite, l'envie d'aller plus loin nous consume et sans plus attendre, je décide de retirer son polo. Je n'avais pas fait attention plus tôt, mais je remarque sur son poignet, un bandage.

- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

- Oh rien, je me suis brûlé en essayant de me faire à manger tout à l'heure.

- T'es un vrai boulet tu sais.

Je suis amusé par son côté maladroit. Cet amusement laisse rapidement revenir l'excitation qui prenait place. A son tour, il retire mon haut. Quand nos regards se croisent, tout l'amour que nous ressentons essaye de s'échapper. C'est la seule personne qui me fait me sentir vivante, la première fois que je ressens autant de chose pour une personne. J'aimerais tout lui dire, mais les mots ne sortent pas encore. Pour une fois, la situation et les postures font que c'est moi qui ai le dessus sur lui. Je sais qu'il est le type de personne a aimé avoir le control dans ce genre de moment et que moi, je préfère que l'autre est l'ascendant, mais juste pour un instant, je vais garder ce pouvoir. Nous achevons d'enlever tous nos vêtements et je le pousse sur le dos pour m'allonger sur lui. Comme je m'y attendais, au bout d'un moment, il reprend les rênes et me fais basculer en dessous de lui. Nous passons comme ça, une nuit des plus torrides.

L'histoire d'un étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant