L'histoire d'un été

Chapitre 17 Drôle de soirée

Mon père me laissa remonter dans ma chambre pour me reposer jusqu'au diner. Voyant que je peine à tenir debout, l'employée de mon père me conduit à ma chambre. Je reste debout, devant mon lit, le regard vide.

- Ça va aller mademoiselle ?

- Oui merci. Vous pouvez me laisser ne vous inquiétez pas.

- Bien, n'hésitez pas si vous avez besoin de quoi que ce soit.

Je lui souris et elle sort de ma chambre. Aussitôt que la porte se referme, mes jambes cèdent une bonne fois pour toute. Cependant, aucun son ne sort de ma bouche, alors que des hurlements ne réclament que de sortir. Aucune larme ne coule sur mon visage, alors que des torrents s'écoulent à l'intérieur. Au même moment, je reçois un message sur mon téléphone. Il est de Rafe. « J'arrive, il faut qu'on parle. » Je crois évidemment deviner de quoi il veut que nous parlions. Cependant, je n'en ai pas la moindre envie. Je sais quelle tournure va prendre cette discussion et je n'ai pas besoin de ça. J'ai au contraire besoin qu'il me soutienne, qu'il soit présent pour moi, comme un roc, sans pour autant savoir contre quoi il doit m'aider à me battre.

Je me dirige donc dans ma salle de bain, pour prendre une longue douche qui m'aidera peut-être à me détendre, ou du moins à enlever cette odeur de ma peau. Je laisse donc couler l'eau chaude sur l'ensemble de mon corps. Une bonne dizaine de minutes plus tard, je ressors avec une serviette pour le corps et les cheveux détachés et mouillés. Je pousse la porte et me dirige vers ma commode pour prendre une culotte.

- T'en as mis du temps.

Je sursaute et envoie ma culotte valsée dans la pièce. Je pose une main sur ma poitrine et me calme quand je vois Rafe assit sur mon fauteuil.

- Rafe ! Tu m'as fais trop peur.

Il ne me répond pas et me fixe avec une lueur que je reconnais. Je l'ai déjà vu avant, quand on était à cette soirée et qu'il s'en est prit au mec que me tournait autour, et quand il se battait avec Pope et JJ. Il reste là à me regarder avant de finir par se lever. Il fait un pas vers moi et sans réellement savoir pourquoi, j'en fais un en arrière, ce qui l'arrête net et l'adoucit par la même occasion.

- Tu voulais qu'on parle ? Je t'écoute.

- Je sais tout Mya. Je sais ce que toi et tes débiles de potes avez fait.

- Oh je vois. Je me demande bien qui a pu te dire ça. Ton cher pote Barry ?

- C'est pas un jeu. C'est grave ce que vous venez de faire, tu te rends pas compte.

- Ce qu'ON vient de faire ?!

Je laisse échapper un rire nerveux avant de continuer.

- Je peux savoir ce qu'il t'a dit au juste ?

- Il m'a dit que vous l'aviez braqué et que vous lui aviez volé 25 milles dollars.

- Et c'est tout ?

Je vois bien qu'il ne sait pas où je veux en venir.

- Rafe ! Tu crois vraiment qu'on est con à ce point ? C'est Barry qui nous a braqué le premier.

- Qu'est-ce que tu racontes ?

- La vérité.

Je me rapproche de lui et rompt cet espace qu'il y avait entre nous.

- Il a pointé son arme sur nos têtes et nous a menacé de nous descendre et il nous a braqué.

- Non... je te crois pas.