Chapitre 41

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Nous devons être à au moins 8 km/h dans les couloirs. Nous croisons Emmanuel au distributeur, il est étonnée de nous voir en pleine course.

J'éclate de rire et ordonne à Louis d'accélérer le rythme alors qu'il est a bout de souffle de nous pousser. Oui car monsieur c'est à moitié assis sur mon fauteuil également.

On remarque les portes d'entrées automatiques que nous passons de justesse et descendons la rampe pour atteindre le parking visiteur du centre. Louis a cru que mon fauteuil était un cadi à s'accrocher dessus ...

On a croisé personne, par chance. J'espére qu'Emmanuel ne dire rien.

Il m'aide à monter dans sa voiture et met mon fauteuil dans le coffre en rabattant les sièges arrières puis prend le volant direction le circuit.

Arrivé au circuit, nous payons nos places, enfin ... Louis paye ma place et nous entrons. On entend les motos rouler. Leur son résonnent à au moins 2 kilomètres à la ronde ... L'odeur des pots d'échappements et de l'essence est fortement présente et embaume mes narines. L'air frais frappe mon visage et agite les drapeaux des stands que nous venons de passer. Les équipes des teams s'activent à changer des pneus des motos de courses ou encore à encourager leur pilote à travers les télévisions en débriefant avec le second pilote, sûrement de la performance de ce dernier tandis que les spectateurs dans les tribunes s'affolent.

Cette ambiance m'a beaucoup manqué. Tu te sens comme .. chez toi.

On monte dans les tribunes mais un problème s'impose à nous, ou plutôt encore à moi. Il y a des escaliers. Je soupire et m'enfonce dans mon fauteuil, exaspérée. Super.

- On va utiliser les bonnes vieilles méthodes. Se résigne Louis.

Il tourne rapidement mon fauteuil à 90 ° pour que je me retrouve face à lui.

Il a le sourire aux lèvres comme moi et les yeux qui brillent. Il est beau.

Il se tourne et m'incite à monter sur son dos.

- Mais tu vas pas réussir à monter tout ces escaliers avec moi sur ton dos ! M'exclamé-je en regardant le nombre de marches.

- Monte avant que je change d'avis ! S'empresse de dire Louis. La course à déjà commencée.

- Tu viendras pas te plaindre demain alors !

-  T'inquiète pas, c'est toi qui va te plaindre demain matin ...

Je monte sur son dos comme je peux pendant qu'il m'aide en attrapant mes jambes et je m'y accroche comme si ma vie en dépendait.

- Laisse moi respirer, suffoque-t-il.

Je desserre mon emprise autour de son cou et Louis monte les marches une a une pendant que moi, j'observe la course du haut de son dos. Il tourne à un rang et me fait asseoir sur un siège. De sa main gauche, il en sort un paquet de pop corn.

- D'où tu sors ça !

- Tu étais tellement concentrée à observer les stands que tu m'as même pas vu aller chercher des pops corn ! rigole-t-il.

Sans plus attente je lui pique le paquet et enfonce ma main dans le paquet. Je pose ma tête contre l'épaule de Louis en lui proposant des pop corn qu'il accepte directement et nous regardons la course.

Malgré tout les malheurs qu'il m'arrive, je suis assez chanceuse. Chanceuse d'avoir une famille et un homme présent pour moi.

Je tourne ma tête vers Louis qui regarde la course en mâchant les pops corns un à un. Je souris et repose ma tête puis lie sa main dans la mienne.

Cette homme est extraordinaire. Il est toujours la à me motiver et à m'inciter à ne pas baisser les bras. Il est toujours, ou quasiment tout le temps positif.

Cette sortie nocturne ne peut nous faire que du bien, à tout les deux.

Depuis mon accident je le sens de plus en plus présent à mes côtes. Enfaite ça nous a beaucoup rapprocher et je l'en remercie. Je me doute que ça ne doit pas être facile pour lui. Il cache bien ses sentiments face à moi, face à la situation et au fond il doit être... perdu ou même impuissant. Il a su garder son calme lors de l'accident et me rassurer. Il a fait preuve d'une grande patience, de courage et surtout d'amour pour moi. Je suis et je serais toujours reconnaissance d'avoir trouvé un homme pareil, et pour cela je dois remercier Paul que je devais emmener pratiquement tout les jours à l'école.

-  Les pilotes entament le dernier tour et c'est toujours serrés entre le pilote 346 et 28. S'esclaffe le commentateur qui me coupe dans mes pensées.

Plusieurs spectateurs se lèvent pour observer et encourager leur pilote favori. L'excitation, le suspens, l'espoir, la joie et le stress sont présent dans toutes les tribunes avant les derniers kilomètres de la ligne d'arrivée. Les commentateurs s'activent dans leurs paroles, concentrés par cette course folle et acharnée jusqu'à ce qu'ils crient accompagnés des spectateurs de la victoire du numéro 28.

- Mais qu'elle course ! S'exclame l'un d'eux.

La team du pilote saute de joie en contre bas et entouré la pilote en le faisant sauter en l'air. J'éclate de rire en même temps que Louis.

- Il mérite sa première place ! Cette course était magnifique !

L'excitation diminue dans les tribunes lorsque tout le monde descendent les escaliers. Nous attendons qu'il n'y a plus de "bouchon" pour descendre en toute tranquillité et sans être bousculé.

Louis me porte à nouveau sur son dos. J'entoure avec joie mes mains à son cou.

- En avant taxi ! Crié-je tandis Louis descend avec précaution les escaliers.

La vue qu'il m'offre du haut de son dos est encore meilleure qu'au début. Un attroupement de personne s'est abattu sur la piste, éclairé par les lumières. Certaines personnes ont allumés des fumigènes qui s'évaporent dans les airs.

 Il me porte jusqu'à la voiture d'une main et pousse mon fauteuil de l'autre. Plusieurs regards se tournent vers moi, un petit garçon m'a montré du doigt à ses parents et ca fait tout de même un pincement au coeur, c'est seulement un petit garçon certes innocent mais ca fait mal. Mon regard se baisse vers le pieds de Louis qui avance un après l'autre.

- T'as pris des kilos ou quoi ? Se plaint Louis en rigolant.

- Eh ! Le tapé-je avec ma main.

- Je te taquine rohh, rigole Louis.

Il me dépose dans la voiture et j'attache ma ceinture pendant qu'il embarque mon fauteuil dans le coffre puis nous prenons la route direction le centre.

Je fronce les sourcils et regarde Louis lorsqu'il prend la mauvaise direction.

- C'était à gauche, indiqué-je en montrant la route.

Louis tourne sa tête vers moi et sourit.

- Je sais ... souffle-t-il. Mais tu viens chez moi pour cette nuit.

Ride, my dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant