Chapitre 42

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Je stresse un peu. Je n'ai jamais été chez Louis. C'est toujours lui qui venait à la maison. Etant donnée qu'il fait nuit je ne reconnais pas tout les endroits mais nous arrivons en face d'un grand chemin barré par un portail. Louis attrape un "bip" qui permet de l'ouvrir et nous entrons dans la propriété.

L'herbe est tondue à ras, pas une brindille dépasse tandis que des petites lumières éclairent le chemin qui mènent à une maison. Mon bouche s'ouvre étonné de la splendeur de la maison, elle est en  pierre apparente, un balcon est présent au premier étage un escalier permet d'accéder à la porte d'entrée. La maison parait vieille mais moderne à la fois.

- C'est chez toi ? Demandé-je surprise.

Louis tourne sa tête vers moi et souris en me voyant émerveillée. C'est le cas de le dire.

- C'est chez mes parents.

A l'entente du mot "parent", mon corps se tend et mon visage se fige. J'ouvre la fenêtre pour faire passer de l'air. Ca veut dire que ces parents sont là. Oh mon dieu, mais je suis pas crédible .. Je suis pas habillée correctement, pas maquillé et ils vont me voir ... dans cette état là.

Louis pose sa main sur ma cuisse et la serrant.

- Stresse pas, ils ne sont pas là de la semaine, on a la maison que pour nous.

La chaleur qui était monté en moi redescend aussitôt. J'ai pas peur de les rencontrer au contraire ... j'ai simplement peur qu'il me prenne en pitié à cause de ma situation, je déteste ça. Le regard rempli de tristesse et de pitié.

On se gare devant l'escalier et rebelotte, Louis m'aide à descendre de la voiture et à monter les escaliers, encore une fois sur son dos. Ca va finir par être une habitude si ca continue. Il a de la chance d'être quand même musclé sinon il n'aurait pas réussi à me porter aussi longtemps.

- Et voilà chez moi

Louis me pose sur le canapé et part chercher mon fauteuil roulant. La maison est aussi belle qu'à l'extérieur. Ces parents ont eu une maison splendide.

- Et voilà pour madame ! Débarque Louis accompagné de mon deux roues.

Je souris à moitié en le voyant, me rappelant des petits bouts de mon accident. Ca fait toujours aussi mal de me remémorer tout ça.

- Ca va ?

Je lève les yeux vers ceux de Louis qui me fixe et hoche simplement de la tête. On se dirige vers la cuisine pour aller manger un bout. Je n'ai pas très faim, en même temps avec tout les pops corn que l'ont a mangé cela ne m'étonne pas.

Une fois à table, nous mangeons la pizza que Louis a sorti du micro-onde avec comme celle son, la musique de Spotify. Perdue dans mes pensées, l'histoire de mon accident me revient.

- Louis ? Attiré-je son attention.

- Hmm, dit-il en terminant de manger son bout de pizza.

- Comment tu t'es senti quand j'ai eu mon accident, lâché-je.

Il arrête de mâcher et avale directement son bout. Il essuie sa bouche avec le sopalin et me regarde dans les yeux.

- Tu sais, commence-t-il, quand je vois quelqu'un chuter en moto, que ce soit toi ou quelqu'un d'autre ...

Il fait une pause et reprend.

- Ca fait mal. Mais quand je t'ai vu toi, tomber de ta moto et te faire écraser par elle, j'ai réellement eu mal ... là, m'explique-t-il en posant sa main sur son coeur. J'ai appris à te connaître maintenant et je peux te dire que tu es toute ma vie. J'ai eu peur de perdre. Quand tu criais de douleur, j'avais mal aussi. Quand tu pleurais, je pleurais.

Il prend ma main et la serre fort pour appuyer ses dires. Ses yeux brillent quand il me regarde. Ses paroles me touchent en plein coeur et me font un bien fou.

Il se rapproche de moi et pose ses lèvres sur les miennes. Nos bouches s'harmonisent ensemble et d'un coup, mon fauteuil bouge. Louis le décale pour que je me rapproche de lui. Mes roues tapent sa chaise, m'indiquant que je ne peux plus m'avancer. Je pose ma main sur sa joue et l'autre derrière sa nuque pour le coller encore quelques millimètres. Il pause sa main sur ma cuisse pour se tenir et la serre.

Soudain, ses deux mains m'empoignent et je me retrouve dans ses bras.

- Et bien, tu es rapide pour me porter, dis-je en rigolant avant de l'embrasser.

Il parcourt la maison avant d'entrer dans une pièce, ses mains poser sur mes fesses. Nos lèvres se frôlent, nos nez et nos fronts se touchent. Il descend sa bouche vers mon cou qu'il embrasse délicatement tandis que je bascule doucement ma tête en arrière pour lui laisser le champs libre, en me mordant les lèvres. La sensation de frisson se fait ressentir lorsqu'il mordille ma peau.

Perturbée, je tourne mon visage vers le sien pour l'embrasser et qu'il arrête cette torture. Oui ... car ca chauffe là dessous.

Mes mains descendent vers son haut que je tire. Il comprends directement ce que je demande et retire d'une main son tee-shirt qu'il jette à nos pieds, dévoilant sa musculature assez bien formée. Il en profite pour passer sa main sous mon haut et parcourir mon corps avant d'atteindre mon sous-vêtement qu'il dégrafe sans aucun soucis. 

Je détache ma tête de lui, étonnée qu'il y arrive aussi facilement en cherchant dans son regard la raison de cette aisance.

- Tu peux pas comprendre, sort-il en me lançant un clin d'œil.

- Pardo-

Il me coupe en posant avec rapidité ses lèvres contre les miennes et marche dans la pièce en me déposant sur un matelas confortable.

- Arrête de parler. M'ordonne Louis.

Je souris contre ses lèvres et balance mon haut dans un coin de la chambre. Louis tire sur mon sous-vêtement qui disparait de mon corps dévoilant ma poitrine devant ses yeux. Il sourit et plonge dans mon cou me parsemant de bisous qui descendent jusque sur mes seins.

Dans ma tête mon corps se soulève automatiquement face au plaisir qu'il me procure rien qu'avec ça, mais pourtant je ne pas le faire, mon corps est trop lourd pour être porté que par une jambe. 

- Mon handicap me suit partout c'est pas possible, râlé-je à moi-même.

- Quoi ? se détache Louis ne comprenant pas ce que je viens de dire.

Je bascule ma tête sur le lit et soupire. Je regarde Louis exaspérée. 

- Je pourrais jamais faire ce que je veux sans que mon handicap ne refasse surface .. Soufflé-je.

Louis se tient grâce à ses bras qui sont posés de chaque côté de ma tête et ses yeux me fixent rempli de désir.

- Je suis désolée, mais tu ne peux pas ... Soupiré-je en essayant de me redresser.

Louis fronce les sourcils.

- Je ne peux pas quoi ?

- Louis, je suis ... enfin tu peux pas me ... pas dans ces conditions là.

- Quoi ? Attend, réfléchit-il. Tu es en train de me dire que je peux pas te faire l'amour parce que tu es handicapé de la jambe ?

Je baisse les yeux, honteuse et évite son regard sur moi. Il attrape mon visage pour que je le regarde.

- Je t'aime comme tu es tu m'entends. Et ce n'est pas parce que tu es dans cette situation que tu es plus laide, inaccessible ou je ne sais quoi d'autres. J'ai envie de toi et de personne d'autres.

A l'entente de sa dernière phrase, mon corps me chauffe et je dois être toute rouge. Je ne sais plus quoi dire et il le remarque bien alors il continue en m'embrassant et je me rallonge sur le lit.

- Je t'aime, handicapé ou non. 

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 03, 2021 ⏰

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