Chapitre 31

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Je sens mes yeux chauffer. Je sais pas pourquoi.

J'essaye de bouger légèrement mais immédiatement des douleurs apparaissent au niveau de la hanche, des bras et des jambes. J'ai aussi un mal de tête insupportable.

Des picottements parcourent mes jambes jusqu'à monter vers mes bras. Je hais avoir des fourmis dans les jambes.

En ouvrant doucement mes paupières, le soleil m'oblige à les fermer. Je tourne mes yeux et évite de m'aveugler avec ce fichu soleil. Mais je dois dire que ça fait du bien.

La civière autour de mon cou m'empêche de bouger la tête.

Une fois mes yeux ouvert, je me rends compte que je suis plus sur une moto en train rouler, mais bien sur un lit d'hôpital.

C'était donc pas une blague, j'ai vraiment chuter.

Je me redresse sur mes coudes et essaye de me tirer vers le dossier du lit pour adosser mon dos.

Mais j'y arrive pas. Je suis trop lourde.

Je regarde autour de moi et aperçois Louis en train de dormir sur une chaise, son poing gauche collé à sa joue qui tient sa tête.

-

J'essaye de l'appeler mais j'y arrive pas.

J'ai du mal à ouvrir la bouche. J'ai l'impression qu'elle est rempli de salive. C'est bizarre comme sensation. Mais aucun son n'en sort.

Je retente alors mais toujours rien.

Je souffle et commence à avoir les yeux qui piquent. Je comprends rien. Pourquoi j'arrive pas à dire un mot, un seul et petit mot.

Je réessaye tout de même en criant mais à la place de crier le prénom de Louis, je me mets à tousser plusieurs fois.

Je me mets à pleurer en silence. Je comprends pas pourquoi j'arrive pas à bouger. Je sais que quand tu te lèves le matin t'as du mal à te lever mais au bout de quelques minutes c'est passé.

Puis ma gorge me fait mal à force de forcer sur le fait que je voudrais dire son prénom.

Louis dort toujours et j'ai pas envie de le réveiller. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il fait là ?

A ma gauche est posée une bouteille d'eau. Je n'hésite pas à l'attraper et l'ouvrir mais je n'ai pas la force. Ma main droite à un plâtre et un bandage au coude.

Je grogne de frustration et recommence à avoir les yeux qui piquent.

J'ai pas envie de retenter de dire le prénom de Louis. J'ai peur de pas réussir.

J'ai tellement de questions qui me trotent dans la tête. Qu'est-ce que j'ai. Qu'est-ce qui s'est passé. Depuis combien de temps je suis ici. Pourquoi j'arrive pas à parler. Pourquoi je peux pas me redresser.

Et quand Louis va se réveiller.

Je prends la bouteille dans ma main gauche et l'a lui lance dessus.

Ça se fait pas je sais mais faut qu'il se reveille et je sais pas quoi utiliser.

Je suis pas gauchère, au lieu d'arriver sur Louis elle a tapé contre la télé accrochée au mur et s'est écrasé au sol en même temps que la télécommande à ses pieds.

Je me rallonge sur le lit et soupire. Les larmes coulent en silence sur mes joues. Foutu accident !

Louis bouge ses doigts sur sa joue pour se gratter. Il me faut autre chose pour le réveiller.

Je regarde ma main droite et bouge mes doigts malgré que ca me fait mal.

- Lina ?

Je relève ma tête vers Louis. Il regard ma main, se lève et s'avance vers moi.

- Oh mon dieu, tu vas bien ?!

Je fixe Louis dans les yeux et lui dans de même, à la différence que ses yeux brillent et que les miens me piquent encore une fois, quand je veux me retenir de repleurer.

On se regarde pendant peut être 1 minute.

- Tu m'as fais tellement peur ! Me confit-il avant de me prendre dans ses bras.

Je grimace à son contact et me crispe. Il le sent et s'écarte.

Je pose ma tête sur son ventre et ferme les yeux en entourant mon bras. Il pose alors sa main sur mes cheveux et me les caresse.

- Je reviens je vais chercher une infirmière.

Je veux pas qu'il parte, qu'il me laisse seule. Il allait ouvrir la porte de ma chambre.

- L-

Il se retourne vers moi. J'ai réussi à sorti un son ! Ma voix revient.

- Je suis juste à côté. Il me regarde tristement.

Lorsqu'il ouvre la porte, celle-ci me donne directement accès au couloir, ou je remarque mon père, assis par terre contre le mur, les bras croisés sur son torse et les jambes allongées en train de dormir.

Mon ventre se noue et je voulais aller le voir mais je peux pas. Ça me fait tellement de peine, j'ai envie de le prendre mes bras.

Une infirmière entre dans ma chambre après avoir dit deux mots à Louis qui réveille mon père.

Ils entrent tous, Louis et mon père restant à l'écart. Leur regard me tue.

La femme me sourit tentant de ne pas montrer sa compassion et me voit complètement affolée. Elle se retourne vers les deux hommes.

- Vous pourriez nous laissez seule deux petites minutes, je vous rappellerai après.

Ils acquiescent et sortent de la chambre après m'avoir jeté un regard. Mais je veux pas qu'ils partent je veux qu'ils restent avec moi.

L'infirmière s'approche de moi et regarde mes blessures.

- Lina, je me présente je m'appelle Maude. Tu vas beaucoup me voir ici alors autant qu'on se tutoie de suite.

Ce qu'elle vient de me dire me glace le sang. Comment ça on va beaucoup se voir.

- Tu sais que tu as eu un accident de moto ? Me murmure presque la femme.

J'acquiesce en hochant de la tête. Je passe mes mains sur mes joues puis dans mes cheveux malgré que ma main me lance.

- Ok c'est bien. J'aimerais que tu me dise tout ce que tu te souviens jusqu'à être arrivée ici.

J'aurais bien aimé mais j'arrive pas à parler. Et je comprends pas pourquoi elle pose cette question. Je veux rentrer chez moi.

Elle se rend compte de mon probleme.

- Tu arrives pas à parler c'est ça.

Je soupire et baisse les yeux. Je veux savoir ce qui m'arrive ! Passer pas par quatre chemins !

- C'est tout à fait normal, ta voix va revenir dans quelques heures, tu n'as pas à t'inquiéter. Tu vas juste me faire des signes pour l'instant avec un pouce en l'air et en bas.

Je m'allonge sur le lit et attends quelle continue.

- Est-ce que tu peux bouger tes mains, seulement à gauche. Je lui montre. Tes bras. Et tes jambes.

Cependant, a travers la fine couverture j'arrive pas à bouger mes jambes. Je lui fais signe que non.

- Tes pieds dans ce cas ?

Je tente mais seulement les orteils de mon pied gauche me reponde.

Je l'a regarde complètement perdue et stressée.

Elle fronce les sourcils et me redemande de recommencer en retirant la couverture pour regarder mes jambes.

J'observe mon pied gauche couvert d'une attelle. Des egratinures plus où moins méchante hornes mes genoux.

Cependant, le résultat reste le même. J'arrive seulement à bouger mes orteils.

🎶 Xxx tentation - Changes🎶

Ride, my dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant