Chapitre 40

65 2 0
                                    

Mon sourire s'évapore face au ton qu'il utilise.

Emmanuel s'écarte de la petite table.

- Je vais vous laisser, lâche-t-il en roulant vers la porte.

Louis s'écarte pour le laisser passer et ne l'aide même pas à lui tenir la porte. Il lui murmure un léger merci avant de s'avancer vers moi.

Il m'embrasse et attrape la chaise à côté de la table. Pendant ce temps je range le jeu d'échec d'Emmanuel, d'ailleurs il est parti sans le récuperer.

- C'est quoi ce ton ... Ralé-je, il aurait pû rester.

- Je préfère passer mon après-midi qu'avec toi .. Souffle Louis en s'asseyant sur mon lit pour me prendre dans ces bras.

Il m'embrasse mon front, ma joue puis ma bouche.

- Tu m'as manqué.

- Cette situation me rappelle quelques jours en arrière, sorté-je en me rappellant de la dernière fois.

Louis enfuit sa tête dans mon cou et me bascule en arrière, nous allongeant sur mon lit. Il prend toute la place avec son corps qui fait deux fois le mien. Il m'embrasse encore une fois mais cette fois ... mon cou, me provoquant une bouffée de frisson puis il pose sa tête sur ma poitrine.

- Pourquoi autant d'affection, dis-je en caressant son bras qui entoure ma taille.

- J'en avait besoin ... Souffle Louis.

- Ah oui ? le questionné-je en relevant ma tête, c'est pas plutôt parce que tu es jaloux ?

Louis relève sa tête a son tour et me regarde.

- Jaloux de quoi ?

- Ou jaloux de qui ? Insinué-je avec amusement.

Il soupire et repose sa tête lourdement sur moi.

- De personne. Crache-t-il. Tu es à moi.

Il me mords l'os à cote du cou, me faisant mal.

- Eh ! Mais ca fait mal, me plaigné-je.

Je lui balance ma couverture sur la tête et le pousse mais sans le vouloir il est tombé par terre.

- Aïe ! Mais t'es malade !

 - Non .. Je suis handicapée, sorté-je de rire en essayant de l'aider à se lever, en vain.

Mon sourire quitte immédiatement mon visage lorsque je réalise ce que mes lèvres viennent de prononcer.

Mon dieu, ne me dite pas que j'ai sorti ça. Mes yeux commencent à me piquer et je me ronge les ongles.

Mon téléphone sonne.

Je tourne la tête vers celui-ci et remarque que c'est mon petit frère qui m'appelle. Paul ... Je me précipite vers la table de chevet pour attraper mon téléphone et décrocher.

- Lina ! s'exprime avec joie mon frère, content de m'entendre. Tu me manques énormément ! Comment ca va ?!

Je regarde  Louis qui se rassoit sur mon lit et me prend ma main.

- Salut .. Paul ! Fais-je mine. Toi aussi tu me manques mais on se voit bientôt, promis.

C'est la première fois que j'entends sa voix depuis mon accident. Et ca présence à mes côtés me manquent.

- J'ai eu tellement peur quand Louis à appeler papa et maman pour nous dire ton accident, tu sais ... Quand on est arrivée sur place, j'ai même pas pu aller te voir ni même te parler pour savoir comment tu allais.

- Je me doute bien ... Mais t'inquiète pas, je vais bien. Je me sens de mieux en mieux et j'espère remarcher dans très peu de temps, le rassuré-je ..

ou se serai plutôt moi qui me tente de me rassurer.

Je sens la main de Louis compresser ma main comme signe de soutien.

- Au lieu de parler de moi, parle moi de toi ! Comment tu vas ? m'inquiété-je.

- Faut avouer que ton accident m'a ...

- Oui ?

- Lina, j'ai eu peur de perdre, murmure mon frère. 

Je sens à travers sa voix qu'il perd ses moyens et est sur le point de pleurer et sa me brise le coeur. Je souhaite que le bonheur a mon frère et je n'ai pas envie qu'il pleure.

- Paul, dis-je pour attirer son attention, je suis là d'accord, et ce n'est pas maintenant que je vais partir. Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça, sourié-je en jetant un coup d'œil à Louis qui regarde dans le vide. 

J'entends Paul rigoler légèrement à travers l'appareil.

- Tu viens me voir quand ! Changé-je de discussion.

- Maman et papa veulent attendre encore un peu ... Si ca tenait qu'à moi je serais actuellement dans le coffre de la voiture de Louis pour être prêt à venir te voir.

Je rigole et regarde une deuxième fois Louis qui se réveille lorsqu'on évoque son nom.

- Et je t'ai entendu Paul, hausse le ton Louis pour que mon frère l'entendante en rigolant.

- J'arrive ! Hurle Paul. Je dois te laisser maman m'appelle pour mettre la table. Je te rapelle dès que je peux ... Ou j'essaye de monter dans le voiture de Louis murmure-t-il.

- D'accord, rigolé-je. Dis bonsoir à papa et maman de ma part, gros bisous.

- Fait attention à toi, se soucie-t-il.

- Compte sur moi.

Paul raccroche. Je pose mon téléphone au même endroit que tout à l'heure et soupire. Je regarde Louis et sort :

- Je veux sortir.

Louis fronce les sourcils ne comprenant pas ma demande, me faisant répéter.

- J'ai besoin de sortir, j'en ai marre de rester ici. Emmène-moi au circuit.

- Quoi ? s'exclame Louis. Lina il est trop tard pour aller au circuit.

J'attrape mon téléphone et regarde les évènements du jour sur le site du circuit à côte de chez nous. Bingo ! Il y a une course d'endurance de nuit.

Louis est pris au dépourvu et ne sait pas quoi faire. Je tire mon fauteuil vers moi déterminée à sortir et tente de m'asseoir dessus mais j'ai du mal.

- Attend .. m'aide Louis.

Il me prend dans ses bras et me pose délicatement sur mon deux roues.

- Je reviens dans deux minutes, dit-il en se précipitant vers la porte.

Prise d'un élan, Louis quitte en vitesse la chambre et je retiens la porte pour pas qu'elle ne se ferme. Je passe à mon tour et me faufile dans le couloir en cherchant Louis.

Ma tête tourne à tout les recoins des couloirs pour tenter de reconnaître ses cheveux ou une silhouette qui lui ressemblerait.

- Louis , crié-je le moins fort possible pour pas que tout le mode m'entende.

A cette heure-ci ce n'est plus possible de sortir, les repas devront bientôt arriver. Rien qu'à y penser mon ventre se manifeste.

Soudain, je sens un pression sur mon fauteuil qui se met à accélérer brutalement.

- On va faire une petite escapade nocturne, S'excite Louis lorsqu'il pousse mon fauteuil en courant dans toute la longueur du couloir, des clefs de voiture en main. Attend toi à passer la meilleure nuit de ta vie, me susurre-t-il.






Ride, my dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant