Chapitre 7

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Je me bouscule mentalement à faire mes autres 50 bouquets pour seulement une matinée. Déjà en une journée c'est court mais alors en une matinée, je vous laisse imaginer le truc ...

Il me restera sûrement 50 bouquets pour jeudi.

Alors je me suis levée spécialement à 4h du matin pour être à la boutique à 4h30 maximum et commencer ces 50 bouquets de roses blanches et rouges de malheurs.

Je soupire en déposant le douzième bouquets de fleurs sur la table d'à côté.

Ma journée se compose de faires des bouquets, faire des bouquets, manger, faire des bouquets et ... rentrer chez moi !

Je n'ai pas croisé Louis une seule fois, ni vu Romane d'ailleurs puisque c'était le patron qui tenait la boutique et ni vu maman qui est parti à la maison de retraite.

Au final, je me retrouve tranquille chez moi ! Il doit être vers le coup des 13h lorsque je dépose ma moto dans le garage et coupe le moteur qui fait un bruit pas possible. Je me dépêche de retirer mes affaires et une fois entrée dans la maison, je m'étale dans le canapé et me détend.

Mais aussitôt, à peine le temps de me reposer ou d'écouter ce silence que des pas descendent brusquement des escaliers les faisant grincer. Je soupire lorsque Paul saute sur le canapé et m'écrase mes jambes.

Moi qui voulait être tranquille j'avais totalement oublié que je devais continuer son "apprentissage" à moto. Il a sûrement dû entendre le son de ma moto dans le garage.

Je redresse ma tête et le regarde alors que mon frère me fixe en souriant.

Je repose ma tête d'un coup sur le tissu moelleux qu'est le canapé et râle sachant ce qu'il va me demander.

- Paul s'il-te-plait ... Le supplie-je.

- Allez bouge ! J'ai envie de rouler moi ! Me motive mon frère.

- Ce week-end. Indiqué-je en fermant les yeux. Je te promets ce week-end je t'apprends et cette après-midi on fait une impasse pour cette fois, je suis crevée.

- Nonn !

- T'as pas le choix de toute façon c'est moi qui décide.

- T'es chiante ... Souffle-t-il en se levant du canapé.

- Pardon ? M'énervé-je en me redressant.

- Quoi ?

Je le regarde monter à l'étage et une fois hors de ma vue, je me rallonge sur le canapé, claquée.

Je commence à m'endormir. Je me sens flotter. Ça change de d'habitude de se lever à une telle heure. Ce matin il faisait nuit, aucune voiture à l'horizon qui je l'avoue me permettait de taper quelques vitesse de pointe. Sentir le vent de frapper en pleine face et enveloppe tout ton corps, sentir le début d'adrénaline à chaque passage de vitesse, ou même parfois essayer de faire frotter le genou dans les virages, bon ça c'est plus complexe mais c'est vraiment jouissif.

Alors que dans ma tête, j'imaginais quelles prochaines routes je pourrais utiliser, un bruit de moteur que je connais trop bien se met à résonner dans toute la maison.

Je saute du canapé paniquée et file vers la porte qui sépare la cuisine garage, je constate que celle-ci est ouverte ou elle a une splendide vue sur ma moto avec Paul assis dessus, ses mains plaquées contre le réservoir.

- Ça va je te dérange pas ?! Crie-je en plaquant mes mains sur mes hanches.

- C'est pas trop tôt, ça fait 5 minutes qu'elle est allumée et tu débarque que maintenant ...

Ride, my dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant