L'ombre de Konoha // Shikamaru

Chapitre 5

 L'argentée leva ses yeux vairons le brun, ces derniers brillaient intensément, elle espérait secrètement qu'il ressentait la même chose qu'elle. Cela faisait deux jours qu'elle s'était promis de ne pas se rapprocher de lui, mais chaque jour elle ne pouvait que se laisser approcher par ce garçon si doux, si gentil, si... lui. Chaque jour, elle se refaisait la même promesse, en vain. Alors pourquoi lutter ?

- Alors voilà, Ayana, depuis qu'on est tout petit, j'ai toujours été impressionné par toi, tu as toujours brillé, tu étais toujours devant tout le monde, bien loin devant. Tu étais déjà très intelligente et très belle à l'époque, mais aujourd'hui, tu es bien plus que ça, tu es brillante, et magnifique. Chaque fois que je croise ton regard, je me perds dans ces yeux si uniques. Tu es unique. Je ne sais pas comment te le dire sans être trop direct, mais je... J'ai... J'ai des sentiments pour toi depuis tout ce temps. Chaque jour, tu es dans mes pensées. À chaque mission que tu faisais avec l'Anbu, j'avais peur pour toi, je ne dormais pas, mon cœur ratait des battements. Aujourd'hui, à dix-sept ans, je sais que c'est peut-être bête, mais je voudrais faire un bout de chemin avec toi, pour ne pas dire que je voudrais te garder auprès de moi jusqu'à la fin de ma vie.

La renarde en resta bouche bée, ne sachant quoi répondre. Elle ressentait la même chose pour le jeune homme, mais jamais, ô grand jamais, elle n'aurait imaginé Shikamaru capable d'être romantique comme lors de sa déclaration. À présent, le brun la regardait avec espoir, les joues rouges démontrant à quel point il était gêné. Ne pouvant le laisser sans réponses, l'argentée posa ses mains sur le visage qui lui faisait face, caressant de ses pouces le dessous des yeux ténébreux qui brillaient d'amour et d'envie. Elle rapprocha alors son visage, jusqu'à se retrouver qu'à quelques millimètres des lèvres fines qui lui donnaient tant envie depuis le temps. Le brun, en voulant plus, glissa une main sur la nuque de la jeune femme, l'attirant davantage, collant son corps au sien. Leurs lèvres entrèrent en contact, et bien vite, leur langue se mirent à danser joyeusement au rythme de leur battements de cœur. Ils se séparèrent lorsqu'ils n'eurent plus de souffle. Ayana déposa son front contre celui du Nara, et profita des dernières minutes de cette pause dont elle n'avait pas voulu au début, pour sentir la chaleur du corps de son... petit-ami ?

Malheureusement, ce bonheur ne fut que de courte durée. Un kunaï, sorti de nul part fonça droit sur Shikamaru. Mais Ayana, n'étant pas dans les forces spéciales pour rien, se plaça devant ce dernier, dos à lui.

- Ayana ! Non !

La jeune argentée sentit la lame froide s'enfoncer dans son ventre, ayant des notions de ninjutsu médical, chose presque indispensable lorsque l'on fait partie des forces spéciales, elle savait que son foie avait été touché. Si elle avait été une civile, sa vie aurait sûrement été en grand danger, mais elle avait déjà vu sa vie défiler plusieurs fois devant ses yeux, dû au fait d'être dans l'Anbu. Alors, elle savait qu'elle ne risquait pas grand-chose, si ce n'est de devoir se reposer plus qu'à l'accoutumée. Néanmoins, la douleur restait vive, et elle ne put se maintenir debout plus longtemps. Elle espérait seulement ne pas aggraver la douleur qui la tiraillait depuis déjà une bonne minute.

Au dernier moment, elle sentit des bras la rattraper. Elle leva les yeux vers la personne qui la tenait fermeté, mais également avec une douceur qu'elle n'avait jamais senti auparavant. C'était Shikamaru qui lui faisait face. Les yeux de ce dernier reflétait un profond sentiment d'inquiétude. Il était à genoux, Ayana dans se bras, collée contre son torse. Elle pouvait sentir la musculature de ce dernier, preuve qu'il s'entraînait dur malgré le côté flemmard qu'il affichait au premier abord. Leur regard se croisèrent, Shikamaru ayant retiré le masque de la jeune femme afin de voir si son visage laissait transparaître la douleur, afin de mieux évaluer la situation. Mais également parce qu'il était inquiet pour elle. « C'est bien la première fois qu'il avait peur pour une femme. » pensa-t-il.