Chapitre 23

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Sur son lit, Elya dessina la licorne noire avec laquelle elle venait de se lier d'amitié. Elle marqua un nom à côté de la créature, Comète avec quelques notes.

Après l'avoir calmé, Marlyne a souhaité que je nomme la licorne. Je l'ai donc appelé Comète. Alain a dû parler de notre rencontre atypique à sa femme, d'où cette demande surprenante.

Elle regarda l'ocelot se prélasser sur un coussin. Elya avait écouté les pensées du Protecteur concernant Comète, elle avait compris que quand une personne pensait ardemment à quelque chose, elle pouvait les écouter sans difficulté. Et elle avait toujours le même problème, quand elle se trouvait dans une pièce avec beaucoup de monde, elle entendait tout et une migraine se pointait.

-Argh ! Pourquoi c'est si difficile ? Ragea t'elle en se morfondant sur son lit.

Le Protecteur monta sur le matelas avec un livre dans sa gueule qu'il déposa devant Elya.

-Oui... Je sais que je dois continuer la lecture. Mais c'est tellement compliqué ! Et personne ne peut m'aider !

Le phénix se redressa et ouvrit le livre. Elle a encore du temps avant de retrouver Fanny.

Elya entra dans la chambre de la "Princesse" où cette dernière était en train de s'habiller avec l'aide de ses dames de chambre.

-Nous irons nous balader au parc, aujourd'hui. Il fait tellement bon... Oh ! J'adore ces chaussures, cela ira parfaitement avec mon ombrelle.

-Ça va être une longue journée... Ne purent s'empêcher de penser Elya et Protecteur.

Une heure plus tard, ils sortirent enfin du palais et allèrent au parc. On pouvait dire que Fanny sortait de l'ordinaire avec ses cheveux multicolores.

-Dis-moi, Elya. Comète et toi, vous semblez bien vous connaître. Je me trompe ?

-La seule fois que je l'ai vu, hormis hier, c'était lors de mes études. Je lui ai sauvé la vie, Comète a dû se faire braconner pour sa corne.

-Je vois. J'aimerais que tu fasses quelque chose pour moi. Je souhaiterai que tu élèves Comète, avec toi il sera calme et pourra être monté.

-Bien, je verrai ce que je peux faire.

Le soleil était de bon entrain. Les oiseaux chantaient et les rires de bienveillance accompagnaient l'ambiance du parc.

-Le soleil risque de rester un petit moment, je devrais en profiter pour aller au lac et me prélasser... Tout en bouquinant sur la magie noire... Quel calvaire ! Pensa Elya.

-Comment c'était à l'académie ? Il y avait de beaux garçons ?

-Euh pardon ?

-En parlant de beaux garçons ! Comment tu trouves Eryk ? Il est magnifique ! Ca ce voit que c'est un phénix, il est tellement chaud.

L'ocelot s'en alla en s'envolant en aigle sous le regard envieux d'Elya.

-La chance...

Il y avait peu de monde, au grand soulagement de Elya. Fanny se mit à parler avec ses connaissances pendant un moment avant qu'elle ne se remette à marcher. C'était trop calme quand Elya entendit une pensée venant de deux hommes sur un banc, scrutant les filles d'un regard un peu trop insistant.

C'était un après-midi on ne peut plus calme, contrairement à ce qu'aurait pensé Elya.

-La prochaine fois, il faudra qu'on aille faire du lèche-vitrine et te trouver des vêtements qui t'iront à la perfection.

En combien de temps elle avait dit le mot "parfait" ou un truc du genre ? Ce n'était pas ça la véritable question mais plutôt : combien de fois elle dit le mot "parfait" ? Une question existentielle que Elya ne saura jamais y répondre. Le phénix se fit bousculer et croisa le regard de l'homme du duo qu'elle avait vu au parc.

-Vous allez quelque part, mesdemoiselles ? Demanda l'autre homme qui arriva comme par magie.

-Nous n'avons pas besoin d'aide, on s'en sort très bien. Prit les devants la garde du corps en mettant Fanny derrière elle.

Le Protecteur se pointa aussitôt en loup, prêt à protéger le phénix.

-Je vous déconseille très fortement de vous en prendre à nous.

Ils voulurent faire un pas vers elles mais le loup aboya. L'un des hommes sortit un couteau et le Protecteur sauta sur lui. L'autre tenta de s'approcher des filles mais le phénix l'arrêta en faisant apparaître des flammes sur son bras.

-Vous vous en prenez à la mauvaise personne. Informa cette dernière. 

Arno se rendit vers sa chambre quand il croisa Elya en chemin et elle semblait assez remontée tout comme son Protecteur, à en voir ses poils hérissés.

-Ca c'est bien passé avec Fanny ?

-Je lui ai sauvé la vie et elle m'a remonté les bretelles parce que c'était normal et qu'il fallait ignorer ces harceleurs.

-Bienvenue à Unissia ! 

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