Chapitre 29

10 2 0
                                    

Le phénix vola avec l'aigle autour du palais avant de se poser du côté de l'écurie. Fanny faisait son cours d'équitation avec Comète qui semblait s'être fait à sa nouvelle vie. Elya reprit sa forme alors que son Protecteur se posa sur la clôture. Elle observa les mouvements de la licorne braconné, aux moindres problèmes, Elya interviendra.

-Bonjour Elya, comment allez-vous ? Demanda Marlyne qui ne ratait jamais un cours de sa fille.

-Tout va pour le mieux.

-J'ai entendu une conversation disant que tu avais des problèmes avec Christian.

-Oh et bien...disons que sa méthode d'enseignement n'est pas compatible avec ma personne.

-J'espère alors que tu trouveras une solution.

Le phénix la remercia et retourna à la surveillance de la créature.

Arno retrouva Elya en plein bichonnage de Comète. Le rouquin remarqua que son Protecteur était perché sur la barrière du box en inspectant les lieux, Arno n'avait pas à s'en faire. Il alla alors saluer son amie.

-Je vais bientôt partir... Je suis en train de finir mes bagages et-

-Stop ! Je ne veux rien savoir d'autre ! Savoir que tu vas partir me fait déjà mal au cœur alors connaître la date et l'heure....je préfère ne pas imaginer.

-Je comprends. Dans tout les cas, prends soin de toi.

Il la prit dans ses bras avant de s'en aller suivi du regard par la jeune fille aux cheveux argentés.

Elya tourna la page d'un livre, confortablement installée sous sa couette. Elle a appris qu'elle allait passer sa semaine avec Fanny qui devait étudier à la bibliothèque, la "Princesse" a donc souhaité que le phénix soit à ses côtés pour l'aider dans ses cours. Tout à coup, elle entendit son Protecteur grogner. Elya savait que quand il agissait ainsi, il était soit en rogne soit en pleine réflexion.

-Ça ne va pas ?

-Je repensais à la marque de Eryk... Celle en forme de chaîne à sa cheville. Je me demande à quoi c'est lié....et ça me chauffe le cerveau.... Dit-il en posant sa tête de félin sur le matelas.

Elya se mit à rigoler, voir son Protecteur être comme ça, lui changeait.

-Quand on a une chaîne, cela indique majoritairement qu'on est emprisonné. Peut-être que Eryk se sent prisonnier. Moi, je me demande surtout à quoi ressemblerait ma troisième marque... si je devais en avoir une.

-C'est bien quand un événement vous marque que cela arrive ? On doit seulement attendre, la patience est une précieuse qualité que peu de personnes ont. Et depuis qu'on se connaît, je peux t'assurer que tu en fais partie.

-Merci, Protecteur. Allons nous coucher !

Elle ferma son livre qu'elle posa sur la table de chevet avant d'éteindre la lumière.

La porte s'ouvrit délicatement et Arno entra dans la chambre de son amie. Il voulait s'assurer qu'elle dorme sans cauchemar, depuis quelque temps, il ne l'entendait plus s'agiter dans son sommeil et le rouquin se demandait si elle n'allait pas mieux. Et puis, le Protecteur ne se réveillait plus quand il entrait, montrant que le métamorphe sauvage avait confiance en Arno. Le phénix s'asseye sur la commode et profita du calme quand la porte s'ouvrit de nouveau. C'était Eryk qui apparut et se figea en voyant Arno.

-Qu'est-ce que tu fais là ? Chuchota Arno.

-Elya et son sommeil agité... Quand tu partiras, je devrais m'assurer qu'elle ne réveille pas le palais entier. Et quand pars-tu ?

-Quand le soleil apparaîtra. Je profite du calme avant de me faire assaillir de questions par mes sœurs.

-Elya sait que tu pars ce matin ?

-On préfère ne pas le révéler, déjà en partant de l'académie j'ai failli faire demi-tour pour ne pas la laisser. Je me souviens encore de sa disparition... Eryk, je t'en prie, protège-là. C'est un phénix perdu et...

-Je m'en occupe, et puis elle a son Protecteur.

Arno grimaça, il n'avait jamais vu ce dernier faire son rôle à part rester avec elle.

-Tu te trompes sur son compte. Cinq personnes voulaient s'en prendre à elle en la filant et son Protecteur s'en est chargé. Elya lui fait entièrement confiance, on n'a pas à s'en faire.

La jeune fille se retourna tandis que le félin se mit sur le dos.

-Je vais rentrer, et toi ? Demanda Eryk.

-Je vais rester un peu...

A travers le tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant