Malade ? - BSD/UA Poudlard

5 - Annonce

- Je pense savoir ou aller. J'espère que je peux te faire confiance, dit Higuchi.
Edgar tourna la tête vers elle, pensait elle aussi a la pièce en face du tableau ? Et si oui, comment connaissait elle cet endroit ?

—

Poe avait visé juste, elle se dirigeait apparemment vers la pièce du tableau. Il s'assit sur une des chaises et Ichiyo fit la même chose, puis Poe commença à parler.
- Premièrement, tu risques d'avoir un choque, deuxièmement, je ne voulais pas te parler de ça à la base.
Higuchi ne savait pas à quoi s'attendre, elle était un peu inquiète.
- D'accord. Je peux juste te poser une question ?
Le Serdaigle acquiesça.
- Pourquoi ça dérange tellement Chuuya ?
- Oh. Il n'est pas d'accord pour que Dazai mette tout le monde au courant.
Elle hocha la tête, pas convaincue de cette excuse et Poe continua.
- Bon. J'ai entendu une conversation entre Gin et Chuuya avant hier soir. Ils étaient dans le couloir du deuxième étage près de la salle de Métamorphose, et ils parlaient de la maladie.
- La malad-
- Ne fais pas comme si tu n'étais pas au courant.
Ichiyo soupira, tout le château savait ou bien ?
- Bref, ne dit pas à Nakahara que je t'ai dit ça, mais il racontait à Gin qu'il était malade, ce que tu sais, mais qu'avant de le savoir il s'était passé plusieurs choses et il pensait l'avoir transmis à beaucoup de gens. Et il était étonné que Dazai ne soit pas malade parce qu'ils étaient toujours à coté en cours même pendant sa maladie. Alors il demandait a Gin ce qu'elle en pensait, et qu'il pensait lui avoir transmis puisqu'ils sont tout le temps ensemble.
- Et ça voudrait dire quoi ? Que Dazai est insensible a la maladie ? Et surtout, pourquoi est ce qu'il voulait que je sache ça ?
Poe haussa les épaules.
- On y a réfléchit avec Ranpo. Peut être qu'il a un antidote, peut être que ça ne se transmet pas comme on le pensait... Il y a beaucoup de possibilités. Mais on ne peut pas confronter Dazai la dessus.
- Oui.
- Mais ça veut aussi dire que Gin a des risques d'être contaminée. Ils traînent ensemble depuis la rentrée. C'est pour ça qu'il voulait que je t'informe.
- Je vois.

Un silence gênant plannait dans la pièce depuis un moment quand Ichiyo se décida à l'interrompre.
- Merci de me l'avoir dit.
- De rien.
La jeune fille se leva, et lui souhaita une bonne nuit avant de remonter dans son dortoir. Elle n'en parlerait pas à Gin, bien que ça l'inquiétait. Elle se doutait que si Gin était malade elle ne pourrait pas le cacher longtemps de toute façon. Enfin, elle l'espérait.

—

Jeudi, minuit.

Ichiyo tenait fermement la main de Gin durant le chemin vers la salle du tableau. Elle ne lui avait pas parler de sa discussion avec Poe, comme prévu. Elle sentait que Gin voulait lui dire quelque chose. Elle ne cessait d'ouvrir la bouche, en se ravisant à chaque fois, mais comme d'habitude Higuchi ne voulait pas la bousculer. Alors elle attendait qu'elle soit prête pour parler.

Ce qui arriva quelques secondes après. Gin inspira et commença.

- Je suis malade.
Ichiyo serra la main de Gin plus fort dans la sienne, et s'autorisa enfin a respirer normalement. Elle sentit un lourd poids s'envoler de ses épaules.
- Je sais, avoua t'elle.
Elle n'osait pas la regarder dans les yeux, et préféra baisser la tête. Gin s'arrêta alors.
- On peut parler ?
- Bien sûr.
Gin la conduisit vers un banc isolé, bien qu'à cette heure là elle ne trouverait pas grand monde. Ichiyo pensa rapidement qu'elles étaient sensées se rendre à la réunion mais préféra discuter avec sa petite amie.
- J'ai beaucoup de choses à te dire. Et je sais que ça peut être difficile pour toi, mais ça l'est d'autant plus pour moi, sache le.
Elle lui adressa un léger sourire.
- Je t'écoute.
- Je suis malade depuis longtemps. En dehors de cette maladie. Mais ne t'inquiète pas, normalement, je ne vais pas mourir.
- Normalement ? releva Higuchi.
- J'ai une maladie rare qui affecte mon système immunitaire. Ce n'est pas contagieux. Mais je suis faible.
- Mais tant que ce n'est pas mortel, ou est le problème ?
Gin soupira, elle l'a regarda d'un air si désolée.
- Ca veut dire que j'ai intérêt à ne pas attraper la maladie de Chuuya. Et surtout, toi non plus. Parce que je ne veux pas avoir à ne plus te parler.
- Je suis désolée, Gin. Mais je suis contente que tu me fasses assez confiance pour me le dire.
Ichiyo songea qu'elle voulait vraiment l'embrasser à ce moment. Elle en avait envie plus que tout. Alors, quand Gin s'approcha d'elle et posa ses lèvres sur les siennes, ça lui parut dans la continuité des choses. Elle se sentait bien.
- Je t'aime, murmura Gin.
Elle n'avait pas besoin de répondre, Gin savait que c'était réciproque. 

—

- Vous êtes en retard. On a commencer sans vous.
Ryunosuke lança un regard accusateur à sa sœur. Elle l'ignora. Elle lui avait confié vouloir avouer sa maladie a Higuchi, mais il n'était pas pour. Il appréciait la petite amie de sa sœur, mais était ce vraiment une bonne idée de confier de telles choses à une fille qu'elle connaissait depuis quelques semaines seulement ?
"Je sais ce que je fais." lui avait elle répondu. Alors, il l'avait laissée faire.

- Désolée. On s'est perdues.
Évidemment, personne n'y croyait. Autant Gin seule aurait pu se perdre mais Higuchi était déjà la depuis plusieurs années. Mais la discussion reprit seulement quelques minutes après.
- Lucy, il me semble que tu voulais dire quelque chose ?
- Oui.
La rousse se leva et s'assit sur une chaise au milieu de la salle. Autour d'elle, tous les autres étaient assis en cercles, sur les tables ou chaises.
- Vous connaissez probablement Yosano Akiko. Vous savez probablement qu'elle n'est plus la depuis quelques jours. Je voulais juste savoir si quelqu'un savait quelque chose.
Le jeune homme au yeux verts qu'Ichiyo avait vu dans la salle commune des Serdaigles écarquilla les yeux. A côté de lui, Louisa tournait frénétiquement une mèche de ses cheveux entre ses doigts.

Tout le monde savait que Yosano avait disparu, mais ils préféraient ne pas savoir pourquoi. Pourtant, Higuchi était sure que certain d'entre eux menait l'enquête en privé. Quelqu'un savait quelque chose, c'était évident.