Chapitre 03 - Going back to 505

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Bravo ! Trois jours d'indépendance et j'arrivais déjà à me mettre dans la merde. J'avais une chose à faire, rester en vie et j'arrivais tout de même à le rater.

Rassurez vous je ne suis pas morte. À moins que le paradis ait une forte odeur de vomi et de merde, remarque j'avais touché au fruit défendu alors j'étais sûrement en enfer.
Quoique dans la bible Adam et Eve atterrissent sur terre, le pire des châtiments.

Il ne pouvait pas être plus clément leur dieu. Faire de moi un arbre de la terre ou même une chaise. Non il a fallut que je sois un être humain avec toutes les merdes que ça implique. Du genre vomi, diarrhée et maux de tête.

Je ne savais plus si c'était le joint que je m'étais grillé la veille ou la pizza empoisonné, mais le karma a un goût succulent, à première vu. Parce qu'après c'est la merde.

Je ne sais même plus pourquoi il m'en voulait ce foutu karma, parce que si d'habitude il m'assaille à coup de chute, règles douloureuse et moment gênant, cette fois il avait tapé fort, avec son choléra ou je ne sais quelle merde j'avais attrapé.

J'entendis des klaxons derrière moi, et compris que Roxan ou Catalena commençait à s'impatienter. Toujours la tête penchée vers l'avant sur ces herbes sauvages perdues au milieu de nulle part, je levai ma main et leur affichai un fière doigt d'honneur, qui me valu quelques insultes de la part de Catalena.

Il ne fallait pas m'empoisonner avec votre... je n'eus pas le temps de les insulter intérieurement que je déguelais déjà mes tripes, et avec elles des morceaux de la pizza de la veille et des miettes d'Oreo et de Cheetos, sur l'herbe sauvage qui, malgré la chaleur, aurait clairement préférée l'eau de la pluie à cette substance glueuse.

Les pauvres coquelicots rouges qui n'avaient rien demandé durent aussi subir ce sort injuste et délaisser leur rouge éclatant pour ce répugnant jaune verdâtre qui empestait la mort.
Alors que ma gorge brûlait toujours à cause de mes vomissements, je sentis une main se poser sur mon dos courbé et une voix féminine me murmurer un « ça va aller ? Tu crois qu'on doit te prendre à l'hôpital ». Je pris la bouteille d'eau qu'elle me tendait et me rinçai la bouche en secouant de la tête vivement pour lui manifester mon refus. Surtout que je connaissais le dégoût que porte Catalena à l'égard de ces lieux.

_ T'façon j'ai finit.

Elle me prit la bouteille des mains et m'invita à la suivre de près, je jetai un dernier regard à ce coin de paradis sauvage que j'ai transformé en un rien de temps en une ruelle de l'Indiana un soir d'Halloween.

Nous montâmes dans la camionnette et après un énième soupir d'agacement de la part de Roxan il se décida enfin à démarrer. Je parti m'allonger sur mon matelas pour dormir, parce que pour une fois depuis belle lurette le sommeil venait à moi sans que je n'ai à me débattre avec Morphée. Catalena vint vers moi avec un vers d'eau à la couleur étrangement blanche, elle touilla le liquide avec une cuillère et l'apporta à mes lèvres.

_ Tu crois pas que j'ai pris ma dose de médocs pour la journée.

L'odeur du médicament me monta aux narines et l'envie de gerber revint en un éclair, mais je n'allais pas y céder cette fois.

_ Ta gueule et boit.

Je m'exécutai impressionné par le ton autoritaire qu'elle adopta. Je me pinçai le nez pour diminuer l'odeur nauséabonde et but cette substance en un cul sec, même s'il restait un peu de liquide dans le fond Catalena ne renchérit pas comme une maman et apporta la tasse à la bassine qui comportait toute la vaisselle sale que personne ne s'est décidé de laver.

_ Je t'ai fait une tisane, me dit-elle, un éclair de génie de la part de Roxan.

J'osai un regard vers lui et il demeurait comme toujours concentré sur la route.

Je crois que je n'aurais jamais le privilège de boire cette bonne tisane parce que petit à petit mes yeux se refermèrent et le noir s'empara de mon esprit. Sans que je n'ai à cogiter ou à me retourner, juste un silence pacifique et le vide total dans mon esprit.

Nos Cœurs CendrésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant