Chapitre 9

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  Connaissez-vous cette sensation de malaise dans la tête, le ventre ou encore les jambes, comme si tout à coup, votre corps entier se paralysait ? Des migraines si fortes que vous êtes obligés de rester au lit ?

Cela fait un peut plus d'une semaine que je ressens ces symptômes. La première fois que cela est arrivé fut dimanche de la semaine précédente, vers l'heure du repas alors que nous étions tous réunis chez ma grand-mère Abigaëlle. C'est arrivé subitement alors que je mangeais un morceau de poulet rôti. J'ai sentis quelque chose dans mon estomac et j'ai eu soudainement envie de vomir trippes et boyaux sur la table à manger de mon ascendante. Comme si je tombais du haut d'une falaise. Heureusement, cela n'a duré que quelques secondes mais cela m'a tout de même suffis pour faire dégringoler mon assiette au sol, m'attirant par la même occasion les foudres de ma grand-mère.
Maman m'avait regardé avec un regard désolée et c'était elle-même faite disputée par sa génitrice pour m'avoir défendu.

-Comment oses-tu la défendre ? C'était-t-elle énervée. Cette enfant est une catastrophe ambulante ! Il va falloir trouver une solution à ses bêtises Kate !
-Maman ! Avait répondu ma mère sur le même ton. Lydia est une jeune fille maladroite certe mais elle est très intelligente.
-Ma petite Hanna est très intelligente Kate, mais ta fille n'est pas à la hauteur, elle ne l'a jamais été, avait surenchéri tante Betty avec son regard de vautour et son sourire espiègle.

Je m'étais alors ratatinée sur ma chaise et j'étais devenu rouge de honte et mal à l'aise. Cela a toujours été comme ça, depuis aussi loin que je m'en souvienne, la famille de maman nous avait toujours vu comme des parias, et je n'étais évidemment pas épargnée. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi.

Malheureusement, ce genre d'accident m'arrivait assez régulièrement. Comme maman l'avait si bien mentionné, il est vrais que je suis très maladroite. Rien qu'hier, à la cantine de mon collège privé de Londres, en voulant ouvrir mon sachet de pomme, tout à explosé sans que je comprenne quoique ce soit et mes fruits se sont écrasés dans le plat en sauce de Monsieur Riley, mon professeur de littérature anglaise, immaculant sa chemise blanche. Ou encore ce midi, j'avais fait tomber ma bouteille de jus de tomate, fansant tomber par la même occasion mes camarades sur le sol glissant. Rendant la scène quelques peut sanglante à cause de la couleur rouge du jus.

Oui, je suis habituée à ce genre de mésaventures. Mais cette sensation de malaise que j'avais ressentis chez grand-mère Abigaëlle était une première et n'avait en rien avoir avec ma maladresse. Cela dit, je n'ai pas de peine à croire que mon imagination m'avait joué quelques tours. Ces derniers temps, les mots malaise ou encore vertige étaient un peut trop revenus aux bouches de grand-mère et tante Betty.
Biensur il ne s'agit pas de moi, mais de ma cousine Hanna Byrne, qui est comme toujours aussi parfaite et merveilleuse. Ma famille n'attendait qu'une seule chose depuis quelque temps, les malaises d'Hanna. Parfois, ma grand-mère lui demandait si elle ressentait quelques choses, un vertige ou autre, toutes les dix minutes, et sa mère Betty, faisait la même chose. Même les professeurs de notre lycée s'y étaient mis. À croire qu'Hanna devrait consulter de toute urgence un médecin. Et chaque réponses de ma cousine, toutes négatives, tout le monde semblaient impatients et déçus.

Nous, maman, Gabriel et moi avions pris l'habitude de lever les yeux au ciel, même si je ne suis pas sûr que mon petit frère, du haut de ses trois ans, comprenne vraiment ce que cela signifie. Trouvant cette nouvelle situation complètement grotesque.

J'avais surpris tout à l'heure, en arrivant chez grand-mère pour récupérer mon petit frère qu'elle gardait, une conversation entre elle et tante Betty. Elles parlaient des fameux malaises fantômes de ma cousine, mais plus particulièrement d'un certain gène élémentaire si je me souviens bien. Un gène pouvant, si j'en crois ma tante et ma grand-mère, qui permettrait de voyager entre les mondes, que c'était la destinée d'Hanna. Vous voulez savoir ce que je crois ? Que j'ai atterri dans une famille de barge ! Voyager entre les mondes ? Et puis quoi encore ? Et se sont elles qui me traite de calamité ? Sans vouloir être méchante biensur.

En tout cas, Hanna a pris la fâcheuse tendance de cacher ses émotions derrière un masque impassible, nous rendant la tâche impossible de pouvoir décrypter ses sentiments. À sa place, je ne saurai pas non plus si je devrai rire ou pleurer, me réjouir ou avoir peur de ces malaises qui sont pour l'instant totalement inexistants.
Puis cela c'était finalement passé, après la pause déjeuner et ma maladresse avec mon jus de tomate, Hanna c'était sentie mal durant le cours de science de Monsieur Wayatt. Alors que notre professeur nous rendait nos devoir, celui-ci l'avait regarder avant d'ajouter :

-Ça ne va pas Hanna ?

J'avais alors remarquer alors ma cousine se tenir la tête et tout les regards se sont tournés vers elle.

-J'ai la tête qui tourne, avait-elle répondu tout en me regardant.

Je me rappelle avoir soufflé un bon coup, car c'était le moment tant attendu de ces dernières semaines et il était temps que cela se termine. Une chose était sûr, grand-mère et tante Betty allaient être folle de joie, pour une raison que j'ignore encore.

Le protocole était très simple, si les malaises de ma cousine devaient survenir, je devais l'emmener de toute urgence chez grand-mère Abigaëlle au lieu de l'emmener chez un médecin. Alors c'est ce que j'ai fais, et cela c'est révélé très long. Entre les trois différents métros que nous devions prendre pour rentrer et l'humeur exécrable d'Hanna, je ne savais plus où donner de la tête. Quoique qu'il en soit, quand nous sommes enfin arrivées, ma grand-mère avait encore trouvé le moyen de me sermonner lorsque j'avais homis l'idée de consulter un docteur.

-Cesse de faire l'interressante Lydia, ta cousine a devant elle un destin exceptionnel ! Une chose que toi, ma petite, tu ne connaîtras jamais et dont tu ne seras jamais en mesure de comprendre.

Je n'avais rien ajouté de plus, j'en avais l'habitude de ce genre de remarques peut élogieuses à mon sujet. Une chose était certaine, je ne serais jamais en mesure de comprendre si tout le monde s'évertue encore à vouloir tout me cacher. Après cela, ma grand-mère m'a obligé à retourner au lycée. Ce que j'ai finalement fait. Mais j'avais a peine passé la porte, qu'une nouvelle sensation de malaise m'avait pris, mon estomac c'était encore une fois retourné dans tout les sens et je n'avais qu'une envie c'était de vomir sur le trottoir alors que ma vue c'était brouillée, je ne voyais plus rien.

J'avais du me retenir contre la façade de la maison pour ne pas tomber, mais mes genoux avaient finalement cédé avant que je ne m'écrase par terre. Encore une fois, cela n'avait duré qu'un instant, mais mon cœur battait à tout rompre. J'avais sentis que quelques choses n'allait pas avec moi et je me suis sentie démunie et affreusement seule. Plus le temps passais, et plus ces micros malaises arrivaient de plus en plus et de façon rapprochés et ce n'était pas pour me rassurer.

Puis j'avais senti finalement le sol se dérober sous mes pieds, comme si j'étais aspirée par une force mystique, une poussière rouge et doré c'était formée tout autour de moi et la sensation de malaise c'était accentuée. J'avais encors plus envie de vomir et je me sentais ballotée dans tout les sens. J'avais alors fermé les yeux jusqu'à ce que la sensation finisse par s'estomper.

Au bout de quelques seconde, lorsque j'avais enfin réussi à revenir à moi, je m'étais risquée à rouvrir les yeux. Tout était plus morne, pluvieux, triste. Mais surtout et avant tout, ce n'était plus le Londres que je connaissais. Mon cœur tapait fortement contre ma cage thoracique. Je m'étais relevée doucement, en observant avec ahurissement et stupéfaction les charrettes anciennes tirées par des chevaux devant moi. Rien ne paraissait comme ce que je pouvais voir d'ordinaire. C'est comme si je n'arrivais même pas à reconnaître la rue où habitait grand-mère Abigaëlle. En seulement quelques secondes, tout avait considérablement changé. La pluie était arrivée et le vent glacial soufflait si fort que j'avais peur de m'envoler. La pénombre de la rue était à n'y rien comprendre, car quelques secondes avant, le soleil rayonnait à Londres. En observant, j'avais remarqué que les panneaux de signalisation avaient disparu, les lampadaires avaient des airs vintages et n'éclairaient pas grand chose. Au fond de moi, je pense que je commençais à comprendre ce qu'il m'arrivait, mais je n'étais pas encore prête à l'admettre tellement cela paraissait si absurde et improbable.

Puis je l'avais ressenti de nouveau, on m'aspirait encore une fois et je sentis mon estomac faire le grand huit avant que je ne m'écrase devant la porte de la maison de grand-mère. Et c'est le cœur battant et les larmes aux yeux que j'étais retournée au lycée, dans la crainte que ce phénomène inexplicable se reproduise.

J'y ai pensé toute la journée, à chaque maux de tête, chaque vertiges ou nausées, j'étais angoissée. Et me revoilà chez grand-mère Abigaëlle pour récupérer mon petit frère Gabriel pour rentrer cette fois à la maison, où maman nous attend.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 27, 2021 ⏰

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Le Destin du Temps "Loki & Lydia" Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant