Que le jeu commence.

Chapitre 8 :

-  Tu veux quoi Jess ? Saumon, viandes ou burger ? Lui demanda sa mère tout sourire.
-  Je ne sais pas ! Tout me fait envie !! Au pire, prenez ce que vous voulez pour moi, je vais àaux toilettes ! Lui répondis la jeune fille tout en riant.

Elle se faufila à travers les tables et atteint la porte des toilettes. Il n’y avait personne. Les murs étaient recouverts de peinture rose et beige, ce qui féminisa la pièce. Tandis qu’elle alla au lavabo, elle sourit à la radio disposée sur une étagère non loin d’elle. Elle aimait bien ce restaurant pour une raison : il y avait de la musique dans les toilettes. Entendant quelqu’un ouvrir la porte des toilettes, elle se tourna vers la personne. Son sourire s’élargit alors lorsqu’elle croise le regard d’un homme.

-  Vous êtes dans les toilettes des femmes, lui disait-elle en étouffant son envie de rire.

L’homme en question leva son regard sur elle, étonné de se trouver face à une femme. Ses yeux étaient d’un bleu si profond qu’elle s’accrocha au bord du lavabo afin de ne pas tomber. Ses cheveux noirs étaient en désordres et son sourire en coin rajouta du charme à cet homme. Sans prendre en compte de ce que la jeune fille venait de dire, elle le dévisagea alors qu’il s’approchait d’elle. N’étant qu’à seulement un mètre de la jeune fille, l’homme se pencha vers elle.

-  Je le sais bien, et j’en suis navré, lui répondit-il en posant un regard désolé sur elle, mais je ne peux résister très longtemps.

Avant même qu’elle ne réponde, elle sentit une douleur dans son cou et ses paupières devenir lourdes.

Alors elle comprit.

Elle hurla. Essaya de se débattre. Elle tomba dans ses bras. Le noir l’a submergé. Il a gagné.

Jess se réveilla en sursaut. Elle savait de quoi elle avait cauchemardé et elle venait à se poser la fameuse question.

Qui était cet homme ?

Elle ressentit encore les papillons dans le ventre et son cœur battre à tout rompre. Il lui faisait de l’effet, c’était certain. Elle essuya alors la sueur perlant sur son front, elle n’arrivait pas à se calmer. Se levant de son lit, elle jeta un coup d’œil à la fenêtre. La journée se terminait. Elle avait dormi au moins une journée entière.

Elle était encore vêtue de ses vêtements noirs et elle avait les cheveux en bataille. A présent réveillée, elle décida de descendre à la cuisine. Ouvrant la porte, le décor monotone des murs lui enleva un peu de son énergie. 

« Si on est enlevé, autant être dans un château comme Versailles ».

Prenant une inspiration, elle dévala les escaliers en quatrième vitesse et atterrit alors au rez-de-chaussée. Jess regarda comme à son habitude autour d’elle et ne vit personne. Depuis le temps, elle avait commencé à s’y être habituée.

Elle marcha alors en direction de la cuisine et découvrit une nouvelle fois tout un festin sur la cuisine. S’approchant à pas de loup, elle se pencha sur l’ensemble de la nourriture. Respirant les effluves d’odeur de nourriture, elle ne sentit à aucuns moments l’odeur si particulière du poison. Se prenant une assiette, elle se servit du foie gras, des lasagnes et de la glace menthe chocolat. Ravie de ses choix, Jess se dirigea à l’autre bout du bâtiment, vers le salon.

Cette fois-ci, lorsqu’elle arriva dans l’embrasure de la porte, elle ne découvrit que trois personnes attablés. Elle partit alors s’installée à l’autre bout des autres filles et commença à manger. Elle se rendit alors compte qu’elle n’avait rien mangé depuis au moins deux jours.