Paradis Secret - Fiction courte [Terminée]

Chapitre 17

        Mercredi 05 Décembre :

21h55 : Aujourd’hui, Anthony et moi devions aller pique-niquer. Je sais qu’il n’était pas très emballé par l’idée, mais il a accepté pour me faire plaisir. J’étais certaine que j’allais passer un bon moment et je crois que j’étais vraiment loin du compte.

        Anthony est venu me chercher aux alentours de midi et demi et nous sommes entrés dans un parc pour nous y installer.

-        On se met où ? m’a demandé Anthony.
-        On peut avancer un peu pour trouver un endroit calme ? ai-je proposé.

Il a alors regardé autour de lui, en riant.

-        Et ce n’est pas calme ici ? m’a-t-il demandé.
-        Mmmh… Non… On ne va pas s’installer juste à l’entrée…
-        Oui, c’est vrai. Et puis, il vaut mieux qu’on marche, ça nous réchauffera.

J’ai souri et nous avons commencé à avancer. D’un coup, alors que je regardais les alentours, à la recherche d’un coin d’herbe libre et calme, Anthony m’a tirée vers lui brusquement.

-        Désolé, il y avait une flaque et tu allais marcher dedans…
-        Oh, merci. J’interdis à Solal de mettre les pieds dedans, ce n’est pas pour que je le fasse moi, ai-je ri.
-        Mmmh… Et Solal tu l’autorises à pique-niquer en décembre ? a-t-il ri.
-        Je… Ce n’est pas pareil… me suis-je défendue.

Il a alors ri et nous avons continué à avancer. Une fois que l’endroit me convenait, nous nous sommes arrêtés et j’ai sorti une nappe à carreaux de mes affaires. J’ai ensuite regardé un peu autour de moi, cherchant un endroit convenable pour la poser au sol.

-        C’est mouillé par terre Jen, tu ne veux pas qu’on trouve un banc plutôt ? a proposé Anthony.
-        Mais ce n’est pas un vrai pique-nique si on ne mange pas par terre, ai-je soupiré.
-        Si tu veux alors, a-t-il ri. On se sèchera plus tard.

J’ai alors déposé ma nappe au sol et nous nous sommes assis dessus. C’est vrai que c’était un peu humide, mais c’était surtout très froid. L’herbe était encore gelée et, malgré nos gros manteaux, on n’avait pas très chaud. D’ailleurs, les quelques passants nous dévisageaient en nous voyant pique-niquer par ce temps.

-        J’ai préparé des sandwichs, ai-je souri. J’ai aussi apporté une bouteille de vin.
-        Merci, tu as tout prévu. Tu t’entraînes pour Noël ? Tu vas faire manger tes invités dehors ?
-        Pourquoi pas tiens… C’est une idée.
-        C’est une bonne technique pour que plus personne ne s’invite chez toi au Noël suivant.

J’ai soupiré avant de me mettre à rire et j’ai fini par ouvrir mon panier à pique-nique pour lui présenter les sandwichs. Nous avons alors commencé à manger dans le froid glacial de ce mois de décembre. Peu à peu, je me suis donc rapprochée d’Anthony afin de trouver une source de chaleur. Il a ri en me voyant tenter de l’approcher discrètement et il a ouvert ses bras. J’ai donc souri et je me suis collée à lui pour que nous puissions nous tenir chaud mutuellement. Cette position n’étant pas très pratique pour manger, j’ai déposé mon sandwich dans le panier et j’ai profité de ce moment de proximité avec Anthony.

-        En tous cas tu avais raison, on est les seuls à pique-niquer aujourd’hui, a-t-il ri.
-        J’avoue que j’espérais quand même qu’il fasse au moins soleil… ai-je soupiré.
-        Je crois que c’est raté… Mais si tu veux, on revient tous les midis, jusqu’à ce qu’on tombe sur un jour de beau temps.
-        Mmmh… On reviendra en avril, on aura peut-être plus de chances…
-        Dommage, ça me faisait un prétexte pour te voir tous les jours, a-t-il souri.
-        On peut en trouver d’autres des prétextes.
-        Ah oui ? Tu as des idées ? m’a-t-il demandé avec malice.