Partie 15

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Au moment où Abdel est entré Badr a commencé à se lever et moi j’essayais de le faire rasseoir car je savais ce qu’il avait en tête.

Badr : qu’est ce tu fous là toi ?

Abdel : je suis chez mon frère, j’ai encore le droit de venir quand j’en ai envie.

Badr : pour faire quoi hein ? Pour faire encore plus de mal à Maeva ?

Abdel : je crois pas que tout ça te regarde.

Badr : t’es sur de toi là ? T’es en train de la faire souffrir et moi je dois rien dire ? Arrête Abdel ça suffit là.

Abdel : tu sais rien ok, elle avait qu’à prendre ces distances, arrête de croire que c’est une sainte aussi, elle me connait si elle voulait pas souffrir elle avait qu’a faire en sorte qu’on soit pas proches hein.

Moi : VOUS ALLEZ VOUS ARRETEZ LA, JE SUIS LA. ET TOI ABDEL tu…tu…vas y laisse tomber, Badr rentre chez toi.

Badr : je rentre pas moi pas tant qu’il est là.

Moi : Badr s’il te plait de toute façon je compte pas lui parler là tout ce que je veux c’est aller me reposer.

Badr : Je reste, vas te reposer.

Moi : mais…

Abdel : écoute ce qu’il te dit merde tu veux te reposer vas et arrête de faire chier le monde avec tes caprices là.

Badr : t’es qui pour lui parler comme ça toi.

Moi : voilà pourquoi je vous laisse pas à deux là.

Ils ont rien, on est resté là un bon moment, personne ne parlait, moi j’essayais tant bien que mal de retenir mais larmes, Badr lui me réconfortait du mieux qu’il pouvait étant donné la situation. En arrivant ici j’avais pensé que peut être que pourrais devenir cette fille forte mais finalement j’étais toujours cette pauvre fille qui pleurait dès que l’occasion se présentait. Pourtant tout ce que je voulais c’était montrer que cette situation ne me touchait pas, mais c’était trop tard. Quelques temps plus tard, Cynthia et Adel étaient rentrés du boulot mais n’avaient rien dit nous voyant tous les trois là. Abdel mis fin à tout cela en sortant de l’appartement les yeux vraiment noirs et vraiment en colère puisqu’en sortant il claqua la porte et on entendit un gros boom sur le mur. Adel c’est, à ce moment là précipité pour voir se qui se passer mais il est revenu aussi vite, ce qui voulait dire qu’Abdel était déjà parti. Badr quand a lui s’assura que j’allais bien, me prit dans ses bras puis finit par partir à son tour. Ce soir là je suis directement aller dans ma chambre, lorsque Cynthia m’avait appelé pour manger je ne lui avais même pas répondu. J‘ai encore passé une nuit à pleurer la tête dans mon oreiller pour faire le moins de bruit possible mais mon chagrin lui était énorme. Comment avais-je bien pu tomber amoureuse de lui ? Car oui il fallait que je me rende à l’évidence, j’étais bel et bien amoureuse d’Abdel, je crois que c’est pour cela que j’étais le plus triste.

Deux semaines sont passées, nous sommes maintenant vers la fin du mois d’Avril, durant ces deux semaines je faisais de mon mieux pour cacher ma peine de peur que les autres comprennent, Badr passait tout son temps avec moi allant même jusqu’à rater la plupart de ses entrainements de foot, Neyla elle aussi passait souvent. Nous sommes Lundi ce sont les vacances mais aussi mon anniversaire, mes parents m’avait appelé le matin même pour me le souhaiter. Moi qui espérais tant les voir, je pouvais toujours attendre, ils avaient préférer partir en vacances avec mon frère plutôt de fêter les 18 ans de leur fille. Il faut dire que depuis que j’avais emménagé à la cité, on ne s’appelait que très peu, pour la simple et bonne raison qu’on finissait toujours par se disputer. Nous sommes donc lundi, Neyla m’avait appelé pour que l’on sorte mais je n’en avais vraiment pas envie, au final vers 14h30 nous sommes toutes les deux sorties avec Sophie, qui était venue me chercher de force.

Sophie : toi vraiment tu m’énerves, deux semaines sans sortir sauf pour les cours et en plus tu veux rien faire le jour de ton anniv’ pff.

Neyla : tu vois je suis pas là seule à le dire, alors maintenant on va aller t’acheter quelques trucs et après tu vas passer à la maison, Mama veut te voir et profite parce qu’Abdel n’est pas là aujourd’hui.

On est donc parties faire du shopping, ça se voyait que je le faisais de mauvaise volonté mais bon, les filles me poussaient à essayer pleins de trucs.

Sophie : allez c’est moi qui paye, ça sera ton cadeau.

Moi : t’es gentille mais je veux rien Sophie.

Vous croyez qu’elle m’a laissé le choix, et bien nan elle m’a prit une tonne de truc. Vers 17h on a finit donc avec Neyla on s’est dirigé vers chez elle.

Tata : ah ma fille tu es là, bonne anniversaire ma belle.

Moi : merci tata.

Tata : ils te nourrissent pas mes gosses où quoi, t’as tellement maigrie Maeva.

Moi : oui t’inquiète pas tata, j’ai à peine perdu deux kilos c’est rien, j’ai été malade c’est pour ça.

Tata : hum on me l’a fait pas à moi.

Moi : tata je t’assure que c’est la vérité.

J’ai du passer environ une heure chez elle puis avec Neyla nous sommes rentrées chez moi, elle allait passer la nuit chez moi. En entrant chez moi, tout le monde était là ; de mes frères jusqu’à Abdel et Célia. Toute la soirée j’ai fait en sorte de leur montrer que j’allais bien, à un moment donné je vais dans ma chambre et vois une petite boite sur mon lit, je l’ouvre et vois une bague avec écrit à l’intérieur « Habibti » (ma femme en arabe), je remis la bague à sa place, j’avais eu tous mes cadeaux et personne n’était entré dans ma chambre. Je retourna au salon et demanda à Cynthia si quelqu’un était venu dans ma chambre aujourd’hui mais sa réponse était négative. A la fin de la soirée, nous sommes partis nous couché et Neyla a vu la bague.

Neyla : dis donc t’es une cachotière toi.

Moi : même pas je l’ai trouvé là tout à l’heure.

Neyla : attend y a un papier par terre, alors ça dit « Joyeux anniversaire » ça m’a fait une fausse joie ah ouais.

Moi : en même temps tu t’attendais à quoi.

Neyla : bah le mec il a bien fait écrire Habibti sur la bague donc il aurait pu de déclarer sa flamme.

Moi : un mec déclarer sa flamme, hé réveille toi je suis sure que déjà ça lui a couté de faire marquer ça il allait pas me dire je t’aime.

Neyla : remarque déjà tu sais que c’est un rebeu, maintenant va savoir qui. Met là.

Moi : t’es folle toi.

Neyla : mais si le mec il l’a pas acheté pour rien, en plus si ça se trouve c’est l’homme de ta vie, c’est le mektoub (destin) ça.

Moi : mouais.

Neyla : allez met là.

Et je me suis retrouvée à mettre la bague.

Neyla : ah au fait tu sais pour mon frère ?

Moi : de ?

Neyla : avec Célia.

Moi : ouais j’ai cru comprendre qu’ils étaient ensemble tout à l’heure.

Neyla : ah nan c’est bien pire, c’est sa future femme.

Moi : QUOI ?

Neyla : ouais ces parents cherchaient à la marier et ma mère a dit ok, et le pire c’est qu’il devait se fiancer en mai et se marier en juin, bah ils ont avancé les fiançailles à la semaine prochaine.

Autant dire qu’à ce moment là, mon cœur était détruit, je cachais ma peine devant Neyla mais tout ce que je voulais c’était pleurer, voir même crier. Alors c’est ça l’homme que j’aimais je le perdais à jamais sans même pouvoir me battre pour avoir une chance d’être à ses cotés jusqu’à la fin de notre vie.

Au delà des origines.Where stories live. Discover now