Quelques semaines après l'annonce de leur mariage Abdel rencontra les parents de Maeva et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il comprenait pourquoi elle était partie si jeune de chez elle. Ses parents étaient obnubilés par le fils, le prodige, alors qu'ils qualifiaient Maeva de bonne à rien et de femme sans cœur. A peine Abdel et Maeva étaient-ils entrés que les parents de cette dernière ne se gênés par pour montrer leur dégout, toute la soirée ils avaient bien fait comprendre à Abdel que ce mariage n'aurait pas lieu et que leur fille, bien qu'elle ne soit pas à la hauteur de leurs attentes, méritait bien mieux qu'un homme comme lui et qui plus est musulman. De là Maeva pris la parole.
Maeva : Il est peut être arabe, musulman tout ce que vous voulez mais lui il est chaque jour auprès de moi, quand il fait une erreur il s'excuse, pour lui je ne suis pas bonne à jeter nan j'ai ma place dans ce monde. Alors maintenant soyons clair, j'ai 21 ans et on ne se voit plus depuis presque 4 ans et je pense que vous n'avez pas de mots à dire dans cette union, vous êtes mes parents donc vous êtes conviés à venir mais je ne vous y oblige vraiment pas. Oui je vais faire ma vie avec lui et mes enfants seront surement musulmans que chrétiens et là dessus vous n'avaient toujours rien à dire. Sur ce je vous laisse en famille et je repars dans la mienne, celle qui a su faire ce que vous auriez du accomplir en 17 ans.
Autant dire qu'Abdel se sentait mal, certes ils l'avaient laissée mais tout de même c'était ses parents et ils avaient accompli tout de même une belle chose : la naissance de cette magnifique jeune femme.
Maeva quant à elle ne s'en voulait absolument pas, elle était même soulagée, depuis des années elle n'avait que très peu de nouvelles de sa vraie famille et avait bien vite appris à fonctionner sans, alors se marier sans le présence ne changerait rien.
Les mois défilaient, les petits nouveaux de la famille avaient fait leur apparition, Maeva tenait à cœur son rôle de tante, aussi bien avec les neveux de son fiancé qu'avec les triplés de Maya et Slimane. Un soir alors qu'ils étaient allé diner chez Cynthia et Adel, Abdel et Maeva retournèrent sur le toit, ce toit où ils avaient passé des moments formidables, ce toit qui avait vu naitre leur histoire peu à peu juste en écoutant leurs conversations et en voyant leurs gestes tendres. En entrant sur ce toit Maeva fut prise d'assaut par la mélancolie, tous ces merveilleux moments elle donnerait tout pour les revivre, puis peu à peu des larmes coulèrent sur ses joues.
Abdel : Hé princesse pourquoi tu pleures ?
Maeva : En vrai ce toit c'est notre vie Abdel, on a vécu la moitié de toute notre vie commune ici, même après mon déménagement je venais là quand j'avais besoin de réfléchir.
Abdel : Putain tu m'as fait peur pfiou, me fais plus ça hein, c'est vrai qu'en y réfléchissant on en a passé des moments ici, quand je venais et que je te trouvais j'avais l'impression que le monde s'arrêtait et là j'ai l'impression d'être un canard mais bon tant pis.
Maeva : ahahahahah t'es con, jamais tu seras un canard, enfin à mes yeux parce que aux yeux des autres autant de déclarations ça fait plus que canard même Babe.
Abdel : Rigole tu verras, combien de fois je suis monté sur ce toit pour te voir et t'était pas là.
Maeva : Abdel...
Abdel : Quoi ça va pas ?
Maeva : Si si ça va mais je voulais te dire tu sais ce que j'ai dit l'autre fois à mes parents je le pensais vraiment. Depuis quelques mois je me dis que ici j'ai trouvé une vrai famille, c'est vous qui faites mon bonheur.
Abdel : Depuis le début tu fais partie de la famille, t'as évincé un tas de gens de cette famille : Samia, Célia... Et cette famille elle va continuer de s'agrandir et elle ne se séparera jamais où qu'on soit on sera toujours une famille.