Moha: je t'ai pas dit de la jeter, je t'ai dis de faire gaffe parce que là ou pas là je t'en voudrais énormément, ma soeur c'est tout pour moi, si il lui arrive un truc je supporterais.
Abdel: je sais à quel point elle compte pour vous mais sache qu'elle compte tout autant pour moi, je sais que ça peut paraitre égoiste mais vu les chances que j'ai de survivre j'ai envie de profiter de chacun, dont elle je peux pas m'en empécher, j'ai pas envie de mourir plein de regrets.
Moha:si tu meurs, et inshallah non, tu mourras comme meme avec des regrets il est hors de question, t'entends bien, hors de question que tu lui révèle les sentiments que tu éprouves pour elle.Je me seuis bien fait comprendre.
Youness: Moha t'as entendu ce qu'il a dit il veut juste passer le maximum de temps avec elle pas la rendre malheureuse jusqu'à la fin de sa vie.
Après l'intervention de son frère Moha était sorti de la chambre furieux, il savait que toute cette situation briserait sa soeur. Peu importe que ce soit sur le plan amoureux ou amical, elle allait etre détruite comme lui serait détruit si Abdel venait à disparaitre.
Une semaine passa, Abdel devenait de plus en plus faible, les médecins faisaient leurs possible mais ils ne cachaient pas au jeune homme qu'il avait que très peu de chances de s'en sortir. Chaque jour il recevait de la visite, trop de visites selon lui, il voyait dans les yeux de ses amis, de sa famille la tristesse, la dévastation.Tout le monde se mettait déjà en tete qu'il ne surviverait pas meme les membres de sa famille, selon Neyla il était préférable de s'y préparer.Pourtant une seule et unique personne faisait comme si il n'avait rien, comme si il était là pour un bras ou une jambe cassée, cette personne c'était Maeva.
Chaque soir elle passait quand elle était sur que plus personne ne serait là,elle lui apportait à manger, de quoi s'occuper, elle restait là la nuit entière, parfois, quand les médecins l'y autorisait, et ils discutaient de tout et de rien, du futur de chacun, des nouvelles du quartier, du boulot, comme si de rien n'était.
D'ailleurs ce soir là elle vint tenir compagnie à son ami, elle le sentait de plus en plus faible mais elle ne disait rien.
Maeva: HOLA HELLO mister pas beau.
Abdel: mais quelle joie de vivre tu as dis donc.
Maeva: t'as vu ça, t'en veux?
Abdel: pourquoi pas ça me fera le plus grand bien je crois.
Maeva: bon je t'ai ramené du poulet controlé par Asma et Laeticia (deux infirmières).
Abdel: ah tu peux pas savoir comment ça fait plaisir.Au fait tu restes ce soir hein.
Maeva: Abdel tu sais que j'aime pas trop.
Abdel: Alors comme ça ma princesse ne veut pas me faire plaisir.
Maeva: tu sais que ça n'a rien à voir juste ça me met mal à l'aise à chaque je vois les deux commères d'Asma et Laeticia papoter sur nous.
Abdel: bon je vois je te forces pas après tout c'est pas comme si j'allais bientot...
Maeva: ah nan me fait pas culpabiliser Abdel,tu vas pas disparaitre tu verras alors arrete tes conneries.
Abdel: (hochant la tete) qu'est -ce que je vais bien pouvoir faire de toi hein, reste s'il te plait en plus j'ai un truc à te demander.
Maeva: hum tu m'agaces, arrete de faire ta tete comme ça là, tu sais très bien que je peux pas te dire non.
Abdel: YES. Bon trève de plaisanterie viens t'allonger à coté on va manger et discuter tous les deux.
Maeva: genre tu sais bien parler français toi "trève de plaisanterie".
Abdel: fait gaffe à toi hein, bon plus sérieusement si je pars.
Maeva: tu partiras pas.
Abdel: on sait jamais donc si je pars et tu me laisses terminer, si je pars je veux que tu me promette d'aider mon frère à s'occuper de ma daronne et de mes soeurs. Je veux aussi que tu sois heureuse, vis ta vis meme si je suis pas là, te morfond pas, prend soin de ta daronne et ton petit frère, les autres je sais qu'ils sauront quoi faire. Au cas où dis leur bien que tout ce que je souhaite c'est que chacun vit sa vie comme si j'avais jamais disparu.Hé commence pas à pleurer hein je traine pas avec les chochottes moi, mes amours et ma princesse je leur ai toujours appris à rester forte alors FIGHTING.Asma elle te donnera une enveloppe y a des trucs pour toi, y a des instructions pour certains trucs je veux que tu t'en occupes. Maintenant promet moi que quoi qu'il arrive, peu importe qui tu rencontres, promets moi de garder à jamais la chaine que je vais te donner.
Maeva: Je ferais de mon possible mais tu vas rester avec nous de toute façon tu peux pas partir c'est pas possible. Quand à la chaine c'est quoi?
Abdel: c'est les bagues de mariage de mes grands-parents mon grand-père me les a donner avant de partir..
Maeva: je peux pas accepter ça Abdel.
Abdel: bon écoute tu le gardes ok c'est en souvenir de notre amitié ok après y a des choses que tu peux pas savoir maintenant mais tu les saura en temps voulu. Maintenant viens dans mes bras parce que je vais pas tenir sans tes petits calins et à partir de maintenant je veux que tu te prépares à ma mort non seulement parce que les médecins m'ont encore dit que les chances diminuaient mais surtout parce que je sens que je vais partir donc prépares toi.
Maeva: tu partiras parce que moi je le sens pas tu vois et dieu seul sait à quel point je me sentais mal quand t'allais pas bien.
A la suite de ça ils continuèrent de discuter toute la nuit, se remémorant leur rencontre, leurs disputes, la manière dont ils étaient devenus amis,chacun de leur coté pnsait à la manière dont ils étaient tombés amoureux l'un de l'autre. Ils repensaient aussi à tous leurs délires, à leurs premiers gestes de tendresse, à leur amitié qui, malgré les bas, restait indestructible.
Le mois de septembre était passé et pas l'ombre d'un nouveau coeur, Maeva avait commencé son boulot mais elle ne s'empechait pas d'aller voir Abdel aussi souvent qu'elle le pouvait. C'était un diamanche, Abdel avait demandé à ses proches de ne pas venir, il comptait passer sa journée avec la femme qu'il aimait. Il avait réussi à obtenir le droit de sortir dans le petit parc de l'hopital.
Abdel: prete pour un tour dehors?
Maeva: tu penses que c'est une bonne idée?
Abdel: mais bien sur t'inquiète pas.
Ils descendirent, elle poussait le fauteil où se trouvait Abdel le long du petit chemin, ils discutaient avec les autres patients eux aussi présents dehors, depuis son hospitalisation tous deux avaient fait connaissance avec une jeune fille atteinte d'un cancer qu'ils retrouvèrent ce jour là, dehors à prendre l'air, ils discutaient comme si ils se connaissaient depuis des années, comme si ils étaient au quartier.
Plus tard Abdel et Maeva s'étaient retrouvés seuls.
Abdel: je le sens Mimi
Maeva: quoi?
Abdel: ça y est je pars princesse, sache que t'as été ma plus rencontre,où que je sois je penserais à toi.
Maeva: NAN ABDEL NAN TU PEUX PAS.
Effectivement le jeune homme commençait à partir, Maeva faisait son possible pour le garder près d'elle mais rien, les médecins l'emmenèrent pour essayer de le réanimer mais le mal était fait, Abdel était mort. Les proches du jeune furent appelés et quand ils arrivèrent ils trouvèrent une Maeva anéanti, criant que ce n'était pas possible, qu'il n'était pas mort, qu'il reviendrait et pourtant les faits étaient véridiques,les infirmières se précipitaient déjà pour aider les proches du défunt.
Abdel était mort laissant derrière lui une Maeva pleine de desespoir.