Les deux semaines qui suivaient l’annonce de mon mariage j’avais décidé de les passées avec Maeva, rare étaient les moments où nous n’étions pas l’un avec l’autre. Durant ces deux semaines elle s’était confiée à moi en ce concernait son ancienne vie, elle restait tout de même prudente à ce qu’elle disait mais j’appréciais le fait qu’elle se confie un peu à moi, du coup j’avais moi aussi décidé de mon confié à elle en ce qui concerne mon père. A ce moment j’ai pensé qu’on était à peu près dans la même situation, nous vivions tout les deux avec l’absence de quelqu’un qui est censée nous être cher. En plus de cela j’étais, comme je l’avais décidé, beaucoup plus calme avec elle, je prenais sur moi à certains moments pour ne pas créer de disputes et elle aussi répondait moins lorsque je disais quelque chose qui ne lui plaisait pas. Pourtant une conversation a tout changé. Comme souvent Maeva me faisait savoir qu’elle n’aimait pas être trop proche d’un mec ayant une copine, elle parlait bien sur de moi, et moi comme à mon habitude je lui répondais que peu importe ma situation amoureuse j’avais besoin d’elle auprès de moi. Sauf que cette fois ci elle m’a vraiment montré que ça l’a gênait, en plus de ça on parlait de confiance et c’est là que j’ai compris que j’avais tout faux ; d’une parce que je voyais bien qu’elle était mal à l’aise quand je la prenais dans mes bras ou que je faisais des gestes qui nous rapprochaient physiquement, de deux parce que je lui mentais. J’avais, au début, espéré qu’elle refuse d’être proche de moi, pourtant elle a toujours été là, et j’ai compris au fil de nos conversations que même si il y avait des choses qui lui déplaisaient dans notre amitié, elle serait toujours présente en cas de besoin. La décision n’a pas été facile à prendre mais comme me disait ses frères, aucun de nous ne voulions qu’elle s’attache trop à moi sachant qu’un jour je finirais par lui briser le cœur en lui avouant que j’allais me marier et qu’une telle amitié ne serait même pas envisageable. Cela fait maintenant trois jours que je fais tout pour éviter les conversations, je sais que c’est lâche de ne rien lui dire mais je n’avais pas d’autre choix, chaque fois qu’elle venait vers moi j’étais obligé de partir. Malgré toute cette situation j’étais tout de même content de voir qu’elle continuait à garder le sourire ces potes je les aimais vraiment pas mais j’étais forcé de constater qu’ils étaient là pour elle à n’importe quel moment.
On est jeudi, en sortant des cours Neyla m’interpelle en me disant qu’il fallait aller faire les courses car on avait des invités ce soir. En rentrant j’ai vu Maeva et Célia j’ai été étonné, puis la colère est montée en moi, j’ai attendu que Neyla et Maeva partent pour essayer de comprendre ce que Célia faisait là.
Moi : Mama c’est toi qui l’as invité ?
Mama : elle passait me voir et vu l’heure je me suis dis qu’elle mangerait ici et que tu la ramènerais après.
Moi : (en m’adressant à Célia) et toi bien sur tu pouvais pas dire non.
Mama : Abdel c’est ta…
Moi : je sais mais je t’avais demandé quelque chose, Mama personne n’est au courant même pas Neyla, elle a rien a faire ici pour le moment.
Célia : on se marie dans deux mois faut que tu le dises Abdel, je t’ai laissé du temps comme tu me l’as demandé mais il va falloir envoyé les invitations tout ça, et tant que t’as prévenu personne on peut pas le faire.
Moi : invitation de quoi, on a dit un petit mariage pas besoin d’invitation tu préviens ta famille de la date ils viennent, moi je préviens les miens quand je veux et ils seront là aussi, mais pas la peine d’envoyer d’invitations.
Mama : mon fils…
Moi : Mama s’il te plait, j’ai accepté mais j’ai aussi mon mot à dire, on en a déjà parlé la dernière fois elle et moi et on était d’accord elle peut pas changer les choses comme ça lui plait sans mon accord et si elle est d’accord c’est la même.
Après ça les filles sont venues aider Mama à faire à manger et bien sur y en a qu’une pour faire la princesse c’est Célia. Elle faisait rien, je comprends même pas comment ma mère peut me laisser partir avec une fille comme ça, c’est hyper irrespectueux ce qu’elle fait en plus devant sa future belle mère quoi. Le repas était à la fois silencieux et tendu. Les filles, par des regards, se demandaient qui était Célia, et Célia elle regardait les filles comme si elles dérangeaient. A la fin du repas Maeva a voulu rentrer et bien sur fallait que ma mère s’en mêle.
Mama : Abdel raccompagne Maeva et après tu viendras chercher Célia.
Maeva : Mais non tata laisse le je peux rentrer toute seule c’est juste en face.
Mama : à cette heure ci jamais il t’accompagne.
Moi : vas y met tes chaussure je t’accompagne.
J’avais pas le choix, ma mère elle lâche jamais le morceau dès qu’elle a décidé un truc. Du coup je l’ai accompagné, j’étais partagé entre le fait que ça me faisait du bien d’être en sa compagnie et la peur qu’elle me parle.
Maeva : t’es pas obligé tu peux toujours remonter j’ai bien compris que tu voulais pas donc vas y.
Je pouvais pas lui répondre, du coup je me suis avancé pour bien lui montré que j’allais comme même l’a raccompagné.
Maeva : Abdel je parlais sérieusement.
Moi : Maeva s’il te plait avance et tais toi.
J’avais failli mais j’avais pas le choix et je savais qu’elle allait pas abandonner comme ça, mais je répondrais pas.
Maeva : comment ça tais toi, tu te moques de moi, soit tu m’expliques ce que t’as soit rentre chez toi.
…
Maeva : Abdel répond.
…
Maeva : tu sais quoi très bien tu veux être comme ça alors on va être comme ça je veux rien savoir, je chercherais plus à savoir ce qu’il y a. Merci de m’avoir raccompagné tu peux y aller j’ai pas besoin toi pour monter jusqu’en haut.
Je pensais pas qu’elle abandonnerait comme ça, je pensais qu’elle allait continuer à parler afin que je dise quelque chose mais même pas. Je l’a raccompagne comme même jusqu’en haut.
Maeva : en plus d’être muet t’es sourd c’est ça, pars je t’ai dis, PARS MERDE.
Elle m’a claqué la porte au nez, les larmes aux yeux, savoir que c’est moi qui avait provoqué cette colère et cette tristesse en elle me mettait mal, ça peut paraitre égoïste mais j’avais pas le choix je me devais d’être comme ça avec elle, alors que tout ce que je voulais en vrai c’était la prendre dans mes bras et m’excuser en lui disant que tout irait bien mais ce serait lui mentir encore une fois et je pouvais pas lui expliquer la raison de cette distance car ça reviendrait à lui avouer qui était Célia et ça je voulais qu’elle l’apprenne une fois qu’elle n’avait plus aucun lien avec moi pour lui éviter toute déception.