Chapter 1 :

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Lundi 28 mars :

retour à ton pdv :

Ça fait un peu moins d'une semaine que je suis partie de chez les Moormeier. Je n'ai pas fait grand chose pour ne pas dire rien. Rien à part pleurer. À part passer mes journées allongé sur ce lit. Ce lit qui n'est pas le mien. Ce lit qui n'est pas confortable. Mais surtout ce lit dans lequel il n'est pas, où il n'y a pas son odeur. Bordel Payton je t'en prie sors de ma putain de tête. Il a essayé de m'appeler plusieurs fois. Deux fois par jour exactement. Et je tuerais pour lui répondre, pour entendre sa voie. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas parce qu'il faut qu'il passe à autre chose. Je n'ai pas encore revue Faith. Jace m'a appelé ce matin, ils ont besoin de moi. J'espère qu'il n'y aura pas Payton. Apparemment il ne vient plus non plus. Je mets rapidement mes chaussures, prends mes affaires et sors de cet hôtel qui me répugne presque. Je n'ai que quelques minutes de marche donc je n'ai pas le temps de me poser trop de questions. Je rentre et vais dans la salle de contrôle comme à ma bonne habitude, enfin notre habitude. J'ai très envie de me mettre une claque là tout de suite maintenant. Ils sont tous là, sauf Payton bien évidemment. Je leurs fais un rapide sourire et pose mes avant-bras sur la table.
clary : oula.
isa : on va avoir une petite discussion.
Un écran en face de moi me renseigne sur le problème. Je n'avais pas pris le temps de me passer un coup d'eau sur le visage, même si je doute de l'utilité, résultat j'ai des cernes jusqu'en bas des yeux qui eux sont rouges et gonflés.
jace : qu'est ce qu'il ce passe ?
Son ton est dur.
toi : rien qui puisse être réglé. expliquez moi plutôt ce que je peux faire.
Ils se regardent mais n'insiste pas.
alec : l'Enclave veut te voir.
J'arque un sourcil étonné par ce qu'il vient de ma dire.
alec : enfin plus précisément elle est venue de voir.
Il désigne d'un mouvement de tête un endroit derrière moi. Je me retourne et, en effet, elle est là. Vous m'en voyez ravi ! Je plaisante évidemment, il n'y a aucune femme sur cette terre que je déteste plus qu'elle. Elle s'approche de moi de sa démarche assurée qui me donne tout de suite envie de rire. Elle se plante devant moi et me regarde de haut en bas avec autant de dédain dans le regard que possible.
l'enclave : je suis ravie de te voir t/p, j'ai à te parler.
Je lui indique un bureau de la main. Elle avance, je la suis et referme ensuite la porte derrière nous. Elle s'assoit et je fais de même en face d'elle. Je tapote mes dagues pour être sur de les avoir.
l'enclave : j'aimerais te proposer un poste.
toi : encore.
l'enclave : en effet, je l'avais déjà fait mais là ce n'est pas pareil.
Je lui fais un signe de la main pour qu'elle poursuive.
l'enclave : je ne t'apprends rien quand je te dis que tu as un réel potentiel, enfin toi ainsi que ton parabatai même si vous n'avez pas encore fait la cérémonie.
Mon cœur se sert instantanément. Elle parle évidemment de Payton. J'ai atrocement mal. Je m'oblige néanmoins à garder un faciès neutre.
l'enclave : je veux vous proposer un poste chez nous. vous auriez des missions dans le monde entier mais votre principale mission serait de protéger le domaine.
Je ne pense pas devoir préciser que travailler pour elle me répugne au plus haut point.
toi : Payt- il ne fait plus partie de l'Institut.
Je n'arrive même pas à prononcer son nom. Bordel autant de faiblesse ne me ressemble pas !
l'enclave : et pourquoi ça ?
toi : sans vouloir vous manquer de respect il me semble que ce qu'il ce passe dans sa vie privée ne vous regarde pas.
l'enclave : effectivement, sauf si ça signifie de perdre un de mes meilleurs éléments.
toi : il n'empêche qu'il n'est plus disponible et moi non plus d'ailleurs. je suis venue uniquement parce qu'Alec m'a dit que vous vouliez me parler. j'en ai moi aussi finit avec l'Institut.
l'enclave : tu sais que ce n'est pas possible ?
toi : et qui va me retenir ? vous ? je ne pense pas.
l'enclave : ton devoir va faire le travail pour moi. tu es l'Unique, tu n'as pas le droit de tout arrêter. ça ferait trop de mort.
Je laisse échapper un rire cynique que j'utilise si souvent en ce moment.
toi : tout ça va finir par ME tuer. de toute façon j'ai pris ma décision. j'ai 18ans et j'ai toujours vécu avec ça autour de moi. il est temps que je m'en éloigne.
Elle me regarde avec tellement de haine que je ne peux même pas décrire son regard. Elle se lève et me regarde une dernière fois.
l'enclave : partout où tu iras ce monde te suivra.
Elle se retourne et sort de ce bureau sans se retourner. Soit.

À suivre...

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