6. Evaluation d'Alters

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J'ai un peu de mal à avaler ma salive et à digérer la nouvelle. L'effet de surprise de l'annonce du professeur principal a refroidi l'ensemble des élèves. Certains ont commencé à s'insurger mais monsieur Aisawa a anéanti toute tentative de rébellion en clamant qu'à Yuei, chaque professeur est libre d'exercer comme il le souhaite. La menace d'un potentiel renvoie m'a pétrifiée. Dire que je pensais qu'après l'examen d'entrée ce serait un jeu plus calme et moins stressant. Chacun se tourne vers son voisin, cherchant silencieusement, quelqu'un qui aurait compris le contraire de l'annonce de la consigne.

    Je glisse un coup d'oeil à ma voisine qui est la même que celle de la classe. Ses yeux sont plantés droit devant, elle se tient droite, ne flanche pas et semble n'afficher aucune hésitation. Aux premiers abords, elle dégage une maturité un cran au-dessus de tout le monde, que ce soit sur le plan psychologique ou physique. De plus elle semble avoir déjà une idée sur la situation mais je n'ose pas ouvrir la bouche lui poser la question, elle a cette aura qui me rappelle la fille de l'examen d'entrée. Une détermination, une force de caractère présentes nulle autre part.

    Monsieur Aisawa passe en revue chacun des élèves et les fait passer les uns après les autres. D'après ce que j'ai compris, il y aura environ huit tests différents faisant appel à différentes compétences pour qu'il puisse établir le classement final. Je me fais discrète en regardant les prouesses des autres. Certains surpassent tous les records comme la fille aux cheveux châtains qui semble avoir envoyé la balle dans l'espace, faisant afficher le symbole de l'infini sur le boîtier du professeur, créant une exclamation commune chez tous les élèves.

    Sans perdre de secondes supplémentaires, monsieur Aisawa nous fait enchaîner avec les autres tests malgré le fait que le lancer de balle ne soit pas encore terminé mais je crois comprendre qu'il veut y revenir en fin d'évaluation.

Mon alter ne m'a pas été d'une grande aide sur le reste des autres épreuves. J'arrive difficilement à me rapprocher des sept secondes sur le cinquante mètres. Le saut en longueur n'est guère mieux que pourrait faire un sans alter. Toutefois, j'ai pu une nouvelle fois me démarquer lors du soulever de poids, j'ai pu alléger au maximum l'instrument qui permettait de mesurer le poids total que je peux soulever d'un seul bras, ce qui avoisine les soixantes kilos.

La souplesse n'est vraiment pas mon fort non plus, pourtant l'endurance m'a plutôt réussi. Je n'ai pas réussi à rattraper ma voisine de classe qui semblait pouvoir courir un marathon alors que je me suis arrêtée avant elle... Pour le reste des autres tests disons que je suis dans ma moyenne.

Il ne reste que deux personnes à faire passer au lancer de balle, le garçon aux cheveux verts et moi. Monsieur Aisawa appelle Izuku Midoriya qui s'avance. Il n'a pas l'air sûr de lui, et je crois que s'il avait pu, il aurait préféré ne pas passer devant autant de monde. La poigne autour de la balle se referme, il ferme les yeux, serre les dents et prend son élan. Alors que je m'attends à une puissance phénoménale faisant décoller la balle, cette dernière quitte mollement la main du garçon pour s'écraser à quelques mètres de lui. Je fronce les yeux avant de suivre le regard de tous mes camarades se diriger vers Aisawa.

    Je retiens mon souffle. Ses cheveux se sont dressés sur sa tête, ses yeux sont grands ouverts, une lueur rouge brille dans son regard et il ne bat plus des cils. Puis, quelques secondes passent avant qu'il cligne des yeux et qu'il retrouve son air blasé et fatigué. Je viens de me pétrifier sur place, faisant la même tête que Midoriya qui semble ne pas avoir compris ce qu'il vient de se passer. Soudain, j'ai un flash, sur les queqlues magazines de mon bureau, il y avait la tête du prof, mais ce n'est pas Aisawa auquel il était associé. Peut-être son nom de héros.

"Je préfère t'arrêter tout de suite, et tu devrais peut-être abandonner tout de suite. Il est évident que tu ne maitrises pas ton alter, et tu ne peux pas te permettre de te blesser à chaque fois que tu l'utilises, si le héros qu'on appelle se blesse systématiquement est-ce qu'on peut vraiment appeler ça un héros ?"

(SAISON 1) My Hero Academia : ShirudoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant