Jusqu'au bout [Fanfiction- Jarco]

Chapitre 15: Chapitre final.

PDV de Marco:

Je contemple le soleil se coucher, les fesses sur le sable chaud. Le jour s'efface au fur et à mesure, mais le calme n'est pas pour autant présent autour de moi. Alors que je m'apprête à me relever pour m'éloigner de quelques mètres pour espérer trouver un peu de calme, deux petits bras s'agrippent à moi. Je baisse les yeux vers ce petit être agrippé à moi, et lui demande d'une voix tendre:

"Papa ne t'a pas demandé d'aller te coucher ?

- Oui mais !

- Tu veux encore un câlin avant d'y aller ?

- Non. Oui, enfin je veux que tu me raconte comment Papa et toi vous vous êtes rencontrés.

- Jean s'assoit près de nous et rejoint notre conversation. Mais enfin Sam, on te l'a déjà raconté non ?

- Oui mais c'est mon histoire préférée...

- Bon, d'accord, mais après tu vas te coucher ? Demain nous avons encore de la route.

- Promis juré ! Il s'installe alors sur entre mes jambes et attend patiemment que nous débutons ce récit."

Dix ans se sont passés depuis que j'ai demandé Jean en mariage. C'est à la fois beaucoup dix ans dans une vie, mais à la fois si peu. Il m'arrive souvent de repenser à notre rencontre, qui aurait dit qu'une soirée fajitas aurait créé une famille.

Je regarde Jean compter notre histoire à Sam. Ce petit être rempli d'amour, nous a rejoint il y a six ans maintenant. Dieu sait que les démarches d'adoption sont périlleuses. Et à quel point elle le sont encore plus pour deux personnes du même sexe. Cette épreuve est sûrement une des plus difficiles que nous ayons traversé. Elle nous a encore plus rapproché qu'auparavant. L'envie de fonder une famille, c'est assez vite manifester entre nous. Et c'est sans beaucoup de réflexion que nous avons décidé d'adopter un enfant. Sam va bientôt fêter ses 7 ans. Nous aurons été sa seule famille jusqu'à présent, et nous serons la seule. Il quitte mes bras pour rejoindre ceux de son père, pendant que je termine le récit:

"Et après le mariage de Reiner et Berthold, nous avons profité que Mike vende le magasin pour aller voyager. Nous sommes revenus au bout d'un an à la maison, et c'est là que nous avons commencé les démarches pour t'adopter. Tu es arrivé à la maison après 3 longues années de démarche, et tu est la plus belle chose qui nous soit arrivé.

- Nous sommes depuis ce jour une vraie famille. Voilà, maintenant au lit petit monstre ! Demain on a une grande journée !

- Papa à raison, on va tous aller se coucher. Demain nous rentrons à la maison.

- Déjà ?

- Et oui, on repartira bientôt. Promis . Mais demain c'est une grande journée pour ton parrain il faut qu'on soit présent !"

Sur cette dernière parole nous nous relevons, Jean prend Sam dans ses bras et après les avoir embrassés tous les deux, nous remontons tous les trois dans le van. Je jette un œil derrière moi, le soleil est bien couché cette fois.

Après l'habituel rituel de préparation au coucher. Qui s'avère très minutieux dans cet espace restreint, nous embrassons une dernière fois notre fils, je ferme la porte après un dernier regard sur la plage. Même si nous voyageons beaucoup, chaque soir j'apprécie avec bonheur le paysage qui nous entoure. Je rejoins Jean dans notre lit, et après mettre blottis contre lui. Je ferme paisiblement les yeux, le sommeil ne tardant pas à me trouver.

***

Je m'occupe de garer le van à sa place habituelle, pendant que Jean tente de réveiller une seconde fois Sam qui s'est assoupi il y a déjà une heure. Une fois le contact coupé, je m'occupe de porter les bagages pour les remonter à la maison. Mon compagnon s'occupe de notre enfant encore dans les bras de morphée. Je les laisse m'emboiter le pas pour refermer le van. Alors que je les rejoins, Sam dans son sommeil laisse tomber sa peluche. Je m'abaisse pour la ramasser, un sentiment de nostalgie envahit mon cœur quand je croise ses petits yeux brillants. Elle n'a plus le poil aussi soyeux qu'il y a 10 ans. Son regard mesquin n'a pas vieilli. Loki, oui c'est comme ça qu'on l'avait appelé. Sam le surnomme affectueusement "doudou". Je prend la peluche contre moi et rattrape mon mari d'un pas hâtif.