Destinée à survivre

Un hotel ? Trivago

Iris marchait dans les rues Londoniennes à la recherche d'un hôtel qu'elle avait repérer sur internet. Bien qu'elle était issue d'une famille très aisée, ses parents avaient tenue à lui apprendre le goût de l'effort ainsi que la valeur de l'argent dès l'enfance la plus tendre. Car pour son père, un sous était un sous.

De ce fait, bien qu'elle eut les moyens de se payer plusieurs nuits dans un hôtel étoilée, elle avait sélectionné un hôtel bas de gamme. Et donc à un petit prix.

Mais il n'y avait pas que ça.

Car le seul petit hic, était que pour réserver il fallait une pièce d'identité. Et Iris était loin d'être majeure.
Elle s'était donc dis que si elle prenait un hôtel pourri, ils ne chipoteraient pas pour savoir si le peu de clients qu'ils avaient étaient bien en norme.

Lorsqu'elle passa le seuil de l'hôtel, un bruit de néon parvint à ses oreilles.

Ici, ils ne doivent pas avoir de femme de ménage, pensa-t'elle à la vu de l'état de la moquette et des différentes types de taches plus ou moins énormes qui la constellaient.
Elle passa un rapide coup d'œil.

Les murs étaient défraîchis et le papier peint se décollait de parte et d'autre de celui-ci. La lumière, digne d'un hôpital, clignotait dans un bruit désagréable. La climatisation faisait un bruit de tondeuse et le bois de l'escalier qui permettait d'accéder à l'unique étage, était bouffé par les termites.
Parfait, se dit-elle.

Elle passa au guichet. La casquette toujours sur la tête, elle demanda une chambre à la fille qui tenait le comptoir et qui s'était empressée de déposer son magazine People.

Étant donné sa réaction, le nombre de clés de chambres disponibles derrière elle, et la fréquence à laquelle on devait passer le ménage, elle en conclut qu'ils ne devaient pas souvent recevoir du monde.
Quand d'autre aurait fait demi-tour, Iris se félicita car c'était une situation dont elle pouvait tirer profit.

La jeune femme qui tenait le guichet plissa les yeux, avant de demander enfin la carte d'identité.
Iris s'excusa, en disant qu'elle l'avait oublier chez elle à la campagne anglaise.
La femme secoua la tête.
« Je suis désolée, mais sans carte d'identité nous ne pouvons pas vous donner une chambre. »
Bon ba Iris, va falloir tenter le tout pour le tout.
« Je veux voir votre supérieur »

Cette phrase laissa pantois la jeune femme.
« Il n'est pas disponible, bredouilla-t-elle »

Iris plissa les yeux d'un air de fausse incompréhension et inquisiteur. Espérant que le manège qu'elle allait servir sur un plateau allait marcher.

« - Il n'est pas disponible durant le service ? Il vous laisse seule ?
-Je..eu il avait quelque chose d'urgent à faire.
-Plus urgent que de servir ses clients ?
Silence.
La femme était mal à l'aise. Et Iris savait que si elle se faisait prendre alors qu'elle était mineure , elle risquait une soirée au poste.

Mais elle n'avait pas le choix.
De plus laisser un salarié sous sa responsabilité seul était une grave infraction au code du travail, qui faisait qu'elle était avantagée.

La jeune femme secoua la tête en disant qu'elle ne pouvait malheureusement pas le faire venir.

Sondant la personne en face d'elle, elle comprit que la jeune femme ne voulait pas de problèmes.
Par peur de son patron ou pour éviter l'attention ?

La jeune femme avait l'air mal assuré et n'était clairement pas sereine. Étant donné l'état des lieux Iris se dit que c'était pour éviter l'attention. Hum, intéressant.

La jeune adolescente pris son courage à demain, dissimulant ses jambes qui flageolaient déjà sous le poids de l'adrénaline et du stresse.
Elle se pencha sur le comptoir, s'y accoudant avec le regard le plus perçant et le plus dur qu'elle avait en stock. Puis elle lança d'un ton tranchant :