Mady et Stann en média.
Mardi 29 avril, 21h39, Toulouse.
PDV Shinny.
Les jours passaient et Johan et moi nous ignorions toujours. Quand j'étais à la maison, lui n'y était pas et inversement. Au repas c'était toujours tendu et personne ne parlait, enfin les rares fois où nous avions manger ensemble en une semaine. Ma mère lui avait vite pardonné, apres tout c'était son fils c'était donc normal. Mais parfois, la tension était telle que l'un de nous deux partait en plein dîner.
Cependant, ce serait mentir que de dire qu'il ne me manquait pas. Lui qui avait était mon frère le plus proche, ne m'adressait désormais plus la parole. Et je savais, malgré tout, que je n'allais pas tarder a faire le premier pas et à aller m'excuser.
Pour ce qui est de Nash et moi, nous étions redevenu comme avant, c'est à dire inséparable. Enfin autant qu'on le pouvait. Je sacrifiais mes nuits et lui ses grasses mat'.
Justement je venais de finir un FT avec lui et j'allais prendre ma douche. En sortant je pus entendre la porte d'entrée claquer et des pas monter vivement les escaliers. Johan était rentré.
Une fois sûre qu'il était rentré dans sa chambre, je descendis en bas me faire un chocolat chaud.
Catherine: Johan est rentré, me prévient ma mère.
Moi: Je sais, je l'ai entendu.
Elle me frotta le dos de haut en bas pour me consoler. Seule ma mère savait a quel point il me manquait. A quel point rire et me chamailler avec lui me manquait. A quel point nous battre pour le programme télé me manquait. A quel point nous faire les pires crasses pour nous réveiller me manquait. A quel point mon frère me manquait.
Catherine: Ca va aller. Tout va s'arranger.
Elle me sourit et me posa un baiser sur le front. Je pris mon chocolat qui venait de finir de chauffer et répartis dans ma chambre. Une fois en haut des escaliers je tombai nez à nez avec Johan. Torse nu, sortant visiblement de la douche, il s'arrêta devant moi. On se regarda les yeux dans les yeux ne sachant pas quoi faire ni l'un ni l'autre. Sentant les larmes monter je me précipitais dans mon refuge avant de claquer la porte.
Une fois mon chocolat bu, je me déshabillai et allai a la douche. L'eau chaude qui coulait le long de mon visage et de mon corps me permit de faire le point. Avais-je vraiment envie de me disputer avec lui? De ne plus lui parler? Devais-je vraiment faire passer la fierté avant mon grand frère? Je finis par prendre ma décision et sortis rapidement de la douche et enroulai ma serviette autour de mon corps. Dans ma chambre j'enfilai un short gris et un sweat a Johan. Avoir son odeur me permettait d'atténuer la douleur de notre dispute. Des fois j'avais plus l'impression que c'était mon copain plutôt que frère.
Prenant mon courage a deux mains, je toquai a la porte de sa chambre. Au bout d'un moment j'entendis un léger "entre" ce que je fis.
Il était dos a moi, cherchant quelque chose dans son armoire.
Johan: Tu veux quoi maman?
Il se retourna un tee shirt en main, et se figea en me voyant.
Johan: Tu veux quoi? dit-il cette fois beaucoup plus sèchement.
Peut être était-ce une mauvaise idée finalement...
Moi: Je... Rien je m'en vais.
Je me retournai et allai ouvrir la porte quand un élan de courage m'envahit. Lui faisant face je lui balançai ses quartes vérités.
Moi: Écoutes Johan, je sais que je t'ai mal parlé a l'anniversaire de maman mais comprend bien que je ne vais pas m'en excuser car tu le méritais. Te rends-tu seulement compte de ce que tu nous disais? De ce que tu disais a Mady alors qu'elle sait toujours plié en quatre pour toi? Donc, non je vais pas m'excuser mais je fais au moins le premier pas. Tu me manques Jo'. Mon dieu que tu me manques, ca me tue de ne plus te parler, de ne plus rire avec toi et de devoir t'éviter et t'ignorer. Je veux plus faire ca, je veux qu'on redevienne comme avant. Je veux retrouver mon grand frère qui me protège et me taquine...
Foutue voix qui se brise et foutues larmes qui m'échappent.
Moi: Ca fait peut être qu'une semaine mais on sait jamais autant disputer toi et moi et je t'aime trop pour foutre notre relation en l'air. Je ne sais pas ce qui t'as fait devenir comme ca, parce que soyons honnêtes il y a forcément une raison pour que tu boives autant, mais je veux juste t'aider. J'aimerais que tu te confies à moi, que tu me racontes pourquoi... pourquoi tu fais ca, pourquoi tu te détruits autant.
Sa réaction ne fut pas du tout celle à laquelle je m'attendais. Au lieu de me gueuler dessus ou de m'ignorer il tomba à genoux et se mit a pleurer. Comme je n'avais jamais vu personne pleurer. Tout son corps était secoué de sanglots et ses mains devant son visage m'empêchait de voir sa souffrance.
Doucement et lentement je le pris dans mes bras, le berçant comme une mere berce son enfant.
C'est le mardi 29 avril que mon frère se confia à moi, que pour la première fois de sa vie il se confia sur ce qu'il s'était passé. Sur cet entraîneur de foot qui, de ses 8 a 13 ans, lui avait fait des attouchements sexuels. Sur son incapacité à le dire a qui que ce soit. Sur la honte qu'il avait ressentis. Sur cet haine qu'il avait de lui-même car il s'était laissé faire. Sur la sensation d'oubli qu'il ressentait lorsqu'il était saoule. De pouvoir tout oublier. Et je compris, que pendant toutes ces années mon frère n'avait jamais rien dit, gardant cette souffrance pour lui-même. Et j'eus honte, honte de n'avoir rien vu. Pendant près d'une heure je vis pour la première fois de ma vie, mon frère pleurer ce qui me déchira la coeur. Pendant près d'une heure il s'accrocha de moi comme s'il en avait besoin pour ne pas couler. Pendant près d'une heure mes larmes firent échos aux siennes.
Au bout d'une heure cependant, il finit par se calmer et peu à peu réussit à se ressaisir. Apres l'avoir fait jurer de ne jamais rien dire, je me levai et allai chercher sa guitare sous son lit. Je m'assis entre ses jambes, mon dos contre son torse, la guitare entre mes mains. Et comme à notre habitude il referma ses bras autour de moi et ses mains sur les miennes me faisant gratter les cordes, créant ainsi une mélodies sombres et mélancoliques celant ainsi notre secret partagé.
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Call me
FanfictionNash: Shinny? Shinny: Nash? Nash: Faut que je t'avoue un truc... Shinny: Il se passe quoi? Dis moi! Nash: Je sais pas si on te l'as déjà dit, mais c'est obligé... Shinny: Bordel dis moi! Nash: T'es moche :/ Shinny: ENFOIRÉ!! J'éteignis mon portable.