Après avoir lu la lettre de Rachel, Aloïs était dépité, il ne comprenait pas.
Cette femme était devenu l'objet de sa haine.
Elle ne lui parlait pas de Luka, elle l'abandonnait et se permettait de lui donner un présent de son frère, qui plus est, en retard.
Sur les nerfs, le blondinet balaya d'un revers de main sa table de chevet et ouvrit directement après avec délicatesse la boîte de carton peinte d'un violet prononcé.
Il plaqua aussitôt sa main ganté sur sa bouche.
Les larmes s'en allèrent tracer un chemin humide sur ses joues, sans s'arrêter.
Il s'effondra au sol, tremblant, pâle.
Il se sentait bête, et se disait qu'il pouvait être contagieux à ce moment là, que quiconque l'approchait serait contaminé par sa stupidité.
Pourquoi ?
Il ne se l'avouerait jamais.
Qu'il avait tué son frère, qu'il était un menteur.Oui il y'a deux ans de ça, son frère était parti à vélo en ville pour trouver un cadeau d'anniversaire à Alois, qui lui, avait aperçu une bague, un peu coûteuse mais magnifique, Luka avait été si content en observant les yeux de son frère qu'il en avait été jusqu'à trouver l'idée de lui acheter.
Alors il a économisé malgré les reproches de son frère aîné et a fini par accumuler assez de sous pour lui offrir.
Ce n'était plus vraiment un cadeau si son frère le savait mais peu lui importait, les étoiles, que dis-je, l'infime galaxie qu'il avait aperçu dans les iris de son frère l'avait émerveillé.
Alors oui, il s'y était rendu, lui avait acheté et n'en avait parler qu'à sa mère.
Qui l'avait aidé à trouver une cachette convenable.
Seulement, il avait recouru à une manière stupide pour obtenir cet argent.
Il s'en voulait, mais qui sais ce qu'il aurait fait ou accompli pour décrocher un semblant de sourire à son aîné.
Alors un jour, une journée comme les autres, le 26 mars 1982 il avait été tué, étouffé dans un incendie, volontaire.
Sa mère n'avait pas mis longtemps à comprendre que son fils était déjà entre les mains de personnes au cœurs sombres, mais elle n'en avait que faire au final.
Et ne s'était pas gênée pour tout raconter à Alois.
Qui s'en voulait encore maintenant.
Alors en voyant ce joyaux rouge au centre de l'anneau dorée, une envie de vomir s'était emparé de son être.
Et il saccagea sa chambre, de fond en comble.
Sous les yeux interloqué de Claude observant l'aura d'Alois, qui en ce moment s'avérait immensément terrible.
C'est à se demander s'il en avait presque peur.Puis il se redressa et se racla la gorge, finissant de mettre l'anneau à son doigt.
Il passa ensuite devant Claude et lui tira sa cravate pour l'abaisser à sa hauteur.
Il le toisa d'un air hautain et glacial.-C'est quoi ton problème ? On va être en retard.
Claude ne bougeait pas, et restait plus qu'étonné par le comportement du blond, qui semblait être devenu une autre personne.
-« Je ne compre »-
À peine eut-il le temps de prononcer la fin de sa phrase qu'il se vit asséner un énorme coup de poing, il tomba à genoux, surpris du coup donné par le plus jeune.
-La ferme, ne m'adresse jamais la parole quand je ne t'y est pas autorisé. Je t'ai dis quelque chose et je ne compte pas me répéter. Est-ce clair ?
Puis il reprit une mine joyeuse et tapa dans ses mains, s'en fichant royalement de la réponse du noiraud.
-Parfait alors, lève toi et conduit moi en classe, nous allons être en retard.
Claude s'apprêtait à répondre tout en se levant mais le regard d'Alois se changea, lui rappelant ses ordres, alors il se tut.
-
Quelques temps après, le blond entra en classe, un peu en avance, vu que seule une tête bleuâtre s'y trouvait.
-Hein ?
Alois et Ciel se fixaient, surpris, avant de tout deux reprendre un air courroucé.
Ciel semblait fixer ses yeux.-« Où sont les autres ? » daigna articuler le bleuté.
-« J'sais pas. »
Ils se retrouvèrent seuls, dans la salle de classe vide.
Alors alois s'assît à côté de Ciel, qui ne présentait aucun sentiment.
Son regard était vide, démarqué par les cernes.
En fait Alois voulait apprendre d'avantage de choses sur cette personne qu'il haïssait tant.
Puis sans vraiment mettre de côté sa haine pour le bleuté qui l'ignorait il se décida à articuler.-T'es vieux.
En silence le bleuâtre lui jeta un regard saoulé et l'ignora.
-« Pas tant que ça. »
-Bein si.
-« J'ai daigné te répondre, ne m'énerve pas, et je t'ai dit de ne plus m'approcher.»
-Hm.
D'un soupir le blond se leva mais manque de pot, la classe venait d'arriver, tous lui jetant des regards curieux, changeant en regards étonnés, certains apeurés, alors il se rassit, à côté de Ciel, qui s'écarta, comme si il avait la peste.
Alois en avait plus que marre de tout sa.
Plus que marre, mais bon, être détesté, ou bien se sentir observer, faire face à l'hypocrisie humaine il en avait l'habitude.
Alors il se contenta de tous les effacer de sa mémoire, se concentrant sur sa feuille de papier, jaunie par son ancienneté, sûrement, puis passa son regard sur le pot d'ancre, bleu nuit.
Il attrapa sa plume blanche et suivi la dictée de monsieur Undertaker, d'un air désintéressé, faisant des fautes flagrantes.
Comme ces chaussure au lieu de ses chaussures.
Ou encore maicontentement au lieu de mécontentement.
Il n'avait jamais vraiment été fort en français, il se débrouillait mieux en japonais.
Ciel, lui, jeta un coup d'œil à sa feuille, écarquillant à mesure les yeux sur l'écriture magnifique mais truffée de fautes du blond.
Il n'avait jamais commis de fautes, aussi flagrantes sur sa feuille, avait-il déjà même commis une faute ?
Enfin bref, l'aînée ne s'attarda pas tellement sur la feuille du blond et finit sa dictée parfaitement.Le blond sorti en vitesse de la classe après la sonnerie de la cloche, du moins avant qu'il n'entende alors une phrase qui lui glaça le sang.
-« Quel manque de tenue, il se prend pour qui à vouloir coucher avec le compte ? »
Puis une autre.
-« Mais oui ! Il paraît qu'il s'est collé à lui en entrant dans sa chambre, quel péripatéticien ce mec, en plus Phantomhive a déjà un promis. »
Alors ce chien a finit par cracher le morceaux ! » pensa Alois, entrant dans une colère noire, il se dirigea à toute vitesse sur le bleuté, et lui asséna un coup de poing, esquivé bien entendu.
Ce n'était vraiment pas son jour aujourd'hui.
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1066 mots.
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╔sTaRt To PlAy╗
FantasíaAlois Trancy vit a Houston, il mène une vie assez banale. Mais en cette année 1984, le 03 septembre plus précisément, son admission dans un nouveau lycée, dans une nouvelle ville et qui plus est avec un lourd secret qui s'y cache, va bouleverser son...