French Frie

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Bien sûr, la bagarre tournait à l'avantage du bleuté, or il n'avait aucun repos.
Aussitôt il l'envoyait valser, aussitôt il revenait.
Déversant toute sa haine sur Ciel, au final, lui en voulait-il vraiment d'avoir raconter ça ?
Ou avait-il seulement besoin d'exploser ?
Ciel ne comprenait pas, il n'avais rien dit, tout le monde sait que si quelqu'un avait cafté, c'était un surveillant un peu trop curieux.

Mais Alois était un cas à part bien sûr.
Alors il rendait les coups donnés dans le vent.
Sans y prêter la moindre importance.
Garder son contrôle était assez complexe dans ce genre de situation, et contenir son aura l'était encore plus.

Bien que dans son ancien lycée, il se battait tel un roi, dans un établissement aux allures loufoques, qui plus est, rempli de vampires, c'est à dire, d'étranges créatures avec une force décuplée, ça n'était pas le cas. 

Ils se battaient, ignorant le silence pesant qui s'était installé dans la pièce depuis au moins deux bonnes minutes.

-« Vous comptez continuer un combat aussi minable ? »

Ils se stoppèrent, ou plutôt , Ciel arrêta d'éviter les coups et de les rendre.
Alois sentait ses joues et côtes endolories, mais qu'importe, il s'était déchaîné.

Undertaker les attrapa de ses fines mains et de ses ongles noirs, et les traîna hors de la classe sous les regards interloqués de tous.

-« Mais monsieur, bon sang vous voyez bien que c'est lui qui m'a importuné en premier !? »

-Pardon ? C'est toi qui as raconté tout ça à tout le monde ! Alors assume ducon !

-« Surveillez votre language ! » s'écria l'adulte.

S'en fut vite réglé, ils se retrouvèrent dans la salle d'attente du bureau du proviseur.
Chacun à l'autre bout de la pièce, Alois avait les bras et les jambes croisé, quand à Ciel, il avait le menton enfouis dans sa paume de main le coude reposant sur l'accoudoir.
Ils regardaient dans le vide, sourcils froncés.

-« J'te garantis que si par ta faute je me prend une colle t'es mort. »

-La ferme, ferme-la.

Ciel était pour une fois depuis bien longtemps hors de lui.
Quand au moins une demi heure était passé, Alois sortit de ses rêveries en entendant le cliquetis de la porte de bois casser le silence qui régnait maître quelques secondes plus tôt.

-« Dans mon bureau tout les deux. »

Michaelis semblait contrarié.
Vraiment contrarié.
Ou plutôt, saoulé.

-« Je commence à en avoir plus que marre de vos de incessantes chamailleries enfantines. »

Ils se toisèrent et se pointèrent en même temps du doigt.

-« C'est lui, Il m'agresse alors que je n'ai rien fait. »

-Alors toi commence pas hein ! Dis plutôt que tu t'paye ma tête oui !

-« Puisque je te dis que non. »

-Et mon poing tu crois qu'il dit non !?

Dit le blond en levant son poing devant sa tête, le serrant.

-« Si tu savais te battre j'en prendrai conscience, Fillette. »

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