Conversation

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D'un pas pressé, Ciel se dirigea dans le bureau de Sébastian, tel une furie, puis il se rua à l'intérieur en refermant bien sur la porte derrière lui. 

-"Je peux savoir ce que cela signifie ?!"

Le principal concerné haussa un sourcil, complément indifférent, et se décida également à parler. 

-"Je ne vois pas de quoi tu veux parler, Ciel."

-"Oh arrête moi ces sornettes bordel, Alois il...il est...putain, tu le savais non ?"

Le noiraud se mit à sourire, puis à rire d'une ironie bien placée, avant de replonger ses pupilles dans le rouge des yeux de Ciel. 

-"Un peu de tenue mon cher, maintenant que tu le sais, vu comment vous vous détestez, cela deviens de plus en plus intéressant, tu ne trouve pas ?"

Et juste avant que l'autre ne puisse rétorquer, il leva un doigt, et lui montra la porte. 

"Sors, j'ai du travail."

Le bleuté furieux, ne pipa mot, avec son aura grandissante autour de lui, d'un calme impénétrable, s'en alla.

Il se trouvait désormais dans le long couloir tapissé de rouge, de noir, de pierre vieillie par le temps, de cadres, de visages, tous le scrutait, tous même lui.

Alois l'attendait. 

Il l'aperçut, et évidemment essaya de l'éviter, mais le blond ne pouvait rester sans réponses, en vain il l'arrêta, puis plongea son regard flottant dans l'incompréhension dans celui de Ciel.

-S'il te plait, je... je veux te parler, seul à seul.

Le bleuté le toisa, un instant, de ses iris profondes et rougeoyante, d'un calme royal, mais son aura beaucoup trop puissante et écrasante faisait rosir le blond,  qui se retrouva à déployer la sienne aussi, pour s'en protéger.

Il n'y avait qu'eux, et leur désir de savoir, chacun une chose distinctes.

-"Ce n'est pas une bonne idée." finit-il par dire, hésitant. 

-Non, non je veux te-

Le coupant dans son élan, Ciel s'approcha, à quelques millimètres de son visage et lui souffla , de son souffle chaud sur sa peau ceci;

-"Si je te vois seul maintenant, je te baiserai."

Le blond parut hésiter un instant, mais ne retira pas ses pupilles redevenues azurs de celles pourpres et bleues du Phantomhive.

-Alors va-y, baise-moi, mais répond moi d'abord, j'ai le droit, j'ai besoin de savoir.

Ciel jeta un coup d'oeuil dans les vitraux, observant les autres s'en aller dans le château, puis comme si de rien était, il tourna les talons et dans un dernier soupir, il murmura une chose, qui fit frémir Alois.

-"Tu n'aurais jamais du entrer dans ce monde là, l'horreur qui y règne est au summum de sa puissance".

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Cette nuit là, il n'y avait que les punis, et les professeurs dans l'établissement mais même eux séjournaient dans l'aile droite de celui-ci. Alois ne trouvait pas le sommeil, il pensait encore et encore à ses mots, mais son coeur, lui pensait à la morsure et quand il passa ses doigts sur celle-ci, il se sentit frissonner.

Il posa lentement ses pieds nus sur le sol froid, et sorti de sa chambre, mains dans les poches de son bas de pyjamas, vu l'étrange absence de Claude, il avais pu choisir son accoutrement de soirée. 

╔sTaRt To PlAy╗Où les histoires vivent. Découvrez maintenant