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.chapitre seize.
.seaside rendezvous.

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Lorsqu'il se réveilla, il ne sentait plus son corps. Il faisait noir et il avait la constante impression de Chuter. Il tombait dans un trou sans fond. C'était douloureux, terrifiant, c'était une sensation qui vous prenait aux boyaux et qui vous les déchiquetaient sans scrupules. Exactement comme l'aurait fait une Bête monstrueuse assoiffée de sang.
Ou une balle dans le ventre.

Il essaya d'esquisser un mouvement pour se dégager de cette emprise terrifiante, mais en vain, il était accroché à cette Bête destructrice et violente. Il était retenu entre ses griffes acérées.

C'est alors qu'il comprit quelque chose qu'il n'avait pas remarqué jusque-là. Ce n'était pas qu'il ne sentait plus son corps, c'était qu'il n'en avait plus.

Une vague de panique happa sa conscience et tout devint abstrait, immatériel. Les ténèbres qui l'entouraient étaient aveuglantes et le silence, assourdissant. Tout son être le faisait souffrir le martyr, pourtant, il n'existait plus. Du moins, il n'existait que par la souffrance odieuse qui lui lacérait l'esprit.

Et il voulu abandonner, il voulut se laisser glisser dans cet océan annihilé, disparaître pour toujours, ne plus ressentir cette horreur, ne plus rien ressentir du tout.

Mais une voix, lointaine et pourtant si puissante, le réveilla.

Cette voix criait un prénom.

Belial.

Un prénom qu'il avait déjà entendu quelque part.
Un prénom qui faisait sens sans pour autant le faire.

Belial.

Son prénom.

- Belial !

Belial ne savait pas combien de temps s'était écoulé quand il ouvrit enfin les yeux. La seule chose qu'il savait c'est qu'il avait horriblement mal. Et horriblement froid.

Sa tête tournait plus qu'après une prise de MDMA, ses yeux n'arrivaient pas à faire la mise au point et ses oreilles bourdonnaient si bien qu'il avait l'impression qu'un essaim d'abeilles le recouvrait.

- Belial !

La voix avait rugit son prénom à nouveau et à force d'efforts inconscients, il parvînt à fixer ses yeux sur la seule chose qui le rattachait à la réalité.
Deux yeux bleus dans lesquels se reflétait la mort.

LELAHEL et le soldat disparuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant