Demons like me // Osasuna~Sakuatsu // Tome 2

(38)

Sakusa : Tu n'es qu'un idiot.
Atsumu : Mais je t'ai changé les idées, alors je suis fier d'en être un.

Sakusa leva les yeux au ciel.

Atsumu : En tout cas, le sauna m'a fait du bien.
Sakusa : Mmh, moi aussi.

Ils essaient de ne pas penser à Yumiko, à vrai dire Atsumu était triste, mais ne la connaissait pas plus que ça et Sakusa...Avec le blond, il n'avait pas le temps d'être mal, enfin quand il était dans les parages.

Atsumu : Oh.
Sakusa : Quoi ?
Atsumu : Rien, un buzz dans l'agence de Suna, un mannequin s'est marié.
Sakusa : Ah, d'accord.
Atsumu : ...
Sakusa : Qu'est-ce qu'il y a ?
Atsumu : Tant qu'on parle de tout ce qu'il touche aux relations.
Sakusa : Hum ?
Atsumu : Je sais très bien qu'Ikedio n'allait pas à un rencard.
Sakusa : Q-
Atsumu : Pour qui tu es parti acheter des fleurs ?
Sakusa : Laisse tomber Atsumu.
Atsumu : Non !
Sakusa : Ce n'est vraiment pas la journée pour m'embrouiller.
Atsumu : Je ne t'embrouille pas, je veux juste savoir à qui tu as donné des fleurs.
Sakusa : Je n'ai pas acheté de fleurs.
Atsumu : Alors pourquoi tu y étais ?
Sakusa : J'ai encore le droit d'aller où je veux non ?
Atsumu : Oui, oui.

Atsumu savait bien qu'il ne pouvait pas dire non à ça.
Il resta quand même jaloux.

Sakusa : Bon...Je vais me balader dehors.
Atsumu : Non, ne reste pas seul.
Sakusa : J'en ai besoin.
Atsumu : ...Rentre avant 16h s'il te plaît.
Sakusa : D'accord.

Il se leva et partit bien vite.

Atsumu : ...

Honnêtement, Atsumu voulait rester avec Omi parce que lui-même ne voulait pas être seul.
Il savait qu'Osamu était occupé et il ne voulait pas embêter son père.
Et le blond ne pouvait pas s'empêcher d'être inquiet pour Omi et Hisaé.

Sakusa marcha dans la rue, un petit vent le faisait frissonner.
Il se souvenait de beaucoup de choses avec Yumiko, il la connaissait depuis longtemps, trop longtemps même et...C'est sa cousine qui souffrait le plus dans cette histoire.
De plus, il avait peur que cette mauvaise humeur déteigne sur son couple, Atsumu avait essayé de lui remonter le moral, mais un deuil ne se fait pas en une journée.

Le brun s'arrêta net.
Est-ce que c'était vraiment une bonne idée de laisser Atsumu seul ? Impulsif comme il est, il pourrait s'en vouloir de ne rien avoir vu venir.

Sakusa : ...Allô, Atsu' ? ...Ne pars pas de la maison, je rentre...Oui, je vais mieux, juste attend moi.

Kiyoomi commença se dire qu'il réussirait à passer à autre chose qu'avec le blond, sinon il passerait son temps à repenser au passé et il faut vivre dans le présent, enfin, il verra bien si cette hypothèse est vraie.

Osamu ne savait pas vraiment comment réagir, il connaissait Suna et lui, pour décompresser, il avait besoin de contact.
Mais il ne pouvait pas vraiment profiter de ce baiser, il était réel mais pas vrai.
Le gris coupa court au bisou et le prit dans ses bras.

Osamu : Rin', pas besoin de faire ça, enfin ça peut peut-être t'aider aujourd'hui, mais...Pas plus.
Suna : S'il te plaît, Samu'.
Osamu : Désolé mais non, ce n'est pas comme ça que tu iras mieux et tu sais que j'ai raison.
Suna : ...
Osamu : ...Bon, finissons le ménage et rentrons d'accord ?
Suna : Ouais...

Suna se sentait un peu honteux, Osamu avait raison...Il aurait beau, l'embrasser, coucher avec...Rien ne changera, Yumiko est morte et il ne pourrait pas l'oublier avec Miya.

Osamu : Eh, je ne t'en veux pas.
Suna : Merci Samu'.

Miya lui sourit et ils finirent le ménage.

Osamu : Allez, rentrons.
Suna : Mmh.

Rin' ne savait pas quoi dire ou faire...Osamu l'avait excusé pour le bisou, mais il avait un seul petit problème.
Pour lui, Osamu, c'était une drogue, dès qu'il y goûtait une fois, il ne pouvait plus s'en passer et là...Il venait de retomber, mais il ne voulait pas que Miya pense que c'est juste pour faire son deuil.

Suna : Osamu...
Osamu : Oui ?
Suna : Je...Quand on sera rentré, on pourra discuter ?

Le patron du restaurant arqua un sourcil.

Osamu : Oh euh, oui, si tu veux.
Suna : ...Merci.
Osamu : Bah, c'est normal !
Suna : ...

Ils arrivèrent chez Osamu et se posèrent sur le canapé.

Osamu : Vas-y, je t'écoute.
Suna : Je...

Ikedio toqua.

Ikedio : Eh, chérie...
Hisaé : Ike'.

Elle a pris directement dans ses bras.

Ikedio : Ne te refermes pas sur toi-même.
Hisaé : Je ne l'ai pas fait.
Ikedio : Alors pourquoi tu ne m'as pas appelé ?
Hisaé : Je ne voulais pas te dérang-
Ikedio : Est-ce que tu m'as déjà dérangé une seule fois ?
Hisaé : ...
Ikedio : Allez, viens, on s'assoit.
Hisaé : Mmh.

Elles le firent.

Ikedio : Le petit n'est pas là ?
Hisaé : Non, il est enfermé dans sa chambre.

La brune posa sa main sur l'épaule de sa cousine.

Ikedio : Rien n'est de ta faute.

Hisaé la regarda choquée.

Ikedio : Dans la vie, on a tous des choix à faire et le mauvais choix n'existe pas tu sais ? Les conséquences sont juste différentes...Là, tu as dû t'en prendre plein la tête, mais crois moi...Tu as bien fait et je pense que...Yumi' ne te remerciera jamais assez pour ça.
Hisaé : Ikedio...
Ikedio : Je suis là Trésor.

Elle se mit à pleurer dans ses bras.

Ikedio : Elle t'aimait et elle t'a confié son plus grand héritage...Je sais que tout ça sur le dos est dure à porter...Je sais que tu as peur de ne pas être une bonne sœur pour le petit, je comprends ce sentiment mieux que personne.
Hisaé : ...
Ikedio : Mais je sais aussi que tu es la personne la plus humaine de nous tous et que tu seras même meilleure que moi.
Hisaé : C'est impossible.
Ikedio : Rien n'est impossible.
Hisaé : C'était impossible que Yumiko est une bonne fin.
Ikedio : Hisaé, chérie...Tu dois comprendre que ça, c'était la bonne fin.
Hisaé : Quoi ?
Ikedio : La meilleure mort est quand on part avec le sourire, elle est morte parce qu'elle a décidé, parce qu'elle se connaissait assez pour savoir qu'elle devait le faire et que c'était le meilleur pour nous.
Hisaé : Le meilleur ?
Ikedio : Tu auras mal, vraiment mal pendant un temps mais un jour, tu regardas le petit grandir et tu reverras Yumi' en lui...Et à ce moment là, tu comprendras que c'était la bonne fin.
Hisaé : ...Merci.
Ikedio : Tu ne pensais pas que j'allais laisser ma cousine préférée triste et seule ?

Hisaé lui répondit en reniflant.

Ikedio : Tu es la fille la plus courageuse que je n'ai jamais connue...Et je t'admirais toute ma vie pour ça...Parce qu'à mes yeux, Yumiko ne cessera jamais d'être fière et reconnaissante de l'avoir écouté.

À suivre...
Les deuils, c'est toujours difficile, ayez tous des Atsumu, Osamu et Ikedio dans vos vies !