A Light in the Dark : Thunder

17. Leïla

Le froid du sable, de la brise marine. Le bruit des vagues. Mes doigts se resserrant dans le sable mouillé. Je me redresse péniblement et m'assois dans le sable. Je suis au pied d'une grande ville qui surplombe la plage de la hauteur de ses immenses grattes-ciel au loin. Tout est noir. Aucune lumière n'en émane. Le soleil peine à éclairer ces immenses tours. Il fait frais. Je regarde autour de moi, mais rien ne me paraît familier. Je regarde à droite, à gauche, devant, derrière moi, mais je ne reconnais rien. Je ne sais pas comment je suis arrivé ici, ni où je suis... En y réfléchissant je ne sais même pas qui je suis...

Je continue de tourner la tête dans tous les sens, commençant à paniquer à cause de la situation, quand une voix se fait entendre.

- Hey ça va ?

Je sursaute et tourne la tête vers cette voix. Une jeune fille s'approche et s'agenouille devant moi en posant sa main sur mon épaule.

- Ça va ? Tu as l'air perdue.

Elle a une voix douce, rassurante... Je la regarde de haut en bas. Elle porte un pantalon moulant bleu et déchiré par endroits, avec une sorte de gros pull qui ne lui couvre pas le nombril. Elle a des cheveux bruns et ondulés qui lui arrivent aux épaules avec des mèches blondes. Après un petit moment de silence, je fini par répondre à cette inconnue avec une petite voix.

- Je... je ne sais pas...

- Comment tu t'appelles ?

- Euh... Je...

Je ne sais même plus comment je m'appelle... c'est grave... J'essaie d'y réfléchir. Il y a un nom. Un seul qui reste clair dans ma tête dans le flou qu'est le reste...

- L... Leïla... je crois...

- D'accord, enchantée Leïla, moi c'est Leah... Tu as un téléphone sur toi ? Pour appeler tes parents ?

- Euh...

Je commence à vider mes poches. C'est là que je vois l'état dans lequel je suis. J'ai un gilet foncé couvert de sable, brûlures et diverses coupures, pareil pour mon pantalon. Il me manque une chaussure. Mon t-shirt est lui aussi en piteux état, et mes mains sont noires de crasse. Je fouille quand même dans ce qu'il me reste de poches pour en ressortir ce qui semble être un téléphone en miette, pratiquement coupé en deux, un portefeuille en charbon et un couteau papillon en parfait état.

- Ok... reprend Leah. Tu sais où tu habites ?

- Je... je m'en souviens pas...

- D'accord, si tu veux je t'emmène dans un endroit où tu pourras te nettoyer et te changer le temps que tu t'en rappelles... d'accord ?

- D... D'accord...

Je lui réponds en me frottant un œil. Le gauche. Elle me regarde et me demande :

- Tu me laisses voir ?

Je baisse ma main et elle regarde, non sans faire une grimace.

- Tu vois mon doigt ?

- Lequel... ?

Je lui demande car je ne vois pas de quel doigt elle parle.

- Oh... Tu as mal à ton œil ?

- Euh... Non... non... je crois pas...

- D'accord... on va voir tout ça quand on sera dans un endroit plus adéquat d'accord ?

- D'accord...

Elle se relève et me tend sa main. Je la prends et on part en direction de la ville. Tout est calme, silencieux. Il n'y a aucun bruit à part celui que l'on fait en marchant. On arrive devant une petite tour d'appartement dans laquelle on entre. Là, Leah nous fait monter quelques étages avant d'ouvrir une porte et de me dire :