Palerme, Italie.
Dans la peau de Valentina.
Début octobre 🍂.
Le petit papillon jaune et bleu que j'essaye désésperement de prendre en photo virevolte enfin vers moi... il était plus que temps, mes mains commencent à se glacer sur mon iPhone... 1.. 2.. 3.. j'appuie pour capturer ce moment quand une grosse main viens se poser juste devant en le chassant hors de mon champ de vision.
Rayan : Ahrrrr je déteste ces sales bêtes !
Moi : Rayan !!!! Tu sait depuis combien de temps j'essaye de le prendre en photo ? Je vais te le dire : Tous les matins depuis une semaine ! A chaque fois que je m'approche il s'envole, là enfin je tenais une occasion, il avait finis par s'habituer à ma présence... 1 semaine dans le froid et l'humidité tous les matins sans exception pour ça !
Il fronce les sourcils en rigolant.
Rayan : Mais pourquoi faire ?
Moi : Parce qu'il est jolie ! C'est... satisfaisant. Et puis ça fait passer le temps.
Rayan : Mh, dit plutot que tu t'ennuie !
Moi : Justement c'était une occupation tu voit !
Je me laisse tomber dans un des fauteuils en rotin sous la pergola défeuillée par l'automne et m'entortille dans un des plaid récemment acquis au marché du coin avec Alia. Il est si doux et moelleux que je pourrais facilement m'endormir dedans. J'attrape mon grand mug de café et m'adresse à Rayan.
Moi : Tu voulait quoi du coup ? Apars faire fuire mon papillon.
Rayan : Rien en particulier en fait je venais voir ce que tu faisait. Ca m'intriguais de te voir parcourir le jardin presque à plat ventre avec ton iPhone à la main.
Il rigole et la baie vitrée qui s'ouvre nous interrompt.
Alia : Je vous cherchait tous les deux, tiens Rayan je t'ai préparé ton cappuccino. Toujours avec une pointe de cannelle !
Elle s'approche doucement de Rayan, elle aussi emmitouflée dans un plaid, Ugg aux pieds. Elle dépose un baiser sur sa tête et il caresse son ventre rond avec une délicatesse qui me surprendra toujours.
Alia : Brrr il commence vraiment à faire froid ces temps ci... je ne sais pas comment vous faites pour continuer à vous installer dehors, vous seriez bien mieux près de la cheminée! Ici, vous allez attraper froid !
Rayan : C'est pour ça que je tiens à ce que tu ne mette pas un pieds dehors ma chère femme.
Alia : Cher mari, ta petite fille ici présente et moi même avons besoin de nous aérer de temps en temps tu sait...
Ils se sourient tous les deux et Rayan embrasse sa main. Je ne me lasse pas de les regarder s'aimer, Rayan est devenu exactement l'homme que j'éspèrais qu'il devienne un jour et c'est toujours avec une certaine émotion que je contemple leur amour parfait. J'approche ma main du ventre de ma meilleure amie. Plus que 3 petits mois...
Moi : Il à raison... il ne faudrait pas que ma nièce chérie attrape froid !
Alia : Ne vous inquiétez pas ! Là où elle est je vous garantie qu'elle ne risque absolument rien !! Vous êtes incroyables tous les deux !
Elle rigole et repart en direction de la maison en nous faisant une petit signe de la main.
Moi : Tu est au courant à quel point je vais gater ma nièce ?
Rayan : La chambre que tu as déjà fait préparer depuis 3 mois avec tous ces tapis, ces tableaux, ces coussins, jouets et poupées... me donne une idée approximative oui.
Je prend sa main dans la mienne et lui envoie le plus grand sourire possible.
Moi : Je suis tellement heureuse pour vous deux tu n'a pas idée à quel point ! Ce que vous êtes ensemble c'est... magnifique...
Rayan : Et moi donc ! Je suis le plus heureux des hommes, et bientot le plus heureux des pères ! Je... j'aurais aimé que tu puisse vivre ça.
Moi : Rayan... Tout ce que j'ai ici dorénavant me suffit amplement ! Je suis heureuse je n'ai pas envie d'autre chose.
Rayan : Mais avec Aymen... tout aurait pu être différent.
Son nom évoqué me pince toujours le coeur, et même le temps qui passe n'arrive pas à me faire oublier. Je plie machinalement un petit morceau de mon plaid en me mordant la lèvre pour ne pas montrer que ça me touche.
Moi : Comment il était ?
Rayan : Comment ça ?
Moi : Quand tu l'a vu... à la... morgue....
Mon rythme cardiaque s'accélère en sentant la conversation que je redoute le plus arriver. J'arrive à peine à prononcer ces mots, comme si une main retenait ma gorge.
Rayan : ...il était... j'ai... j'ai pas voulu regarder trop en détail, au vue de la situation c'était déjà trop perturbant d'être là bas... il était... allongé... comme endormis. Ses vêtements étaient assez sales. Boueux.
Je scrute son visage, avide de connaître la suite.
Rayan : Il avait un drap posé sur son visage, ce policier l'a soulevé... et j'ai vu... du sang... beaucoup de sang... et sa peau bleuis par le froid. J'ai pas pu... j'ai presque faillit vomir je me suis retourné et ils ont remis le drap.
Je serre sa main dans la mienne, me raconter tout ça lui coûte, il revit la scène. Mais j'ai besoin de savoir, d'entendre.
Moi : Tu la... reconnu tout de suite ?
Rayan : Je l'ai pas vraiment regardé tu sait...
Moi : Mais... son visage... c'était toujours le même... est ce qu'il .... avait l'air d'avoir souffert ? Je sais que c'est difficile mais tout est de ma faute Rayan, je vis tous les jours avec sa mort sur la conscience, j'ai besoin de savoir si il a souffert...
J'ai beaucoup de mal à me contenir et je ravale tant bien que mal un sanglot prêt à jaillir à tout instant. Rayan regarde l'horizon devant lui et le soleil orangé de l'automne illumine son visage peiné.
Rayan : Non... non ... j'ai regardé rapidement je sais pas... et puis... enlève toi cette idée de la tête ! Il à couru là bas sans rien planifier, tu n'aurait rien pu faire pour le sauver ce soir là ! Rien.
Je baisse la tête et prend une grande inspiration. Consciente de la tristesse que ce souvenir nous évoque à tous les deux je regrette immédiatement de lui avoir fait revivre cet horrible moment.
Moi : Merci Rayan, et... désolé de t'avoir embêté avec ça...
Je me lève et il relache ma main en me souriant doucement. Lorsque j'atteins presque la baie vitrée du salon je l'entend derrière moi.
Rayan : J'ai reconnu son jean Hugo Boss bleu clair et son tshirt Ralph Lauren blanc... même à travers la boue... j'avais... presque le même ensemble. J'ai jamais pu le remettre.
Je stoppe mon action comme si le temps s'était arrêté. Je ferme mes yeux et fais défiler précisément dans ma tête le film de ce soir ou tout à basculé, chaque détail, le mariage, Ilias, et l'intervention d'Aymen... la chambre et son baiser, il me prend dans ses bras et je glisse mes mains sous la veste de son costard pour le rapprocher de moi... sa veste beige... et sa chemise... blanche. J'ouvre mes yeux emprunte à une révélation. Je me tourne vers Rayan qui me regarde plein d'interrogation. Je chuchote presque, choquée moi même par ce que je m'apprête à dire à haute voix.
Moi : C'était pas lui.
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Et voilà, le Tome 1 se clôture officiellement les filles ! Le Tome 2 est déjà avancé et il promet de belles suprises et beaucoup de rebondissements (vous pouvez déjà le retrouver sur mon profil TOME 2 !). On se retrouve là-bas ! Et merci d'avoir lu ce 1er Tome, pour les commentaires et les like ! ❤
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TOME 1. Valentina : Kidnappée, violée, les dessous d'une famille mafieuse Corse.
General FictionQuand à la mort de ma mère j'ai accepté d'aller vivre chez mes cousins en Corse j'imaginais pas que mon voyage depuis Paris me conduirais à une tentative de meurtre, de la violence, un kidnapping, un viol, un amour impossible... Toute reproduction i...