Partie 9 - J'oublie tout

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Un moment après le départ de mon Docteur je fouille dans un tiroir de ma table de chevet, il y a un bloc note, un stylo et des enveloppes, je commence à écrire un mot adressé à Armanda et Jules en 1er lieu :

📝 « Je vous écrit ceci pour vous faire part de mon départ, je rentre chez moi, à Paris, j'espère que tout se passera bien pour vous pour la suite, pouvez-vous me rendre un dernier service et faire envoyer mes affaires ? Merci pour vos attentions, embrassez mon oncle pour moi,

Ps : Merci de ne SURTOUT pas montrer cette note à Rayan

Valentina A. »

J'inscrit l'adresse de la villa sur l'enveloppe et la ferme, je l'enverrais depuis l'aéroport, je saisie une autre feuille, cette fois je m'adresse au docteur Labbé.

« Docteur,

Je vous serais reconnaissante à vie de m'avoir sauvée, excusez mon départ précipité mais je ne pouvais plus rester, je vous promets de veiller à ma santé, vous ne serez pas radié par ma faute je peux vous le jurer, lorsque vous lirez ceci je serais déjà dans l'avion, merci encore pour tous, que Dieu vous bénisse.

Valentina A. »

Je referme délicatement l'enveloppe et éteins mon iPhone pour économiser la batterie. Il faut que je prenne des forces avant mon départ, autrement dit, il faut que je DORME ! Au moment où je trouve enfin une position confortable dans mon petit lit exiguë une infirmière fait son apparition dans le coin de la porte, elle vient remettre une petite poche de morphine. Je n'ai pas la force de lui parler et ce liquide qui coule de nouveau dans mes veines me fait plonger dans un sommeil lourd et profond....

Je crois entendre la porte s'ouvrir et quelqu'un apparaître devant moi mais je vois trouble, mince la morphine m'a vraiment anesthésié le crâne, j'essaye de lutter mais me rendort en sentant un baiser être déposé sur mon front et un "pardon" être prononcé.

Je me réveille en sursaut le visage chatouillé par les 1ers rayons du soleil à travers la fenêtre de ma chambre, est ce que j'ai rêvé ? Je me frotte les yeux et attrape mon iPhone toujours gentiment posé sur la table de nuit. 7h. J'enlève mon oxygène avant de me lever péniblement de mon lit. Je rassemble les quelques affaires de ma chambre, sur la table à côté du placard, un bouquet de fleurs flétri et un petit sac posé, je n'y avais pas prêté attention avant, en l'ouvrant je découvre les habits que je portais le soir ou c'est arrivé, ils sont tachés de sang et découpés. Bon, tant pis pour les vêtements, je vais garder cette chemise d'hôpital pour le moment.

J'ouvre la porte le plus discrètement possible, gauche, droite, personne, je sors de la chambre, traverse le couloir, arrive devant l'ascenseur et y rentre, je vois encore trouble par moment mais déduction faite : je pense que le bouton le plus bas est celui du rez de chaussé, j'appuie dessus.

Une voix robotique annonce le rez de chaussé et les portes grinçantes s'ouvrent.

Il est tôt donc il n'y a pas grand monde à mon plus grand soulagement, je passe les portes vitrées et manque de trébucher sur un clochard alcoolisé à moitié endormis. Il me regarde de haut en bas.

Moi : Oui, je sais.

Il lève les yeux au ciel en lancé un "taré" avant que je m'éloigne, culotté venant de lui.

2 taxis semblent attendre des "clients" et me précipite dans le 1er à ma droite, ne perdons pas de temps ! Direction l'aéroport de Bastia.

Je manque de m'endormir dans le taxi et le chauffeur m'observe bizarrement dans son rétroviseur.

Moi : Ne vous inquiétez pas je ne viens pas de m'évader de psychiatrie.

Taximan : Je n'en doutais pas !

Lorsqu'on arrive je lui laisse un généreux pourboire en espérant que ça le fasse taire et qu'il n'appelle pas la sécurité de l'hôpital et fonce dans la première boutique de l'aéroport m'acheter un t-shirt. N'importe lequel fera l'affaire !

C'est 10 petites minutes plus tard que je sors de la boutique de souvenir vêtue d'un t-shirt assez peu discret floqué d'un " I ❤ CORSICA" écrit en énorme sur la poitrine. Voyons le côté positif : au moins... je colle avec la clientèle touristique de l'aéroport ! Je fais un petit détour pour prendre un capuccino -avec une pointe de cannelle- à emporter et un jus d'orange pressé avant de me caler dans un des fauteuils en plastique devant la salle d'embarquement. J'ai hâte d'être chez moi.

TOME 1. Valentina : Kidnappée, violée, les dessous d'une famille mafieuse Corse.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant