Partie 20 - C'est la guerre on met le pare-balles si tu parles mal

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Quelque part près de Marseille

Dans la peau de Valentina,

Ce matin en me levant j'espère qu'Ilias est partis de la villa, je déverrouille avec méfiance la porte de la chambre et longe sur la pointe des pieds le couloir qui mène à l'escalier que je descends tout aussi prudemment, au cas où mon tortionnaire se trouverait dans les parages.

J'arrive dans la cuisine soulagée de ne l'avoir pas croisé et me sert à manger et à boire, c'est buffet à volonté, j'ai tellement faim, ça me tiraille les intestins, il a dû se passer 2 jours si mes calculs sont exacts... si j'ai une chance de réussir à m'enfuir de nouveau il faut que je sois forte et que je me rétablisse. Rien ne sert de s'apitoyer sur son sort.

Je m'apprête à remonter quand mes yeux se posent sur un téléphone, il est là, juste à portée de main, posé près d'un petit tas de papier ou sont griffonnées les listes de courses... est-ce que je... oui, faut que j'appelle quelqu'un...

Instinctivement je compose le premier numéro dont je me souviens, celui d'Aymen et me cale dans un coin de la cuisine de façon à avoir une vue dégagée de l'entrée pour ne pas me faire surprendre.

Moi : Aller vite décroche Aymen !

Bip

Bip

Bip

Je tombe sur sa messagerie.

📱Téléphone : Ouais... c'est qui ?

Mon cœur cogne dans ma poitrine en entendant le son de sa voix !

Moi : Amyen !! Dieu merci tu es vivant !!!

Quelques secondes se passent sans réponse, puis enfin, sa voix.

📱Téléphone : J'rigole t'es sur ma messagerie, si c'est important laisse un message !

Moi : Aymen t'a vraiment un humour de merde... c'est Valentina, si tu savais comment j'suis inquiète pour toi je sais pas c'qui s'est passé après la soirée mais on aurais dû partir directement tous les deux, je le sentais et je... j'aurais dû te retenir si tu savais à quel point je suis désolée Aymen... s'il te plait vient me chercher s'il te plait (je commence à pleurer) je.. je t'aime...

📱Téléphone : Une fois votre message enregistré vous pouvez le supprimer ou le modifier en appuyant sur la touche étoile, sinon, merci de raccrocher.

Je raccroche amèrement en essuyant les larmes sur mes joues, j'ai le sentiment qu'il est arrivé quelque chose d'horrible mais j'essaye de ne pas y penser, il vas bien, il vas bien j'en suis sûr, j'entends une portière claquer, j'efface le numéro composé et repose le téléphone à l'endroit exact où il se trouvait et me précipite hors de la cuisine quand Ilias me fais face.

Ilias : Qu'est-ce que tu fais ici.

Je bloque une minute devant son visage, je revois la scène en boucle, son visage si près du miens, ses mains, son corps, j'ai envie de vomir de le voir, il fait un pas vers moi, je suis collé au comptoir de la cuisine. Les images de cette nuit d'horreur sont imprimées dans ma rétine. Je bafouille quelques mots.

Moi : qu'est... qu'est-ce que t'a fait à Aymen... ?

Il scrute mon visage mais reste impassible, toujours aussi proche, je l'analyse une seconde, il a vraiment une sale tête malgré son beau visage. Il me répond droit dans les yeux.

Ilias : Il est rentré chez lui.

Il passe à côté de moi et me frôle volontairement, je ressens une décharge électrique dans mon bras.

Ilias : J'vais décaler d'ici pendant un moment.

Moi : D'accord.

Il contourne le plan de travail et j'espère qu'il n'aperçoive pas le téléphone.

Ilias : Et tu viens avec moi. Prend l'moins d'affaire possible.

Pause.

Moi : Quoi ? Non.

Il se retourne et me lance un regard noir, il se rapproche de moi, il est presque collé à moi, le voir comme ça me glace le sang.

Moi : Ilias je...

Ilias (il tape sur la table) :  TA QUOI A DIRE ? CE N'EST PAS UNE QUESTION TU PART AVEC MOI !

TOME 1. Valentina : Kidnappée, violée, les dessous d'une famille mafieuse Corse.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant