Partie 32 - Oh mamacita est cque tu m'supportera toda la vida?

13.5K 583 76
                                    

Le lendemain il est tôt lorsque nous sommes sur le départ, je bois un dernier thé avec la mère et la sœur d'Aymen, les rigolades et chahutages de ces derniers jours ont laissé place à une atmosphère lourde et pesante, elles n'ont pas envie de nous voir repartir, et il est vrais que nous n'en avons pas envie non plus...

Nous avons passé de supers moments ensemble et cette pensée me fait sourire, elle me regarde et me serre dans ses bras.

Yamina : J'aurais aimé que tu sois ma belle-fille ! Ton cœur est pur, Aymen aurait été le plus heureux du monde avec toi...

Moi : Merci, merci beaucoup, pour tout ! J'aurais voulu... que ça se passe autrement, vous rencontrer dans d'autres circonstances...

J'étouffe une larme et elle prend mes mains dans les siennes.

Yamina : Ma fille... tu le retrouveras un jour si Dieu le veut. Vos chemins n'étaient pas faits pour se séparer ! Je sais que tu le retrouveras.

Elle ouvre ses yeux avec insistance et j'ai du mal à saisir le sens de sa phrase... est ce qu'elle insinue que je le retrouverais bientôt là-haut... ou ailleurs ? Sa sœur interrompt ma pensée.

Chaira : Aller yemma, ils vont rater leur avion !

Elle se tourne vers moi et me serre à son tour dans ses bras.

Chaira : On reste en contact hein ! Convainc Rayan de te laisser te créer un snap et ajoute moi ! N'oublie pas hein ! Promet le moi !

Je rigole en la voyant écrire sur un nouveau morceau de papier son snap, elle me chuchote.

Chaira : Je glisse celui-là dans ta valise au cas où.

Je lui adresse un clin d'œil en guise de merci. Rayan les embrasse à son tour et les remercie chaleureusement pour l'accueil en leur promettant de revenir vite les voir.

Nous installons la dernière valise dans le coffre et montons dans la voiture, lorsque Rayan démarre la maman d'Aymen et sa sœur nous font coucou et nous les regardons s'éloigner dans le rétroviseur.

Moi : C'est admirable ce que tu as fait, leur payer cette maison.

Rayan : J'ai provoqué indirectement la mort de son fils... c'est le minimum que je pouvais faire pour essayer un tant soit peu de me rattraper.

Moi : Rayan ! Tu n'as pas provoqué sa mort, arrête de te pourrir l'esprit avec ça.. Ce n'était en rien ta faute ! Il a foncé tête baissée...

Un silence s'ensuit.

Rayan: Qu'est ce qu'elle voulait dire en insinuant que tu retrouverais bientôt Aymen ?

Moi : Franchement, même moi je n'ai pas saisi le sens de sa phrase ! Ça devait être l'émotion...

Arrivés à l'aéroport de Tunis on enregistre nos bagages et en attendant l'embarquement dans un petit café, Ryan engloutis ses habituelles pâtisseries et me regarde.

Rayan: T'es belle avec ton henné.

Moi: Evidemment, tout me vas c'est incroyable.

Je lui pique une pâtisserie.

Rayan: Tu vas voir tu-sait-qui en rentrant ?

Moi: J'ai pas envie... et j'ai pas envie d'en parler avec toi.

Rayan: Tu sais qu'il veut que vous vous marriez.

Moi: mhhh

Rayan: Je veux pas que tu passes ta vie seule à te morfondre sur l'amour d'un mort.. J'ai peur que ça te détruise.

Moi : Ça ne me détruira pas, mais là, je n'ai pas envie. Pas pour le moment. Laisse-moi encore du temps.

J'ai découvert que Rayan avait pour projet de me marier afin que j'aie une sorte de protection au cas où un nouveau malheur frapperait notre famille. J'ai eu l'occasion de rencontrer Salah, que j'ai croisé à plusieurs diner, sa famille est aussi influente et de très bons amis de mon oncle, ainsi on a fait connaissance, échangé quelques mots mais rien de plus. Il a beau être charmant, et bel homme... Aymen est omniprésent dans mon esprit. Maman avait raison, l'amour fait mal.

TOME 1. Valentina : Kidnappée, violée, les dessous d'une famille mafieuse Corse.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant