Je viens de finir de me préparer lorsque je regarde mon iphone, 📱 19:57, pile dans les temps, je m'inspecte une dernière fois dans le miroir quand Jules arrive dans ma chambre.
Jules : mademoiselle, Monsieur Aymen est arrivé, il vous attend dans le hall.
Moi : Merci beaucoup Jules, j'arrive. Oh.. attendez !
Il se retourne et se place dans l'encadrement de la porte, toujours droit comme un piquet.
Jules : Oui, mademoiselle ?
Moi : Vous me trouvez comment... ça ne fait pas un peu trop too much ?
Jules : Vous êtes ravissante mademoiselle.
Je pense que même très moche il dirait que je suis ravissante, il est ici pour complaire quoiqu'il arrive. Je le remercie et il repart en direction du hall d'entrée.
Je me suis faite un chignon plaqué et ai mis des petits diamants en guise de boucles d'oreilles, je finis d'attacher une chainette en argent à mon poignet, j'attrape ma petite pochette Chanel, je glisse mon iPhone et ma carte de crédit dedans, dernier coup de Cerruti 1881, une touche de rouge à lèvre et c'est partis !
Je respire un grand coup avant de passer la porte de ma chambre, et une boule se forme dans mon ventre lorsque je descends les escaliers, j'ai la désagréable impression de faire une grosse bêtise, Rayan me met tellement la pression aussi...
Aymen m'attend au pied de l'escalier comme prévu, il porte un bas de costard noir et une chemise blanche éclatante, il est tellement beau, je n'en crois pas mes yeux, à nous deux on pourrait croire qu'on s'en va sur le tapis rouge, je suis littéralement sous son charme c'est incroyable l'effet qu'il me provoque merde alors.
J'essaye de cacher mon admiration et il me regarde en me souriant, lorsque mes escarpins atteignent le sol marbré du hall il dépose un baiser sur mon front.
Je veux profiter pleinement de cette soirée.
Nous montons dans sa voiture et entamons le trajet vers le restaurant. Les lumières défilent à travers le pare-brise et je pense à la chance que j'ai de vivre ce moment, je n'ai jamais eu l'occasion de sortir avec un garçon, j'imagine que pour Aymen c'est différent, je ne dois pas être la première à poser mes fesses dans sa voiture pour aller diner avec... j'essaye de balayer cette pensée qui me pince le cœur lorsqu'Aymen me tire de mes pensées.
Aymen : C'était comment ta vie avant ? à Paris.
Moi : Différent, rien n'est comme ici, j'allais en cours... Je sortais avec mes copines faire les boutiques, le ciné et les restaurant... mais à Paris ça ne choque personne pour 18 ans à peine, alors qu'ici tout le monde est très conservateur surtout ma famille...
Aymen : Comment ça sortir avec tes copines ?
Moi : Au ciné, se faire des restaurants, japonais, indien etc.... et à l'occasion boire un verre quand maman me donnait l'autorisation jusqu'à 23h.
Je rigole en évoquant cette pensée, on se chamaillait beaucoup pour mes heures de sorties...
Aymen : Mh...
Je m'apprête à changer de sujet mais nous arrivons au restaurant ; il gare son Audi juste devant l'entrée, un homme s'avance, prend ses clés et vas garer la voiture plus loin !
Le dîner est très silencieux... enfaite les seules paroles qui sortent de la bouche d'Aymen sont les instructions pour le repas... je ne sais pas quoi faire dans ce genre de situation et avale difficilement ma nourriture, j'ai envie de rentrer chez moi et pleurer dans mon lit. Lorsqu'Aymen demande l'addition à peine le repas terminé s'en est trop pour moi et décide de me lever pour aller l'attendre dehors.
Quand il me rejoint il sourit ironiquement et je décide de lui faire comprendre ma façon de penser une fois installée en voiture.
Moi : C'est quoi ton problème au juste ? Tu m'invite et tu m'calcul même pas, ta plus parlé avec le serveur qu'avec moi ...
Aymen : Je pense que je me suis trompé.
Je manque de m'étouffer en l'entendant prononcer ces mots.
Moi : Pardon ?
Il freine brusquement, trop brusquement.
Aymen : Les meufs comme toi on les a déjà rodave, non merci je passe mon tour. J'me suis juste trompé.
Moi : De quoi tu parles exactement, je t'en prie, exprime-toi
Aymen : Rayan m'a fait tout un sermon sur sa petite cousine fragile qu'il ne faut pas brusquer et à laquelle il ne faut surtout pas toucher.
Il me dégoute instantanément et je m'adresse à lui avec une pointe de sarcasme très prononcée.
Moi : Visiblement ça ne t'a pas empêché de m'inviter ce soir. Alors quoi ? Il aurait fallu que je refuse pour que tu te dises "oh c'est une fille bien" ? Avoir accepter fait de moi une pute selon toi ?
Aymen : Ce qui m'a dégouté c'est mes souvenirs des soirées que j'ai déjà faites sur Paris tu vois, peut-être que c'était le genre de soirée ou j'aurais pu te croiser.
Il me regarde de haut en bas. Je lui réponds en pointant mon doigt sur lui.
Moi : Le genre de soirée ou tu aurais pu me croiser ? Nous n'avons visiblement pas la même définition du mot soirée, moi c'était plutôt sushi - films et dodo avec les copines, toi Dieu seul sait les dépravations que ça devait être. Je n'ose même pas l'imaginer.
Aymen : Oui voilà bien sûr Mademoiselle la Sainte.
En prononçant ces derniers mots il se gare devant la maison et je préfère ne même pas prendre la peine de lui répondre, ça m'a bien refroidi et je regrette, ô combien je regrette d'avoir accepté cette soirée merdique. Je sors en claquant la porte, connard !
Je monte les marches 4 par 4 sans faire attention à Armanda qui semble coudre quelque chose assise dans l'un des divans du salon. A peine arrivée dans ma chambre je me débarrasse de cette robe à la con et ce chignon trop serré avant d'enfiler ma peau de pêche beige posé sur mon lit. Je vais sortir près de la piscine m'aérer, ça me fera à coup sûr le plus grand bien.
Je passe la baie vitrée et m'arrête près d'un des rosiers du jardin, je ne sais pas vous, mais moi je suis vraiment une timbrée de l'odeur de la rose, c'est divin et ça m'envoute réellement. Je canalise ma colère et réfléchis à la façon dont une plante peut créer ce genre de parfum lorsque j'entends crier mon nom dans la maison, une première fois, puis une deuxième.
... : VALENTINA !
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TOME 1. Valentina : Kidnappée, violée, les dessous d'une famille mafieuse Corse.
General FictionQuand à la mort de ma mère j'ai accepté d'aller vivre chez mes cousins en Corse j'imaginais pas que mon voyage depuis Paris me conduirais à une tentative de meurtre, de la violence, un kidnapping, un viol, un amour impossible... Toute reproduction i...